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Boutaïna Araki, une nouvelle présidente engagée à la tête de Clear Channel France

Crédit : Thomas Michard

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Spécialiste des médias et des nouvelles technologies, la nouvelle présidente de Clear Channel France Boutaïna Araki mène plusieurs combats de front avec la même énergie et la même détermination. Portrait.

Diplômée de l’EDHEC en finance internationale, Boutaïna Araki fait ses premières armes chez SARP Industries, qu’elle intègre en 1995. Au sein de la filiale de ce qui est encore appelé la Compagnie Générale des Eaux (aujourd’hui Véolia), elle participe à la consolidation des comptes des 40 entités du groupe en Europe. Mais c’est en 2002 qu’elle se confronte pour la première fois au secteur des médias, en devenant directrice comptabilité et reporting du groupe Canal +. Un poste qu’elle occupe pendant 5 ans, avant de se confronter au milieu de l’édition au sein des éditions La Martinière, puis à celui de la communication en extérieur en intégrant CBS Outdoor (aujourd’hui Exterion Media), comme directrice financière, en 2009.

Son parcours chez Clear Channel commence en 2011. Entrée comme directrice financière, Boutaïna Araki gravit progressivement les échelons en interne. Nommée directrice générale adjointe du pilotage de la performance du groupe en 2013, elle en devient la directrice générale en 2016, puis la présidente depuis février dernier.

Femme engagée, Boutaïna Araki œuvre pour l’égalité femmes-hommes, la promotion de la diversité et le développement des technologies vertes. Membre des jurys de Graine de boss ou encore du Prix UYC, la présidente de Clear Channel France se fait fort de rappeler le rôle des femmes dans l’entrepreneuriat, et de s’investir « pour permettre aux femmes de contribuer pleinement, entièrement, à tous les niveaux de la société » comme elle le dit en août 2019 au micro de Women 7 à l’occasion du G7.

Le leadership en temps de crise : surmonter l’épreuve de façon collective

Le confinement, qui a durement éprouvé tout le secteur de la communication outdoor, a constitué une première épreuve du feu pour la nouvelle dirigeante de Clear Channel France un mois après sa nomination. Pour garantir la sécurité sanitaire au sein de l’entreprise, Boutaïna Araki avait décidé dès le 15 mars de la mise en confinement des 995 salariés du groupe et en mettant en place un plan de continuité de l’activité, fondé pour partie sur le télétravail. Réunions virtuelles quotidiennes, guide du télétravail…

La dirigeante, qui était auparavant responsable de la transformation digitale de l’entreprise, s’est assurée tout au long de cette période de faire circuler l’information le mieux possible. Et que chacun puisse s’exprimer, notamment par le biais d’une hotline dédiée aux salariés et de questionnaires pour évaluer le moral des collaborateurs.

S’appuyer sur l’expérience acquise pour préparer l’avenir

La crise sanitaire a poussé le groupe à dépasser son rôle publicitaire pour devenir un média de communication à part entière, notamment pour accompagner les acteurs publics. Pendant toute la durée du confinement, les panneaux d’affichage outdoor ont ainsi servi de relais à la communication gouvernementale sur les gestes barrière, contribuant ainsi à la mission d’information dans tous les espaces publics.

Dans les colonnes de Stratégies, Boutaïna Araki confie le rôle nouveau qu’a joué Clear Channel auprès des marques que le groupe a accompagné « dans une prise de parole différente ». Soutien associatif, campagne d’affichage coordonnée avec les autorités publiques l’« impératif de solidarité et la volonté d’être des acteurs citoyens » a été un des temps particulièrement marquants pour Clear Channel. Boutaïna note ainsi que « Clear Channel joue par exemple pleinement son rôle d’acteur sociétal responsable en diffusant des contenus sociétaux d’utilité publique avec les start-ups Brut. et JAM. Nous avons aussi lancé une nouvelle mesure exclusive de l’utilité des marques et de leur communication en OOH avec la solution « Drive to Purpose » d’iligo. » Elle rajoute : « Comme toutes les entreprises, nous pensons notre industrie en regardant comment en réduire l’impact environnemental. Nous lançons cette année de nombreuses initiatives écologiques, avec une offre dédiée, des affiches à encre verte, un approvisionnement en électricité verte, ainsi que différents outils de mesure de nos émissions de CO2. La communication extérieure est d’ores et déjà moins polluante que la télévision ou les médias numériques en termes d’impact carbone, mais nous souhaitons être le plus exemplaires possibles. C’est aussi à cette condition que nous accompagnerons le mieux les collectivités et les marques. » La reprise marque donc une période de changements pour le groupe. Mais être actrice du changement est dans l’ADN de sa dirigeante.


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