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Jean-Bernard Lafonta, entrepreneur et figure du private equity français

Entré dans le secteur de la banque d’affaires dans les années 1990, Jean-Bernard Lafonta a fondé le groupe HLD en 2010 avec Jean-Philippe Hecketsweiler et Philippe Donnet pour développer des ETI industrielles à fort potentiel.

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Entré dans le secteur de la banque d’affaires dans les années 1990, Jean-Bernard Lafonta a fondé le groupe HLD en 2010 avec Jean-Philippe Hecketsweiler et Philippe Donnet pour développer des ETI industrielles à fort potentiel. En dix ans, la société d’investissement, qui s’est étoffée d’actionnaires et d’associés prestigieux, est devenu un acteur à part du private equity français, comptant à son actif de nombreuses success stories entrepreneuriales.

La vente du laboratoire français Filorga à Colgate-Palmolive pour 1,5 milliards d’euros – la valeur d’une licorne – est entrée en 2019 dans les annales du secteur du capital-investissement français. Acquis neuf ans plus tôt par la société d’investissement HLD, le spécialiste du soin anti-âge a vu son chiffre d’affaires progresser de 5 à 300 millions d’euros. Une réussite singulière dans le secteur, habitué à des investissements plus courts sur la durée, permis par le modèle original de HLD qui fait la part belle à l’esprit entrepreneurial et s’offre la possibilité de développer les entreprises dans lesquelles celle-ci prend des participations sur le long terme.

Au sein de HLD, actionnaires et associés partagent le goût de l’entrepreneuriat

Co-fondée par Jean-Bernard Lafonta, Jean-Philippe Hecketsweiler et Philippe Donnet en 2010, HLD est une société d’investissements à capitaux permanents. Cette spécificité, unique en son genre en France, lui permet d’accompagner les entreprises dans lesquelles elle investit pour développer leur potentiel durant le temps nécessaire, souvent au-delà des standards du secteur. Une manière de se donner le temps de développer

Jean-Bernard Lafonta en a fait la ligne directrice d’HLD depuis sa création, rejoint depuis par d’autres acteurs du monde du capital investissement et du monde de l’entreprise. En dix ans, la société d’investissement a vu ses rangs s’étoffer d’actionnaires aux parcours prestigieux : Claude Bébéar, président d’honneur d’Axa, Norbert Dentressangle, fondateur du groupe de logistique éponyme, ou encore Jean-Charles Decaux, co-directeur général du groupe de mobilier urbain JC Decaux.

L’équipe de dirigeants de la société d’investissement s’est aussi étoffée d’associés, expérimentés dans le domaine du private equity qui partagent le même goût pour le développement d’entreprises industrielles à l’instar de Cédric Chateau, ancien partner d’Advent et président du Comité d’Investissement de HLD.

De Polytechnique à la banque d’affaires

Avant d’en venir à l’entrepreneuriat, Jean-Bernard Lafonta a d’abord fait ses premiers pas dans l’industrie. Sorti de l’Ecole Polytechnique « dans la botte » et diplômé de l’École des Mines, il commence sa carrière chez Jeumont Schneider – une entreprise de construction. Jean-Bernard Lafonta se confronte par la suite aux rouages des cabinets ministériels, auprès de Michel Delebarre, alors ministre de la Ville, puis de Ségolène Royal au ministère de l’Environnement.

C’est en 1993 que Jean-Bernard Lafonta s’initie au monde de la banque d’affaires. Il entre chez Lazard, spécialiste du conseil financier et de la gestion d’actifs. Trois ans plus tard et fort de cette première expérience dans le secteur de la finance, il est repéré par le PDG de la BNP Michel Pébereau qui le nomme directeur de la stratégie. À peine six mois plus tard, il est promu responsable du marché de taux et de change. Lors de la fusion de la BNP et de Paribas en 1999, il quitte l’entreprise et prend la direction de la Banque Directe, qui deviendra par la suite Axa Banque.

À la tête de Wendel

En 2001, il est recruté par le baron Ernest-Antoine Seillière pour prendre la tête de la Compagnie générale d’industrie et de participation (CGIP).  Jean-Bernard Lafonta s’engage alors dans une modernisation de la holding ainsi que dans une réorientation stratégique. D’une part, les deux holdings cotées de la famille, CGIP et Martine-Wendel, sont fusionnées pour donner naissance à Wendel. D’autre part, la société d’investissement retire ses participations minoritaires dans Capgemini, Valéo et Biomérieux.

Sous l’égide de Jean-Bernard Lafonta, Wendel privilégie les participations majoritaires dans des entreprises non cotées à fort potentiel de développement. Entrepreneur, Jean-Bernard Lafonta préfère l’accompagnement des entreprises sur le temps long dans un contexte où la rotation accélérée des sociétés en portefeuille est pourtant la règle.

Trois ans seulement après sa prise de fonction, Wendel double sa capitalisation boursière. L’introduction en bourse de Legrand et Bureau Veritas consacre la stratégie de Jean-Bernard Lafonta. En 2006, l’actif net réévalué de Wendel atteint 5,5 milliards contre 1,2 en 2001. Adoubé par Ernest-Antoine Seillière, il est nommé, le 31 mai 2005, président du directoire. Une première alors que ce poste était jusqu’à présent réservé aux seuls membres de la famille.

Jean-Bernard Lafonta, co-fondateur d’HLD

Après son départ de Wendel en 2010, Jean-Bernard Lafonta cofonde la société d’investissement HLD. Entouré par un cercle de patrons et d’entrepreneurs européens – qui lui apportent 80 millions d’euros pour constituer ses fonds propres – Jean-Bernard Lafonta et ses associés choisissent d’investir dans des ETI de croissance à profil entrepreneurial.

Le pari s’est avéré payant. En 2017, l’investissement est déjà 12 fois supérieur au capital initial et HLD s’est offert 5 milliards d’euros de valeur d’entreprise. Résultat d’un portefeuille de participations diversifiées, comprenant plusieurs pépites industrielles de premier plan comme Kiloutou (location), Microwave Vision (systèmes électronique) ou encore TSG (équipements pour le secteur de l’énergie). En 2020, le groupe HLD compte 12 entreprises – avec une croissance moyenne de 10% – en France et en Europe, soit 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires cumulé. D’ici cinq ans, la société HLD souhaite “doubler de taille” et peser davantage sur le marché européen. Un pari réaliste pour celui qui, par son parcours, aura démontré sa capacité à dénicher des sociétés non cotées à fort potentiel, à les développer et les accompagner dans la durée sur les chemins de la croissance.


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