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Choco, la licorne franco-allemande qui lutte contre le gaspillage

Entreprendre - Choco, la licorne franco-allemande qui lutte contre le gaspillage

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Avec une levée de fonds de 102 millions de d’euros, la jeune pousse franco-germanique connecte les restaurateurs et les fournisseurs. Une licorne qui vise zéro déchet alimentaire.

La plateforme de gestion de commandes entre restaurateurs et fournisseurs vient de faire une très belle levée de fonds en ces temps un peu plus difficiles, à hauteur de 102 millions d’euros. Au total, le montant des levées s’élève à présent à 250 millions d’euros depuis sa naissance, lui donnant les moyens d’accélérer son développement en dépit de deux années de crise mondiale.

Ce dernier financement a fait bondir la valorisation de l’entreprise à 1,1 milliard d’euros, la transformant de fait en treizième licorne européenne. Différents investisseurs soutiennent Choco : G-Squared, Insight Partners, Left Lane Capital, Bessemer Venture Partners et Coatue Management.

Simplifier la vie des restaurateurs et de leurs fournisseurs

La startup annonce avoir séduit quelque 10 000 fournisseurs et 15 000 restaurateurs des deux côtés du Rhin, une belle performance pour cette entreprise qui a choisi de s’installer sur le secteur BtoB. Née en Allemagne, Choco est le bébé de trois pères, deux Allemands et un Français. Daniel Khachab, Julian Hammer et Grégoire Ambroselli. L’idée est comme souvent assez simple, il s’agit d’améliorer la vie des restaurateurs et de leurs fournisseurs via un processus de commandes rapide et intuitif. La plupart des restaurants sont de petites entreprises dont les patrons ou responsables d’approvisionnement commandent en appelant par téléphone au quotidien leur six à sept fournisseurs en moyenne. Sinon, ils se déplacent pour aller chez Métro.

Depuis la naissance de Whatsapp, les professionnels du commerce alimentaire international sont devenus des utilisateurs assidus de cette messagerie, en particulier dans les produits frais. Mais peu de restaurateurs ont évolué dans leur mode de communication, laissant le champ libre à l’idée de Choco.

Il s’agit ni plus ni moins d’une sorte de Whatsapp dédié au métier qui ne brusque pas des habitudes bien ancrées. Le restaurateur peut référencer son fournisseur et passer ses commandes directement, ces dernières arrivent directement chez lui via sms, Whatsapp, mail ou via la plateforme, évitant ainsi erreurs et retranscriptions.

1,1 milliard de commandes en mars dernier, autant dire que les restaurateurs et fournisseurs n’ont pas été longs à adopter la solution Choco, et ce n’est qu’un début.

Du pain sur la planche

L’entreprise travaille à l’amélioration du point délicat du paiement, souvent effectué avec retard, ou toujours en attente… L’autre élément sur lequel travaille Choco est la logistique et plus particulièrement les délais de livraison.

« Les fournisseurs se préparent à l’ère numérique et attendent un logiciel intuitif pour gérer leurs commandes, les paiements et la logistique… Cette nouvelle levée nous permettra d’accélérer le développement de notre outil, de lancer de nouveaux projets, tout en renforçant notre service client. Il vient aussi soutenir notre croissance globale, a􀀁in de pouvoir avancer dans notre quête d’un système sans gaspillage. »

Cap sur l’international

L’entreprise dont le siège est à Berlin dispose également de bureaux en France dotés d’une centaine de salariés, mais aussi en Autriche, Belgique et Espagne, et même aux États-Unis, l’implantation internationale a été un postulat de départ. Le chiffre de 400 salariés devrait rapidement augmenter pour atteindre le millier, les levées de fonds vont être principalement utilisées au développement international.

La lutte contre le gaspillage

Ce serait mal comprendre l’entreprise que de penser que la digitalisation adaptée du processus de commandes constitue une fin en soi. Que nenni ! C’est bel et bien la volonté de réduire le gaspillage alimentaire qui est à l’origine de l’entreprise. « D’après la FAO, le gaspillage alimentaire représente 30% de la production alimentaire dont presque la moitié qui est jetée en amont dans la supply chain. »

Grégoire Ambroselli avoue que cet élément a été décisif dans l’envie d’entreprendre dans ce domaine pour les trois co-fondateurs. Chez Choco, l’objectif zéro déchet alimentaire sur la chaîne d’approvisionnement est une priorité. Le trio a travaillé ensemble dans le digital et s’est retrouvé dans l’idée de la création d’une société à mission. Les trois hommes sont des professionnels de la digitalisation, et ont tous connu plusieurs expériences internationales avant la création de l’entreprise.

Choco n’est pas un concept, sa mission est l’objectif zéro déchet, et elle met les bouchées doubles pour l’atteindre au plus tôt. Une réussite en forme de symbole du nouvel axe Paris Berlin pour les start-ups.

Etienne Thomas


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