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BonneGueule a le sourire

Dans leur blog BonneGueule créé en 2007, Benoît Wojtenka, 29 ans, et Geoffrey, 30 ans, décortiquent la mode masculine avec pédagogie et bienveillance, « un principe qui manque cruellement aux marques de mode ». Fort de 3 millions visiteurs par an, le duo se lance dans le e-commerce dès 2011, puis dans la confection de leur propre collection en 2014. Avec un succès retentissant.

Entreprendre - BonneGueule a le sourire

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Dans leur blog BonneGueule créé en 2007, Benoît Wojtenka, 29 ans, et Geoffrey, 30 ans, décortiquent la mode masculine avec pédagogie et bienveillance, « un principe qui manque cruellement aux marques de mode ». Fort de 3 millions visiteurs par an, le duo se lance dans le e-commerce dès 2011, puis dans la confection de leur propre collection en 2014. Avec un succès retentissant.

Aujourd’hui, la PME parisienne compte 25 salariés et réalise près de 2,4 M€ de CA. Grâce à une levée de fonds de 1 M€ en septembre 2016 auprès de Thierry Petit (Showroom Privé), Nicolas Santi-Weil (AMI), Cyril Vermeulen (aufeminin.com), François Barbier (Mars), BPIfrance… BonneGueule prépare son internationalisation.

Qu’est-ce qui vous a décidé à passer de média à styliste, fabricant et distributeur de votre propre ligne de PAP ?

Geoffrey Bruyère :

Nous avons toujours refusé de vendre notre espace aux marques pour préserver notre objectivité et notre liberté de ton. Et il n’y a toujours aucune bannière, aucun article sponsorisé et aucun lien d’affiliation sur BonneGueule. Le site s’est alors mis à grandir et, en 2011, nous avons écrit et commercialisé un ebook, à la demande de nos lecteurs qui voulaient toujours plus de contenus.

À notre grande surprise, ce livre numérique a rapporté 5.000 €/mois dès son lancement. On s’est alors dit qu’il était possible de vivre de notre passion. Mais nous savions aussi qu’Internet fait tendre l’information vers la gratuité. Alors, nous nous sommes mis en recherche d’autres idées, dont la production d’un jean haut de gamme en toile japonaise.

En tant que bloggers, nous ignorions totalement si les internautes seraient prêts à nous faire confiance. Les usages du e-commerce n’étaient pas les mêmes il y a 4 ans. Nous avons donc été surpris que les 150 jeans s’écoulent en 24h sur notre petit blog. Nous avons ensuite continué sur ce chemin, un pas devant l’autre, et fini par exaucer notre rêve de passionné : développer notre propre ligne de vêtements.

« Nos boutiques de Paris et Lyon ne désemplissent pas et battent des records »

Comment allez-vous développer vos canaux de distribution ?

Geoffrey Bruyère :

 Beaucoup de lecteurs connaissent bien le site et nos produits, mais rechignent encore à l’idée de commander leurs vêtements sur Internet car ils ont besoin de toucher les matières et d’essayer les modèles. Les boutiques sont donc le complément parfait à notre site.

Elles nous permettent de pousser encore plus loin notre mission de conseil et d’accompagnement. Par exemple, nous refusons de rémunérer nos conseillers en boutique en fonction du chiffre d’affaires qu’ils génèrent, afin de préserver l’intégrité du conseil. Et ça marche : nos boutiques de Paris et Lyon ne désemplissent pas et battent des records.

Nous allons d’ailleurs ouvrir une boutique à Bordeaux et une seconde à Paris, près de la première pour faire face à sa très forte fréquentation. D’autres villes comme Strasbourg, Toulouse, Nantes et Lille sont également dans les cartons. En revanche, nous évitons les corners et refusons de distribuer en magasin multimarques, pour assurer une expérience client unique, maîtriser notre destin et conserver des prix de vente inférieurs à la moyenne.

Quels sont vos prochains objectifs ?

Geoffrey Bruyère :

 En 2017, nous aurons terminé notre mutation. Celle d’un blog de conseils devenu média leader sur la mode masculine (nous accueillons près de 500.000 utilisateurs chaque mois). On trouvera donc plus de conseils, d’inspirations, de recommandations de marques, d’interactivité, de vidéos, de boutiques, de vêtements…

Du côté des boutiques, nous ouvrons Bordeaux courant avril, mais on ne compte pas s’arrêter là ! Et nous allons vivre nos premiers pas à l’international, hors francophonie, avec de premières actions en Allemagne. Cela promet d’être excitant, avec un gros travail d’auto-analyse pour nous adapter à ce nouveau marché.


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