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Vivocaz veut digitaliser la totalité des papiers auto

À 47 ans, cet ex-cadre automobile lance, à Soissons, dans l’Aisne, une jeune pousse qui digitalise la totalité des papiers auto.

Entreprendre - Vivocaz veut digitaliser la totalité des papiers auto

À 47 ans, cet ex-cadre automobile lance, à Soissons, dans l’Aisne, une jeune pousse, Vivocaz, qui digitalise la totalité des papiers auto. Avec 4 salariés, il vise les 25 millions d’euros de chiffre d’affaires dans les 5 ans.

Comment est né Vivocaz ?

Jean-Charles Roy : Etant un professionnel de l’automobile, cela fait des années que des amis et des relations me posent sans cesse les mêmes questions sur les cartes grises, les prix de revente, les estimations, chaque fois qu’ils veulent acheter ou vendre une voiture d’occasion. D’où mon idée de créer un « Dossier digital du véhicule » dans lequel les particuliers peuvent entrer toutes les informations sur leur voiture et tous documents (carte grise, factures d’achat et d’entretien, assurances…), mais aussi disposer de services en plus de suivi, de rappel du contrôle technique, de l’estimation du prix du marché en temps réel, avec la possibilité de se connecter à des professionnels de l’automobile.

J’ai ensuite imaginé d’ouvrir ce service aux professionnels du secteur, afin d’en faire un outil marketing de gestion administrative et commerciale, leur permettant de proposer à leurs clients, grâce à ce dossier, un suivi de leurs véhicules avec des services personnalisés et ciblés.

Dans quelles conditions avez-vous créé votre start-up ?

J-C.R : Mon idée a mûri en 2015. Puis, en 2016, j’ai eu l’opportunité de quitter mon job et de créer un cabinet de coaching pour managers, tout en travaillant sur mon business-plan. J’ai créé Vivocaz en septembre 2017 sous la forme d’une SAS avec un partenaire accompagnateur. J’ai été très rapidement soutenu d’abord par France Initiative Aisne, puisque j’ai été lauréat d’un fonds d’amorçage avec un prêt d’honneur de 15 000 €, puis Bpifrance a été séduit par mon projet m’accordant une aide de 50 000 €.

La Région des Hauts de France m’a aussi accordé une subvention sur trois ans pour 15 embauches. Aujourd’hui, Vivocaz compte 4 salariés, mais deux nouveaux emplois sont prévus avant la fin de l’année et 7 à 8 personnes supplémentaires courant 2020. C’est en octobre 2018 que nous avons pu présenter la première version de Vivocaz au Mondial de l’Automobile, ce qui nous a permis de tester l’appétence du public pour notre concept qui a recueilli près de 90% d’avis positifs. En janvier 2019, nous avons donc lancé notre appli mobile sur les stores, développé notre site internet et commencé à monter des partenariats.

Où en êtes-vous aujourd’hui ?

J-C.R : L’appli Vivocaz est gratuite pour les particuliers et payante pour les professionnels. A ce jour, nous avons déjà plus de 5000 utilisateurs particuliers, nous avons signé plusieurs contrats professionnels et sommes en négociation avec deux gros acteurs nationaux. Nous sommes actuellement en pleine levée de fonds pour financer notre croissance avec l’aide de Bpi-France, un fonds régional pour l’innovation et des Business Angels. Il nous reste encore 300 000 € à trouver d’ici la fin de l’année. Notre siège social est et restera à Soissons, mais nous pourrons dans un avenir proche, si le besoin s’en fait sentir, prendre un bureau à Lille et à Paris.

Quelles sont vos ambitions de développement, notamment en Europe et à l’international ?

J-C.R : Nos perspectives sont infinies, puisque nous sommes sur un marché de 32 millions de voitures en France et 360 millions en Europe. Il y a donc un véritable potentiel de développement. Il faut savoir qu’une voiture est un produit manufacturé avec un numéro de série qui a en moyenne 25 ans de durée de vie. Vivocaz peut suivre chaque véhicule et surtout devenir un véritable tiers de confiance pour rassurer les vendeurs et acheteurs dans leurs transactions. Notre concept n’existe pas ailleurs, donc nous prévoyons de nous lancer dans un autre pays d’Europe dès 2020 (Luxembourg, Espagne, Italie ou Allemagne), de continuer dans les pays voisins en 2021, puis de viser l’international, à commencer par le Canada et les USA dans 3 à 5 ans.

Propos recueillis par Valérie Loctin


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