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Audrey Azoulay : « Dès 2017, l’État investira 10M€ supplémentaires par an pour stabiliser le secteur de la presse »

La ministre de la Culture Audrey Azoulay rappelle l'importance du financement public du secteur de la presse et promet une augmentation significative des investissements en 2017.

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La ministre de la Culture Audrey Azoulay rappelle l’importance du financement public du secteur de la presse et promet une augmentation significative des investissements en 2017.

 Les grands éditeurs de presse étant de plus en plus la propriété de groupes industriels, l’argent public ne va-t-il pas à des acteurs industriels qui n’en ont pas besoin ?

Audrey Azoulay : Le soutien des pouvoirs publics est indispensable à l’ensemble de l’écosystème de la presse, particulièrement fragile actuellement. Les gros éditeurs sont ceux qui réalisent les plus fortes ventes et donc qui contribuent le plus à l’ensemble de la filière, y compris à la rémunération des marchands. Mais après avoir attribué l’aide au pluralisme à une cinquantaine de titres dont la diffusion ne doit pas dépasser 300.000 exemplaires, nous l’étendons aux mensuels, bimensuels et aux trimestriels de la presse locale d’information politique et générale.

 Le système des aides à la presse écrite est-il toujours adapté, à l’heure des concentrations et du numérique ?

AA : Nous souhaitons soutenir les nouveaux éditeurs, à l’image de la création du fonds de soutien pour l’émergence et l’innovation des médias, qui a vocation à favoriser leur développement pendant leurs premières années, souvent décisives, en attribuant des bourses jusqu’à 50.000 €. Ce fonds est destiné aux nouveaux médias imprimés ou en ligne.

Pour les entreprises de presse déjà établies, les aides attribuées par le Fonds stratégique pour le développement à la presse (FSDP) depuis 2014 ont été revalorisées pour mieux répondre aux enjeux de modernisation et de développement. Cela se traduit par une hausse des aides et un élargissement aux titres de presse en ligne de la connaissance et du savoir, et à tous les titres de presse d’information politique et générale, quelle que soit leur périodicité.

 Pour soutenir la presse écrite, ne faudrait-il rediriger les aides sur la diffusion et plus particulièrement vers les kiosques ?

AA : Dans l’organisation actuelle, l’essentiel de l’aide à la diffusion est versé exclusivement à Presstalis, seule messagerie à distribuer, sur l’ensemble du territoire, les quotidiens nationaux d’information politique et générale et supportant, à ce titre, les contraintes logistiques et d’urgence attachées à cette activité.

Pour la période 2015-2017, la dotation annuelle est maintenue à 18M€, afin de permettre la poursuite des réformes engagées par Presstalis. Nous avons augmenté les aides à la modernisation des points de vente, qui passent de 3,6M€ à 7M€. Et, dès 2017, l’État investira 10M€ supplémentaires par an pour stabiliser la filière.


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