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Le phénomène Augustinus Bader, la crème anti-âge que le monde entier s’arrache

De gauche à droite  : Charles Rosier, co-fondateur de la marque de cosmétiques made in France, avec l’actrice Melanie Griffith et le scientifique allemand Augustinus Bader.

Au départ, Augustinus Bader est un professeur, scientifique allemand passionné par les cellules souches et les soins aux grands brûlés. Il en a fait, avec Charles Rosier, une marque culte de l’anti-rides, qui séduit autant les stars que les financiers.

L’une des raisons pour lesquelles Augustinus Bader est devenue une marque de prestige trouve son origine dans la carrière de son fondateur. En effet, l’homme est professeur de biologie cellulaire appliquée et de technologie cellulaire à l’université de Leipzig, mais il est surtout renommé pour avoir étudié les capacités de la peau à se réparer, en particulier sur des cas de grands brûlés. Après des années de travail et de recherche, il met au point en 2008 sa « potion magique » ou presque. Il s’agit d’un produit doté d’une texture de gel qui cicatrise les brûlures au 3e

degré, un progrès par rapport aux difficultés liées aux greffes de peau. Ce gel miracle envoie des signes aux cellules pour les conduire vers la cicatrisation. Décidément, depuis le Covid, la communication bat son plein dans notre corps. Dix ans plus tard, la marque Augustinus Bader voit le jour, signalant le passage de la recherche scientifique à l’économie de marché.

UN CONCEPT DE MARQUE À PART

Trois hommes sont impliqués dans la naissance de cette entreprise, le Pr Bader, et Charles Rosier, directement impliqué dans la création et la vie de la société. C’est lui qui a motivé Augustinus Bader dans le lancement de produits cosmétiques accessibles au grand public. En effet, Augustinus Bader n’était au départ que peu attiré par cette idée, sauf qu’il avait sous les yeux une réalité : les patients qui voient leur apparence physique améliorée ont immédiatement un meilleur moral, une meilleure opinion d’eux-mêmes. La cosmétique (efficace) n’est pas que superficielle.

Charles Rosier a été le bras armé de l’aventure, celui d’une création de marque de A à Z après deux ans d’argumentation auprès d’Augustinus Bader. Le troisième homme est Jacques Veyrat, le patron du fonds d’investissement Impala. Lorsque l’on connait la capacité de ce dernier à repérer les pépites, l’avenir de la nouvelle marque s’engageait sous les meilleurs auspices. Ils n’ont pas envisagé cette création sous le simple angle de vue de la création d’une société proposant des produits cosmétiques particulièrement innovants. Le développement du chiffre d’affaires doit permettre de financer la poursuite des recherches du fondateur ou d’autres structures en matière de régénération cutanée pour les brûlures graves.

DES CRÈMES HAUT DE GAMME MADE IN FRANCE

La gamme Augustinus Bader s’est positionnée dès son lancement sur le segment premium du marché. Les deux stars sont « The Cream » et « The Rich Cream » dont la promesse d’estomper les rides et ridules en 27 jours a su convaincre la clientèle au prix de 250 euros les 50 ml. Du haut de gamme donc. Les grandes marques telles Chanel ou Dior ont déjà des produits sur ce segment de marché, sans oublier La Prairie, la Crème de la Mer ou Tata Harper.

Ces produits ont immédiatement fait le buzz, notamment aux États-Unis où Gwyneth Paltrow, Bobbi Brown, Mélanie Griffith en ont dit le plus grand bien. Des partenariats ont ensuite été mis en place avec Rita Ora, Irina Shayk, etc. Pour compléter ce lancement très rapide, des sites spécialisés en cosmétique ont également mis en avant la technicité du produit.

La gamme de produits proposée par Augustinus Bader n’est pas biologique, ne se revendique même pas comme « clean » un adjectif pourtant très en vogue dans le milieu de la cosmétique actuelle. Tout le succès est basé sur le complexe mis au point par le scientifique, le TFC8 (cf encadré) complété par des ingrédients bien connus tels que vitamines, protéines et céramides. Dès 2021, l’entreprise doublait son chiffre d’affaires pour dépasser les 100 millions d’euros. L’année dernière, une nouvelle levée de fonds a eu lieu, d’environ 25 millions. De quoi accélérer sur un marché mondial de 110 milliards d’euros, en très forte croissance.

UN « ARN » COSMÉTIQUE ?

Augustinus Bader met en avant dans son approche que l’une des sources principales du vieillissement de la peau provient d’un déficit de commu-nication vis-à-vis des cellules souches. Après le vaccin Covid, et le fameux ARN messager, la communication avec nos cellules semble être au cœur des progrès scientifiques, alors pourquoi pas
en cosmétique ?


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