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Ces chefs d’entreprises qui jouent leur peau sur une introduction en Bourse

Ils jouent leur peau sur une introduction réussie. Ces chefs d'entreprises qui ont réussi leur IPO sur Euronext.

Entreprendre - Ces chefs d’entreprises qui jouent leur peau sur une introduction en Bourse

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Les PME en croissance poursuivent plusieurs motivations en décidant d’entrer en bourse. Il s’agit essentiellement de financer leur développement, de réduire l’endettement, mais aussi de gagner en visibilité.

Sur Euronext Growth, les levées de fonds réalisées sont assez modestes, généralement inférieures à 20 millions d’euros. La plupart des entreprises qui se sont lancées dans l’aventure ont réussi à rencontrer leurs investisseurs, au-delà de leurs partenaires historiques, en profitant de cet espace de communication pour mettre au grand jour leurs projets.

Le paradis des biotechs

Le monde des biotechs françaises s’est intéressé rapidement à d’éventuelles entrées en bourse et Euronext Growth représente un premier pas accessible. La plateforme a d’ailleurs aussi été créée afin de permettre à des sociétés innovantes en phase de croissance de poursuivre leurs avancées sans avoir pour autant à consacrer trop de temps et d’argent en dossiers administratifs et financiers, obligatoires dans le cas d’une entrée classique en bourse. Les procédures allégées d’Euronext Growth sont mieux adaptées à ce type de profil d’entreprises.

Pherecydes et ses virus guérisseurs

Pherecydes Pharma est une biotech née à Nantes en 2007 qui s’est spécialisée dans

la lutte contre les infections bactériennes antibiorésistantes. Son approche est originale : développer des virus, les phages, susceptibles de guérir ces patients sans traitement classique possible. Elle est parvenue à lever les fonds nécessaires sur Euronext Growth pour mener à bien son programme de développement clinique européen, soit 8 millions d’euros. Guy-Charles Fanneau de la Horie, président du directoire, reconnaît que cela a aussi permis de mettre en lumière leur activité auprès du corps médical et de l’industrie biopharmaceutique, un élément important pour le futur de l’entreprise.

Carmat, la star du cœur artificiel

Carmat, le spécialiste français du cœur artificiel, a réussi son introduction en 2010 levant un montant correspondant à ses prévisions, soit 15,5 millions d’euros. En mars dernier, la biotech a réussi à lever sur Euronext 55,7 millions d’euros via une augmentation de capital afin de lancer la commercialisation de son cœur artificiel, suite à l’obtention de son marquage CE, intervenu en fin d’année dernière. En juillet 2021, la première implantation humaine de son cœur artificiel aux Etats-Unis était chose faite dans le cadre d’une étude clinique essentielle pour le futur de l’entreprise, car le marché américain représente un débouché très important pour ce type de technique. Une étape déterminante pour Carmat.

Spartoo, licorne du e-commerce

L’entreprise cofondée par trois jeunes copains pour vendre des chaussures en ligne en 2006 a très rapidement pris son envol à Grenoble. Le chiffre d’affaires et le nombre d’employés ont évolué jusqu’à atteindre 134 millions d’euros (dont 40% à l’international) et plus de 400 salariés. La gamme de produits s’est également étoffée de prêt-à-porter et d’accessoires. Boris Saragaglia, Paul Lorne et Jéremie Touchard ont eu la main heureuse et ont souhaité lever des fonds en bourse après avoir déposé un dossier en juin dernier auprès d’Euronext Growth, avec l’ambition d’atteindre environ 30 millions d’euros pour financer leur nouvelle stratégie : proposer d’autres gammes, de type petite décoration, et ouvrir de nouvelles boutiques à leur nom.

L’introduction s’est réalisée conformément aux désirs des dirigeants et a permis de lever 27,3 millions d’euros dont la majorité en augmentation de capital, avec une possibilité d’atteindre les 31,4 millions. Le PDG, Boris Saragaglia, a déclaré suite à cette introduction réussie qu’il s’agissait d’un « catalyseur sans équivalent pour notre développement… Ces nouvelles ressources financières nous permettront, en particulier, de renforcer notre offre produits, d’accroître notre notoriété via des investissements publicitaires et d’accompagner l’essor de notre offre de services dédiés aux professionnels ». Un parfait résumé des motivations des entreprises qui s’introduisent en bourse.

E-Pango joue en bourse

L’entreprise spécialiste de la fourniture d’énergies aux entreprises et collectivités a levé 6,1 millions d’euros, un montant supérieur aux attentes mises en avant. Cela va permettre à la jeune startup, déjà en forte croissance et rentable, de financer à la fois l’augmentation de son fonds de roulement et de garantir la couverture des futures livraisons d’énergie prévues. Une première étape pour E-Pango qui veut poursuivre une démarche nécessaire pour satisfaire l’ambition du dirigeant de l’entreprise Philippe Girard qui parie sur un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros pour 2025.

Une belle progression, le chiffre actuel étant de l’ordre de 30 millions. Pour y parvenir, la startup recrutera 26 personnes supplémentaires, triplant ainsi son effectif. Il est probable que le nom de E-Pango réapparaîtra bientôt sur Euronext Growth pour finaliser son plan de développement.

Ecomiam se régale

Le troisième acteur de distribution de produits surgelés, après Picard et Thiriet, a décidé de s’introduire en bourse en octobre 2020 après dix ans d’existence. L’un des plus beaux succès de l’année qui a permis une augmentation de capital de 12,6 millions d’euros. Daniel Sauvaget peut être satisfait, lui qui a développé un concept à part sur un marché pourtant mature. Le chiffre d’affaires de 23 millions n’est pas si impressionnant, sauf qu’il représente une belle croissance de plus de 50%.

L’entreprise bretonne a su investir sur le capital confiance client, les produits sont proposés en totale transparence, tant en matière d’ingrédients, avec un approvisionnement 100% français, qu’en matière de marges, ce qui est plus rare. Ces nouveaux moyens financiers vont permettre à l’entreprise de se développer sur le territoire français à partir de la façade ouest, toujours en ciblant prioritairement les zones périurbaines et rurales, dans le but d’atteindre une centaine de points de vente pour 2025 contre 34 aujourd’hui et 110 millions d’euros de CA.

Euronext Growth a tenu ses promesses. Le succès est au rendez-vous. Un moyen de faire ses premiers pas avant de voir plus grand, et ce quel que soit le secteur concerné, de la biotech au secteur alimentaire.


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