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Mémoire et concentration : comment les travailler pour être au top

Notre mémoire ne se mesure pas seulement à notre capacité à engranger de l’information et à la retenir, mais aussi à notre aptitude à évacuer l’information non pertinente, qui risque de l’encombrer et d’empêcher d’extraire les informations utiles.

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Notre mémoire ne se mesure pas seulement à notre capacité à engranger de l’information et à la retenir, mais aussi à notre aptitude à évacuer l’information non pertinente, qui risque de l’encombrer et d’empêcher d’extraire les informations utiles.

Comment réussir à focaliser notre attention

Qu’est-ce qui fait que certaines informations qui transitent par la mémoire de travail vont continuer leur chemin vers la mémoire à long terme, tandis que d’autres vont passer aux oubliettes ? C’est l’attention !

Elle est le moteur indispensable de la mémoire de travail. Selon le Pr. Eustache, de nombreux facteurs contribuent à attirer et focaliser notre attention, et ainsi mieux retenir :

– Les facteurs psychophysiques.

Plus les éléments apparaîtront sous leur meilleur aspect (couleur, contraste, luminosité), plus ils capteront notre attention.

– Les facteurs physiologiques.

Comme la fatigue par exemple. Plus on est fatigué, moins on est attentif.

– Les facteurs environnementaux.

Plus il y a de bruit, plus il sera difficile de focaliser son attention.

– La motivation.

Si vous avez une grande connaissance du domaine en question ou de l’intérêt pour lui, l’information s’intégrera

mieux à votre réseau de connaissances ; sinon, elle restera plus isolée. FAIRE

Attention à votre attention !

Dans son dernier ouvrage « Le cerveau attentif » (Ed. Odile Jacob), Jean-Philippe Lachaux, chercheur en neurosciences cognitives, explique « comment faire attention à son attention ».

Dans cet essai « grand public », ce directeur de recherche à l’Inserm a cherché à faire le lien entre « l’attention telle que je la vis, du moment où je me lève à celui où je me couche, et l’attention telle que je la vois, dans mes données de laboratoire ». Entre les connaissances théoriques et les retours d’expérience tant des laboratoires que de la vie quotidienne.

Savoir que « l’attention est un phénomène biologique », comprendre comment elle fonctionne, permet à la fois de lui donner tout l’espace qu’elle mérite et de mieux en accepter les limites et les défaillances. Comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage « Contrôle, maîtrise et lâcher-prise », l’auteur, au-delà de l’analyse des mécanismes cérébraux, propose quelques pistes pour « apprendre à apprivoiser l’attention ». Car la maîtrise de l’attention n’est pas un simple processus chimique, c’est « tout un art » !

Comment capter et retenir l’attention

Dès son plus jeune âge, l’enfant va apprendre « cette différence fine entre entendre et écouter, entre voir et regarder ».

Il « découvre qu’il est « concentré » et que la rupture involontaire de cet état s’appelle « se laisser distraire ». Très vite, il va également associer l’attention à une attitude du corps, à une posture.

Voici quelques recettes éprouvées par les pédagogues, et validées par les expériences scientifiques, pour capter et retenir l’attention des enfants et donc des adultes également :

– Jouer sur les effets de contraste : un texte « noir sur blanc » attire plus que du gris foncé sur du gris clair.

– Insister sur la nouveauté et la richesse de l’information.

– Choisir des images dont la force d’attraction est reconnue, notamment des représentations de visages.

– Prendre la bonne mesure du caractère émotionnel fort d’images ou de mots, qui varie selon les individus. Même quand la personne sait qu’elle ne risque rien, son cerveau réagit fortement à l’image d’un serpent ou à l’évocation d’un incendie, par exemple.

–  Veiller à une organisation stable, familière, de l’espace qui crée des « habitudes attentionnelles ».

– Ne pas hésiter à activer le « circuit de récompense ».

En effet, « il existe dans le cerveau des neurones dont la simple activation constitue à elle seule une récompense plus forte qu’un bon dîner pour un ventre affamé ». Des neurones sensibles, de plus, à la seule probabilité de la récompense.


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