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Emploi : quand faut-il changer de poste ?

Changer de poste est un facteur essentiel pour une carrière réussie. Oui, mais à quel moment ? Est-il préférable de changer de poste au sein de la même société ou vaut-il mieux changer carrément d’entreprise ?

Entreprendre - Emploi : quand faut-il changer de poste ?

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Changer de poste est un facteur essentiel pour une carrière réussie. Oui, mais à quel moment ? Est-il préférable de changer de poste au sein de la même société ou vaut-il mieux changer carrément d’entreprise ?

A titre personnel, changer de poste est un bon moyen pour booster sa carrière et progresser tant en responsabilités qu’en rémunération.

De la mobilité des cadres

Selon la huitième édition de l’enquête MobiCadres, publiée en juin 2014, 22 % des cadres dirigeants ont changé de poste en 2013 soit presque un sur quatre, 51 % de ces mobilités s’étant faites en interne, soit une sur deux.

 

Les femmes changent un peu plus d’entreprise que les hommes

Depuis six ans et la crise de 2008, MobiCadres bat en brèche l’idée selon laquelle les cadres attendent des jours meilleurs pour changer de poste ou d’entreprise. Plus on est jeune, plus on bouge facilement. Plus d’une personne sur quatre de moins de 40 ans change d’entreprise ou de poste.

Une mobilité probablement vécue comme un « investissement » pour le devenir professionnel. Hommes et femmes affichent un taux de mobilité quasiment identique (23% / 21%). On note cependant qu’avec 51% de mobilité externe, les femmes changent un peu plus d’entreprise que les hommes (48%).

 

Mobilité interne et externe

Après une légère reprise, la mobilité externe se stabilise à 49%, signe d’une relative prudence des cadres dans leur stratégie de carrière. Longtemps sujets à de fortes variations, les taux de mobilité interne et externe se resserrent depuis trois ans au point d’atteindre pratiquement l’équilibre.

Dans la tranche d’âge des 45-50 ans : 52% d’entre eux optent pour la mobilité externe, alors qu’ils étaient 46% à le faire en 2012. Même phénomène dans la tranche d’âge des 55 ans et plus dont le taux de mobilité externe progresse de neuf points. Près de trois personnes sur quatre restent dans leur secteur d’activité en cas de mobilité.

Cette tendance, constante dans MobiCadres, fait cependant apparaître quelques exceptions. Le taux de « mobilité interprofessionnelle » se situe autour de 35%. Dans ce mouvement, la direction générale est logiquement la plus attractive : plus de 20% des cadres supérieurs des directions.

 

Patience et prudence sont de rigueur

La durée au poste précédent des cadres a augmenté d’un an depuis l’édition de 2007. Elle progresse pratiquement d’un trimestre entre 2012 et 2013. Signe d’une plus grande patience ou prudence avant de changer.

 

Mobilité et reconnaissance vont de pair

Les cadres expriment une satisfaction élevée concernant leur poste précédent. Avec cependant un écart significatif selon le type de mobilité : ceux qui ont changé d’entreprise affichent un niveau de reconnaissance inférieur de deux points à ceux qui ont bougé à l’intérieur de l’entreprise. Une personne sur deux souhaitait changer au moment de sa mobilité. Le taux d’intention de mobilité baisse de deux points par rapport à 2012.

Est-ce le signe d’une plus grande prudence face aux défis d’un nouveau poste ou d’une nouvelle entreprise ? Ou bien d’une posture tactique pour mieux négocier sa mobilité ? Le temps d’attente avant un changement est légèrement plus long en cas de mobilité interne (4,8 mois) qu’en cas de mobilité externe (4 mois). D’année en année, les cadres réaffirment leurs deux principales motivations : étendre leur champ de responsabilités et faire évoluer leur carrière. Le besoin de changer d’environnement professionnel se place au troisième rang des attentes.

La question du salaire

Près de deux décideurs sur dix acceptent une baisse de salaire dans le cas d’une mobilité externe. Précisons que ce sont principalement des personnes avec des salaires supérieurs à 100K€. Néanmoins, cela montre encore une fois que, dans le cas d’une mobilité, la rémunération n’est pas le principal critère. L’intérêt du travail, le développement de carrière, l’équilibre de vie professionnelle/ personnelle sont autant de leviers de rétribution globale qui font qu’un décideur peut accepter une baisse de salaire.

Les motivations sont diverses

Il n’y a pas de bonne ou mauvaise raison de changer de job, il n’y a que des envies à explorer pour déterminer si elles sont une bonne idée pour vous, en fonction de votre situation, de vos aspirations, de vos sources de plaisir et motivation au travail, de vos besoins et vos valeurs. La liste des raisons qui donnent envie de changer de boulot est interminable.

En voici quelques exemples : faire évoluer sa carrière, l’ennui, le manque de stimulation, les petits arrangements avec l’éthique, le sentiment de sous-exploiter son potentiel, le manque d’épanouissement professionnel, l’absence de sens dans ce qu’on fait, l’ambiance détestable, l’absence de possibilités d’évolution, de perspective de carrière, avoir fait le tour de son poste, l’excès de pression, la rémunération insuffisante, des relations difficiles avec la hiérarchie, l’envie de nouveauté, d’évolution de carrière, le manque de reconnaissance, l’incertitude quant à l’avenir de l’entreprise…

Savoir choisir le bon moment

Si l’on veut changer mais qu’on n’a pas de possibilité de mobilité en interne, il faut alors chercher une autre entreprise. Quand on est déjà en poste c’est plus facile de trouver un travail. Mais c’est une transition qu’il faut bien négocier à la fois pour partir en bons termes avec son ancien employeur et pour trouver ses marques rapidement dans son nouveau job. Démission, licenciement, rupture conventionnelle… il existe de multiples façons de mettre fin à son contrat en respectant les formes et la législation.

Le plus important quand on change de poste et de travail, c’est de choisir le bon moment, la bonne opportunité et surtout, de voir plus loin. Quitter son travail juste sur un coup de tête ou parce qu’on sature temporairement de son poste n’est pas forcément un bon calcul sur la durée. Mieux vaut patienter parfois pour saisir l’opportunité qui vous permettra d’évoluer, d’avoir plus de responsabilités pour une meilleure rémunération.

Si au terme de votre réflexion et de vos démarches, vous êtes confirmé dans votre décision de changer, préparez-vous à une course de fond. Un recrutement prend aujourd’hui environ six mois. Autant s’y préparer et mettre toutes les chances de son côté.


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