Biosantech, start-up créée à Sophia Antipolis en 2011 a pour objectif de mettre au point un vaccin contre le Sida. Les membres de la plate-forme Happy Capital ont réuni 800 K€, la plus grosse levée de fonds française en financement participatif à ce jour.
Biosantech, start-up créée à Sophia Antipolis en 2011 par Roger et Corinne Treger et dirigée par cette dernière depuis le décès de son mari, a pour objectif de mettre au point un vaccin thérapeutique (traitement des malades) contre le Sida.
«Nous avons repris un projet du CNRS, auparavant soutenu par plusieurs grandes entreprises du secteur de la santé. Les recherches ont été abandonnées parce que les investisseurs voulaient gagner de l’argent à court terme», explique Corinne Treger. Avec le soutien de plusieurs experts en immunologie, dont le professeur Jean-Claude Chermann, codécouvreur du VIH, et l’appui du CHU de Marseille, une équipe entièrement bénévole a réussi à mener à bien le développement de leur vaccin, aujourd’hui l’un des cinq à avoir dépassé la première phase des essais cliniques sur trois, parmi plus de 600 projets candidats dans le monde.
Ouvrir un centre de recherche en immunologie
Corinne Treger, qui a financé Biosantech jusqu’à aujourd’hui, a fait appel au financement participatif pour aller au-delà : «Nous avons besoin de moyens pour réussir cette nouvelle phase du projet. Notre objectif était de lever 500 K€ pour structurer et rémunérer l’équipe d’une dizaine de personnes qui planche sur le projet, car nous n’avons jusqu’à présent versé aucun salaire, mais aussi ouvrir un centre de recherche en immunologie et pouvoir assurer les phases suivantes des essais cliniques».
Une démarche plus que couronnée de succès puisque les membres de la plate-forme Happy Capital ont réuni 800 K€, la plus grosse levée de fonds française en financement participatif à ce jour.
40 millions de malades du Sida
Si son vaccin est reconnu officiellement vaccin thérapeutique contre le Sida par Onu Sida, fin 2015, Biosantech s’attachera à en préparer la commercialisation, pour répondre à la demande internationale, toujours plus pressante (40 millions de malades du Sida dans le monde, avec une croissance annuelle de 10%) avec une politique de licences de distribution dont le prix sera défini selon le PIB du pays, les pays dits «riches» payant un prix supérieur à celui des pays dits «pauvres».