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Neo Cem invente le ciment de demain

La jeune pousse NeoCem, basée à Hallennes-Lez-Haubourdin, près de Lille, lève 23 millions d’euros pour construire sa première usine de transformation d’argiles en un nouveau ciment décarboné.

L’usine de NeoCem, implantée sur une ancienne carrière à Saint-Maximin dans l’Oise, sera opérationnelle à partir du début 2025

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Créée en 2021, après une gestation de quatre ans en recherche et développement, l’entreprise a mis au point un procédé unique et révolutionnaire pour la fabrication d’un ciment d’un nouveau genre, bas carbone, et ce, à partir d’une matière première étonnante, les déchets de l’extraction non-utilisés et souvent très polluants pour la planète ainsi que l’argile, qui vient, dans cette nouvelle technologie remplacée le calcaire.

Une technologie propre et durable

La technique inventée par la jeune pousse est tout simplement révolutionnaire et surtout, beaucoup plus propre pour la planète.

Le process se réalise en cuisson express, avec, un élément important, une température de cuisson deux fois moins importantes que par rapport au ciment classique, réduisant ainsi l’empreinte carbone de 80 %, et cerise sur le gâteau, la qualité du ciment obtenu est de la même qualité qu’avec l’ancien procédé.

23 millions d’euros de levées

Un record sur le secteur, NeoCem vient de lever, en série A, 23 millions d’euros, auprès d’investisseurs nationaux et locaux. Cette manne financière va offrir à la jeune pousse la possibilité de recruter dans les secteurs de l’ingénierie et de la production, ce qui devrait porter à plus de 100 salariés d’ici 2030, mais elle va aussi permettre de construire la première usine de traitements d’argiles, ces fameux déchets ici de l’excavation, dont personne ne savait quoi en faire.

NeoCem s’occupe de tout

La plupart de ces déchets terminent au fond des carrières et sont un véritable casse-tête. Dorénavant, ils vont avoir une seconde vie, et deviendrons une nouvelle matière bas carbone, entrant dans la composition du ciment.

La future usine sera installée à Saint-Maximin, une petite commune de l’Oise, en Région Hauts-de-France, pour un budget total de 50 millions d’euros et doit être opérationnelle en 2025.

La production devrait débuter à cette date, avec comme objectif final, 200 000 tonnes de produits chaque année, ce qui dégagera 2 millions de tonnes de béton, avec une réduction du bilan carbone de plus de 80 % par rapport à ce qui se fait actuellement (soit un gain de 80 000 tonnes de CO2 par an).

Il est bon de rappeler qu’actuellement, le béton et le ciment sont les deux matériaux principaux causant de fortes émissions de carbone, représentant 8 % des émissions mondiales, le béton restant la 2ème matière la plus utilisée à travers le monde, juste derrière l’eau. Les enjeux sont donc à l’échelle planétaire et sont cruciaux pour l’avenir.

Déjà de gros clients

Même si la jeune pousse ne communique pas encore sur ses objectifs à venir, de gros clients (dont les bâtisseurs du Grand Paris), frappent déjà à la porte, intéressés par la nouvelle technologie.

D’ici 2030-2032, Neo Cem va se développer et quatre nouveaux sites de production sont déjà envisagés, en France, bien sûr, mais l’entreprise s’autorise aussi à voir à l’international. Pour ce faire, NeoCem envisage déjà une nouvelle levée de fonds, entre 60 et 70 millions d’euros d’ici 2025, afin de devenir leader du marché.


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