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Bitcoin : les entrepreneurs français vont-ils faire sauter la caisse ?

Le bitcoin ne cesse de faire parler de lui, connaissant des sommets inédits avant de subir des chutes de l’ordre de 30%. On ne peut cependant nier l’attrait des cryptomonnaies en général. En France aussi, l’économie s’agite autour de ces nouveaux actifs et de la spéculation qui les entoure.

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Le bitcoin ne cesse de faire parler de lui, connaissant des sommets inédits avant de subir des chutes de l’ordre de 30%. On ne peut cependant nier l’attrait des cryptomonnaies en général. En France aussi, l’économie s’agite autour de ces nouveaux actifs et de la spéculation qui les entoure.

Toute cette agitation autour des cryptomonnaies a fini par provoquer certaines irritations, que ce soit en Chine ou au États-Unis. La manière forte a été appliquée dans le premier pays, tandis que le second a décidé de réglementer. Le but dans les deux cas est de garder le contrôle sur les mouvements de fonds et de protéger la monnaie nationale qu’il s’agisse du yuan ou du dollar. Un défi complexe.

Au départ, il y a la blockchain

Toutes les cryptomonnaies ne suivent pas des règles identiques. Ainsi, le bitcoin dispose d’un stock émis à terme limité. L’émission de bitcoins est ainsi limitée à 20 999 999,977 unités. Cependant, toutes reposent sur le concept de blockchain. De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui quant à la consommation énergétique liée aux opérations de minage. Ceci a récemment posé problème à Elon Musk, difficile en effet de s’appuyer sur le bitcoin alors que l’on met en avant les bienfaits écologiques des voitures électriques. Cela l’a amené à déclarer « Nous ne vendrons pas de bitcoins, nous les utiliserons pour des transactions dès que les mines seront alimentées par des énergies plus durables ». En France, ce monde un peu méconnu abrite quelques bonnes surprises en matière d’entreprises.

Ledger, la bande d’amis de Vierzon

Eric Larchevêque et Thomas France, fondateurs de la Maison du Bitcoin, se sont associés avec Nicolas Bacca (fondateur de BTChip), Joël Pobeda, David Balland et Vanessa Rabesandratana (co-fondateurs de ChronoCoin) pour créer Ledger avec l’idée de départ de sécuriser les transactions individuelles en cryptomonnaies. Ils proposent une sorte de clé USB permettant de stocker son portefeuille de cryptos dans un objet non connecté à internet. Quelques levées de fonds plus tard, la startup se transforme en scaleup et décide d’aller à contrecourant de la tendance générale en quittant la Chine et en construisant une usine en France, à Vierzon.

Récemment, Ledger a décidé de créer une offre pour les entreprises, avec une capacité de stockage plus importante et une utilisation simplifiée pour l’utilisation des fonds. Ce marché est important car de nombreuses sociétés ont investi dans ce domaine telles que PayPal, Visa, Tesla, Square, sans oublier les gestionnaires de fortune qui commencent à s’y aventurer. La belle aventure de Ledger se poursuit, solidement ancrée sur une bande d’amis fidèles quoiqu’il arrive à leur Sud-Ouest.

Keplerk de Bykep

Adil Zakhar en a rêvé et il l’a concrétisé. Alors que le Bitcoin était une « monnaie » ou un actif encore peu généralisé dans le grand public, il a imaginé une solution permettant d’en acheter chez le buraliste du coin de la rue. Concrètement, le client achète pour 50, 100 ou 250 euros un Ticket Keplerk au bureau de tabac sur lequel est imprimé un QR code. Une fois scanné, les bitcoins transférés dans un portefeuille inclus dans l’application Keplerk peuvent alors être utilisés.

Avec la pandémie, l’entreprise a proposé en complément une offre d’achat de bitcoins payée par virement bancaire. Si les débuts de cette entreprise créée en 2017 ont été difficiles, le concept consistant à proposer une solution aux non-initiés est clairement une voie augurant du meilleur pour l’avenir. On a assisté en effet à l’engouement des jeunes générations pour la bourse avec le mouvement « Robinhood », tendance qui se poursuit alors même que la pandémie est en voie de récession, et les cryptoactifs attirent également fortement ces Millenials et autres générations Z.

Le fonds Napoleon Asset Management

Dirigé par Stéphane Ifrah, le fonds d’investissement Napoléon Asset Management est principalement dédié aux crypto-actifs. Un pari osé, même s’il est aussi raisonné. Pour le dirigeant, l’important pour le futur est de ne pas se concentrer sur les hauts et les bas du bitcoin, mais d’analyser la situation en profondeur. Et notamment, de suivre de près l’évolution des grands groupes et de leurs décisions en la matière. Quand de grands acteurs comme JPMorgan ou SocGEN sont présents sur ce marché, ils sont en quelque sorte les garants de l’avenir et de l’expansion future.

On le voit, les acteurs de la blockchain et de la fintech française sont unanimes, tel Owen Simonin, connu notamment pour avoir été le premier youtubeur français sur le sujet. Il a lui aussi constaté l’intérêt des acteurs institutionnels pour le bitcoin et autres ethereums qui semble indiquer qu’en dépit de cours pour le moins volatiles, les crypto-actifs vont attirer sous peu les investisseurs classiques, ce qui changera rapidement la donne dans le monde de la fintech.

V.D.


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