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Transmission : la dette nette au cœur des négociations de la vente de son entreprise

Thomas Blard, managing partners chez Titanium.Partners 

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Chaque année, 50 000 entreprises changent de mains. Cette rubrique a pour vocation de vous familiariser avec les grands enjeux de cette étape cruciale de votre vie professionnelle et personnelle.  

Par Thomas Blard, managing partners chez Titanium.Partners 

Nul n’est riche de ses dettes. On peut très vite le mesurer lorsque l’on vend son entreprise. 

Lorsque l’on vend son entreprise, on a en tête tous les actifs bâtis ou acquis au fil du temps. On les valorise, on estime qu’ils valent des millions. Et on rêve au chèque que cela représente et aux projets que cet argent permettra de concrétiser. 

Mais on oublie souvent le passif. Or l’acquéreur, lui ne l’oubliera pas. Avec l’aide de votre conseil, vous allez donc négocier âprement la valeur d’entreprise, en parlant multiples ou comparables.  

Et à la toute fin, le repreneur vous présentera, l’addition ou plutôt devrais-je dire la soustraction. 

Car n’oublions pas que l’argent de la transaction, celui qui vous sera payé et tombera dans votre poche, sera la valeur de votre entreprise moins la valeur de la dette nette. 

Et cela peut représenter une véritable marche. Après des semaines ou des mois de négociation, vous pouvez vous retrouver avec une somme parfois bien moindre que celle à laquelle vous vous attendiez. 

La dette nette représente la différence entre votre cash et vos dettes.  

Si cette dette nette représente un excédent elle sera ajoutée à la valeur de votre entreprise et vous toucherez un chèque plus gros. Si, comme c’est souvent le cas, les dettes, de quelques natures qu’elles soient, sont plus importante que votre trésorerie, alors le montant net sera défalqué du prix qui vous sera payé. 

Que trouve-t-on dans la dette nette ? 

La dette financière d’une société comprend l’endettement bancaire et tout passif financier y compris vis-à-vis des associés (comptes courants), les dettes obligataires ou hypothèques au sens large et comprennent donc l’affacturage. 

A cela s’ajoute les intérêts, les engagements dus au titre de la participation des salariés et les dépôts de garantie.  

Enfin, il faut y ajouter le montant des indemnités de fin de carrière concernant les personnes ayant plus de 5 ans à demeurer en activité jusqu’à leur départ en retraite selon l’âge légal correspondant à leur situation personnelle et professionnelle. 

Ces montants seront diminués des disponibilités et des valeurs mobilières de placement que possède la société. 

Le diable est dans les détails 

Les créances clients ou les dettes fournisseurs peuvent s’avérer un point de négociation particulièrement sensible. 

Attention aux délais de paiement. Tout ce qui excédera les durées légales, c’est à dire 60 jours maximum, peut être considéré par l’acquéreur comme relevant d’un passif de nature financière 

Il est donc important de nettoyer régulièrement ses comptes. Par exemple, en ne gardant pas de vieilles créances clients non provisionnées dont on sait qu’elles ne seront jamais honorées. 

Vendre sa société prend du temps. Le temps de trouver un acquéreur et de se mettre d’accord sur les modalités. Mais le travail ne doit pas commencer au moment de rencontrer les acquéreurs potentiels et une bonne anticipation de cet événement est nécessaire pour arriver en bonne forme et surtout préparé pour cette échéance. 


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