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A l’origine de cette aventure, Yacine Kabeche. Ce diplômé ingénieur de l’école AgroParisTech détient un nouveau procédé naturel, afin de valoriser la coquille d’œuf et séparément, sa membrane, très riche en acide Hyaluronique, ainsi qu’en collagène. Le jeune diplômé voit très vite le potentiel des débouchés, quand on sait que, chaque année, 40 000 tonnes de coquilles (sur 15 milliards d’œufs produits) sont détruites, brûlées ou tout simplement épandues.
Il est soutenu dans son entreprise par deux autres associés, Justine Lecallier (ESCP), et Samuel Olivier (Diplôme microbiologie et génie biologique). La France est le premier pays producteur d’œufs en Europe, mais ne disposait pas de structure afin de valoriser ces coquilles. Elles peuvent, par exemple, être utilisées par les industries comme la cosmétique, la nutraceutique ou encore dans l’industrie du bâtiment.
Circul’Egg casse… les codes
Depuis peu, la jeune pousse dispose d’une usine de traitement des coquilles, qui sera opérationnelle dès 2024, traitant alors 5 tonnes de coquilles d’œuf chaque jour, avec une base de 20 salariés, et à terme, entre 15 et 20 tonnes par jour. Au lieu d’investir dans une nouvelle usine, l’entreprise s’est développée autour d’un entrepôt déjà existant de 1 600 m2. Et le choix de Janzé est particulièrement judicieux, 80% des ressources des coquilles d’œufs se situe sur la commune ! Cela permettra à Circul’egg de s’approvisionner rapidement et à moindre coût. Le développement de la société pourrait aussi passer par l’intégration de sa méthode directement dans les casseries du secteur.
Une deuxième usine dans le Nord-Pas-de-Calais
Circul’Egg a investi 5 millions d’euros dans son outil industriel, dont 2 millions d’euros auprès des fonds venture Capital et des Business Angels, mais aussi sur des partenaires régionaux et nationaux, Ademe et BPI France sont de la partie.
Circul’Egg envisage aussi d’installer une deuxième usine dans le Nord-Pas-de-Calais, là où sont implantés les 20% de casseries restantes. Enfin, la jeune pousse envisage d’autres exploitations, notamment, les peaux des fruits, les coquilles d’huîtres… Un marché du déchet qui risque d’exploser ces prochaines années. D’ici 4 à 5 ans, la jeune pousse envisage un chiffre d’affaires de 20 à 30 millions d’euros
