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Louis Thannberger : ce que le roi des introductions en Bourse n’a jamais dit

Banquier d'affaires et pionnier de l'introduction de PME en bourse, Louis Thannberger passe en revue ses idées, ses combats et ses rencontres.

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Banquier d’affaires et pionnier de l’introduction de PME en bourse, Louis Thannberger passe en revue ses idées, ses combats et ses rencontres.

Est-ce que le Brexit et un éventuel affaiblissement de la City va profiter à la Place de Paris ?

De mon point de vue, la réponse est non, tellement Londres a pris de l’avance au cours des dernières décennies. Son dynamisme est redoutable, ses introductions en bourse émanent du monde entier, les professionnels y affluaient jusqu’à ce jour de tous côtés, y compris de Paris.

Et puis, Paris n’est pas seul à vouloir se saisir de l’opportunité d’un éventuel déclin de Londres, Francfort n’est pas en reste, Dublin et Amsterdam pas davantage. Plus prosaïquement, regardons d’abord autour de nous avant de regarder ailleurs. Sans vouloir refaire l’histoire, on ne peut que regretter dans ces conditions ce rapprochement raté entre Paris et Francfort il y a 10 ans et dont j’étais avec quelques autres un fervent partisan.

On imagine facilement quelle serait la puissance et le rayonnement aujourd’hui, d’une maison commune Paris-Francfort – une sorte d’Airbus – sise en Europe continentale, face à Londres, qui, aurait été du coup et partant, singulièrement plus affaiblie, voire isolée qu’avec le Brexit.

Les anciens dirigeants d’Euronext lui ont préféré New-York. Une alliance qui a donné lieu au divorce que l’on sait. Ceci étant, c’était sans doute une bonne affaire pour ses actionnaires, une moins bonne pour la Place. Quel temps perdu, quel gâchis surtout, qui fait que c’est Paris qui est aujourd’hui isolée, coincée entre Francfort et Londres, qui ont décidé qui plus est, de faire cause commune juste avant le Brexit…

Pendant toutes ces années et à en croire les statistiques, la préoccupation majeure de l’ancienne direction d’Euronext n’était plus et pour cause, le renouvellement du tissu boursier parisien. Or, une Place financière qui ne renouvelle pas sans cesse son stock d’entreprises cotées est une Place financière morte.

Comme une grande capitale qui n’abrite plus une grande place financière n’est plus une grande capitale. La mairie de Paris en a-t-elle conscience ? C’est au nombre de sociétés nouvellement cotées – et non pas seulement à l’aune des capitaux levés – que l’on juge du dynamisme d’une Place et de la vitalité des entreprises d’un pays.

Quoiqu’il en soit, nous nous retrouvons exactement dans la même situation d’avant la création du Second Marché en 1983. Sans lui – dont le succès est gravé dans toutes les mémoires, sans  les quelque 650 PME/PMI qu’il a accueillies – la Place de Paris aurait sans doute déjà disparu.

Au risque de nous répéter et a contrario, imagine-t-on le regard que les entrepreneurs et investisseurs  du monde entier jetteraient sur la Place financière Paris-Francfort si elle avait vu le jour. Des PME/PMI y auraient afflué de tous côtés, comme à Londres..

Mais, le comble, a été de supprimer ici ce fameux Second Marché, pourtant devenu magique dans l’esprit de tous les entrepreneurs français et même des français tout court, grâce à la Presse, qui n’a cessé de le promouvoir. Son aura était telle, qu’il est devenu une référence, au point de donner naissance quelques années plus tard, à ChiNext à Shenzhen.

Peut-être était-il apparu soudain comme désuet pour faire éclore, sous la poussée de la nouvelle économie au début des années 2000, le fameux Nouveau Marché qui, à cause de tous ses excès, sombra corps et biens en écornant au passage l’image de la Place.

Dans la foulée, on créa Alternext, qui vient de fêter ses 10 ans

Mais, force est de constater qu’il abrite aujourd’hui une majorité d’entreprises de la high-tech ou biotech. Il n’y a rien à dire, si ce n’est que partant, des entreprises traditionnelles qui s’y sont  inscrites, n’arrivent pas à émerger, voire à s’y mouvoir. Tout cela est tellement vrai, que le Figaro du 8 octobre dernier écrit ceci : « Alternext peine à égaler le succès du Second Marché. Ce compartiment a réussi à tirer de belles sociétés innovantes, mais il cherche encore son public. L’ancêtre d’Alternext a profondément marqué la Bourse de Paris et permis l’émergence de certains grands groupes… »

Ne touchez pas au Marché Libre !

Le moment est donc idéal pour combler le vide laissé par le Second Marché et capitaliser sur son  image restée intacte. Ne compliquons pas ce qui ne doit pas l’être, créons le NOUVEAU SECOND MARCHE pour les PME classiques, et gardons le Marché Libre, pour les TPE : le blé en herbe, pour le plus grand bonheur des actionnaires individuels. Si, ce dernier a accueilli en 2016 11 nouvelles sociétés alors qu’Alternext n’en dénombre que 8, Euronext 6, c’est qu’il correspond à un besoin, besoin des chefs d’entreprises émanant principalement de nos régions et de l’économie réelle.

Il y a en France des centaines d’entreprises jeunes et moins jeunes, qui aspirent à se faire coter, pour devenir plus visibles et plus crédibles, mais qui pensent, à tort au demeurant, que les investisseurs ne veulent pas d’elles, sous prétexte qu’elles n’évoluent pas dans la high-tech ou biotech, ô combien à la mode. Ces entreprises qui n’ont même pas besoin de capitaux frais dans l’immédiat, veulent en revanche accéder à une  notoriété et crédibilité plus grandes à l’export surtout, où la cotation en Bourse est un must.

Du temps du Second Marché, on disait qu’une entreprise venait en bourse quand elle n’avait besoin de rien. Il est vrai que trop d’argent tout de suite, tue l’argent. Pour en être convaincu, il suffit de voir ce que sont devenues les introductions en bourse sur Euronext et Alternext au cours des trois dernières années. Les anciens disent que l’argent est un bon serviteur, mais un mauvais maître.

La Bourse est le GPS de toute entreprise moderne

Elle lui éclaire la route, l’alerte sur des erreurs à ne pas commettre, la guide sur la voie royale que l’entreprise s’apprête à emprunter. Elle lui fait aussi enclencher la vitesse supérieure, dès lors que l’entreprise devient plus visible, plus crédible, pour accéder de surcroît et s’il y a lieu, à des capitaux frais, dont l’importance est sans commune mesure avec celle que le crédit lui octroyait jusque-là. L’ensemble produisant le fameux effet turbot.

Il est démontré dans le monde entier que les entreprises cotées avancent plus vite que celles qui ne le sont pas et deviennent de plus en plus compétitives. Elle protège aussi, le capital entrepreneurial. En effet, séparer le pouvoir 51 % des 49 % qui ne servent à rien, si ce n’est à prendre chaque jour plus de risques – risque de tout perdre – est devenu l’ardente obligation dans le monde de plus en plus dangereux dans lequel nous vivons.

Une entreprise cotée attire également à elle celles qui ne le sont pas. Elle les achète du coup moins cher et les paie, s’il y a lieu en actions, c’est-à-dire sans bourse délier. Pour une entreprise familiale, la Bourse instaure la paix des braves, entre les actionnaires d’origine, en même temps qu’elle oblige la nouvelle génération des dirigeants à devenir meilleure encore que la précédente, tout simplement parce que le Marché est leur nouveau maître, qui, au demeurant, n’a pas d’autre ambition que de les faire entrer dans la cour des grands. Voilà ce qui rend les entreprises familiales pérennes.

Pour en revenir au Second Marché, il servait également à préparer l’avenir, à savoir la transmission des entreprises à un moment ou à un autre. Cette préoccupation est toujours d’actualité. Les chefs d’entreprises cotées sont unanimes. Tous disent que la Bourse est un formidable accélérateur de croissance.

L’entreprise cotée attire à elle les meilleurs qui, partant, la tirent vers le haut. Quant au chef d’entreprise lui-même, il est respecté, à commencer par les banques, admiré par ses collaborateurs qui sont fiers de lui. La Bourse fascine, voire sécurise tous les partenaires. Plus prosaïquement, elle met toute l’entreprise en mouvement. Quand on sait que la sécurité est dans le mouvement, tout est dit ou presque.

La Bourse est le seul moyen de ne pas se tromper et surtout de ne pas être trompé. Elle n’est pas une solution parmi d’autres, elle est peu ou prou la seule.

La Bourse est aussi le seul espace de liberté pour un entrepreneur

Le tout, pour ne pas être tenu par des mains extérieures par le bas de bilan et par d’autres, par le haut de bilan. Un chef d’entreprise qui communique à travers les médias a d’autant plus de crédit qu’il est coté. Jacques Attali dit : « Le pouvoir appartient à ceux qui créent l’information et la véhiculent ».

Les chefs d’entreprises savent que nous sommes les inventeurs de la formule : « La Bourse est davantage une opération de communication que financière stricto sensu ». En caricaturant à peine, nous disons souvent qu’un président minoritaire d’une entreprise cotée, a plus de pouvoir qu’un président majoritaire dans une entreprise qui ne l’est pas, surtout si des partenaires extérieurs détiennent une part significative de son capital.

Il vaut mieux recenser 1000 petits porteurs qui investissent dans l’entreprise via la Bourse, que deux ou trois actionnaires, qui s’installent dans le capital à demeure, ne serait-ce que parce qu’un partenaire puissant pèse toujours plus lourd que le pourcentage sur le papier ne l’indique.

Un dernier point et non des moindres

On parle trop souvent des introductions en bourse qui ont réussi soi-disant le premier jour à la faveur d’une levée de fonds conséquente. On ne parle jamais de ce que ces IPO sont devenues, un ou deux ans après. Le constat n’est pas flatteur. Trop d’entreprises introduites au cours des trois dernières années sont en-dessous de leur cours du 1er jour. Une entreprise n’est pas en bourse pour un jour, elle y est pour toujours. Elle est et reste une affaire de crédibilité croissante. Tout chef d’entreprise cotée, doit savoir que la confiance part au galop et revient à pied. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre.

Une introduction en bourse réussie, c’est d’abord et avant tout un cours qui monte, une affaire de crédibilité croissante. On ne voit pas comment on peut mettre en œuvre une stratégie financière de Marché digne de ce nom, quand  le cours de l’entreprise a plongé quelques mois après le 1er jour.

Que faut-il penser du crowdfunding ? C’est du Marché Libre coté !

On ne comprend pas que l’ancienne direction d’Euronext n’ait pas vu arriver le crowdfunding. Il démontre pourtant, que les Français n’ont jamais cru autant qu’aujourd’hui aux TPE/PME et en l’investissement en actions, contrairement à ce qui a été dit et écrit.

Pour les entrepreneurs qui sont des guerriers, il n’y aura jamais rien au-dessus de la Bourse, du Marché, qui leur vaut une légitimité qui n’existe pas ailleurs.

Demandez à tous ceux qui, grâce à elle, jouent dans la cour des grands aujourd’hui et qui étaient inconnus à leurs débuts. Il n’y a pas de meilleur booster qu’elle pour faire connaître une entreprise et y attirer des capitaux frais, le tout en gardant les mains libres.

[FIN]  Les rencontres

1973 – ECCO devenu ADECCO, n° 1 mondial

Ecco était une petite entreprise de travail temporaire à Lyon. Lorsque j’ai fait la connaissance de son fondateur et président : Philippe Foriel-Destezet, elle réalisait quelques dizaines de millions d’euros de chiffre d’affaires seulement. A l’époque, son associé du début souhaitait vendre sa participation. Au lieu de cela, Philippe Foriel-Destezet, fit le pari d’introduire sa société sur le Hors Cote, le Marché Libre de l’époque.

Le succès de l’opération a déjoué tous les pronostics, il était fulgurant. C’est depuis ma rencontre avec lui et Philippe Beauviala, le directeur général du Groupe que j’ai compris que l’introduction en bourse était davantage une opération de communication que financière stricto sensu. Adecco, issu de la fusion Ecco-Adia est valorisé aujourd’hui à 10 milliards d’euros.

1975 – SEB n° 1 mondial

Le siège était alors à Selongey, au nord de Dijon. Pour cette entrée en bourse, la première depuis 15 ans à Paris, c’est le Marché Officiel qui fut choisi. A cette époque, le flottant devait être de : 25 % le premier jour. L’opération avait pour objectif de pérenniser cette entreprise familiale et de financer des croissances externes, qui ne se sont au demeurant jamais arrêtées depuis.

Au moment de l’introduction en bourse, j’ai eu le privilège de collaborer avec le président du Groupe, Emmanuel Lescure, qui venait de quitter la direction de Calor. La valorisation de Seb est de : 6 milliards d’euros aujourd’hui, 30 fois plus qu’à l’origine. Il n’y a pas une semaine sans que les médias ne parlent de cette success-story brillantissime.

1977 – MAJORETTE

C’était le regretté Emile Véron qui démontra le premier, que l’entrée en bourse d’une petite entreprise qui réalisait moins de 10 M€ de CA à l’époque, était possible sur le Marché Officiel, c’est-à-dire réglementé, qui obligea donc le fondateur à céder 25 % de son capital, d’entrée de jeu. Il les a vendus à un prix très bas pour ménager l’avenir. On est plutôt loin de cette philosophie aujourd’hui.

Quoiqu’il en soit, la suite lui a donné raison, puisque la valorisation de départ, a été multipliée par 20 au cours des années qui ont suivi. Ce succès fit beaucoup réfléchir la Compagnie des Agents de Change et l’Autorité boursière. En effet, l’entrée en bourse de Majorette mettait en lumière les solutions qui s’offraient aux PME, lorsqu’elles s’introduisaient en bourse très tôt, à commencer par le financement de leur croissance, leur transmission du coup sans heurts, tout en permettant aux propriétaires de valoriser une partie de leur patrimoine entrepreneurial et de le rendre liquide. Le tout, grâce à la notoriété que vaut à l’entreprise toute entrée en bourse.

A l’origine de cette grande idée, il y avait : Gilles Brac de La Perrière, l’auteur du fameux rapport : « Pour le développement des fonds propres des entreprises moyennes en croissance ». Depuis 40 ans, toutes les idées que contenait ce rapport, ont été mises en pratique. Elles n’ont toujours pas une ride, loin s’en faut.

Le futur président de la Lyonnaise de Banque disait ainsi qu’au cours des décennies qui allaient suivre, les PME se financeraient davantage par le Marché que par le crédit et que la Bourse était devenue un outil incontournable pour pérenniser les entreprises familiales et enrayer leur mortalité qui était alors  grande.

1983 – SMOBY à Lavans les Saint Claude – Jura

L’entreprise s’appelait alors Moquin-Breuil, du nom de ses deux fondateurs. Pour faire exister une marque qui devint mondiale et la faire connaître dans l’intervalle, l’entreprise adopta le nom de Smoby, qui était ainsi la première PMI à entrer sur le Second Marché, créé à Lyon en 1983.

Au cours des années qui ont suivi, Smoby entraina plus de 650 autres PME/PMI dans son sillage à travers la France. On peut dire sans grand risque de se tromper, que si Smoby est devenue une grande marque de jouets, c’est aussi en grande partie grâce à la Bourse.

PLASTIC OMNIUM – n° 1 mondial

A la même époque, je recevais dans mon bureau, à la direction générale de la Lyonnaise de Banque, le fondateur du Groupe Plastic Omnium : Pierre Burelle. J’étais très impressionné par cet industriel, hors pair, auquel ont succédé ses fils, Jean d’abord et Laurent l’actuel président, ensuite. Pierre Burelle me disait ceci : « Parlez-moi de votre Second Marché, il m’intrigue… »

Ensemble, nous nous rendions donc dans le Jura, pour rendre visite au président de Smoby, qui venait de vivre cette expérience unique. Depuis, le parcours boursier du Groupe Plastic Omnium est exemplaire, comme celui de Seb. Les deux, font plus que jamais l’admiration de la Place de Paris, en étant devenus de surcroît, des n° 1 mondiaux.

1986 – CEGID

Au cours de cette année, je rencontrais un jeune chef d’entreprise qui venait de fonder Cegid, en partant d’une feuille blanche. C’était Jean-Michel Aulas qui entra donc, lui aussi, sur le fameux Second Marché pour créer in fine, quelque 2500 emplois avec son directeur général Patrick Bertrand.

Depuis, Cegid a réalisé un parcours boursier sans faute, comme quoi, on entre aussi en bourse pour durer. Jean-Michel Aulas est le meilleur chef d’entreprise de sa génération. Une chose est sûre, sans la Bourse, toutes ces réussites n’auraient sans doute pas été possibles.

Bernard TAPIE

Au cours de cette même année 1986, j’ai été appelé aux côtés de cet homme hors du commun, que tous les français connaissent. J’ai pu œuvrer à ses côtés durant quelques années, un privilège rare. Lors de la privatisation de TF1, il s’était vu octroyer une part de son capital. Sur ce, il m’a appelé pour me dire : « Comme vous connaissez des chefs d’entreprises qui ont de l’argent, suite à leur introduction en bourse, je serais content de les rencontrer pour leur proposer d’acheter une fraction des actions qui viennent de m’être attribuées par Francis Bouygues ». Il est venu à Lyon pour les rencontrer et conclure avec l’un ou l’autre. C’était une idée géniale, puisqu’il a fait que des patrons de PME de Province deviennent actionnaires de la première chaine de TV en France, via Bernard Tapie Finances.

1996 – Jean-Claude DARMON

J’ai fait la connaissance de Jean-Claude Darmon, qu’on appelait alors « l’argentier du football », sous les voûtes du stade de Gerland à Lyon, et grâce au maire de l’époque : Michel Noir. Il me présenta à lui en disant ceci : « Si, un jour, vous vous introduisez en bourse, vous preniez celui-là » en me montrant du doigt.

Quelque temps plus tard, courant 1996, je reçus un appel de M. Darmon qui m’annonça qu’il avait l’intention d’entrer en bourse en 1997/1998, à la veille de la Coupe du monde. Je l’en ai dissuadé. Je voulais qu’il s’introduise sur le champ. Je savais que la Bourse allait acheter 18 mois avant la date fatidique, les espoirs que suscitait déjà ladite coupe du monde, remportée in fine par l’équipe de France. Si, nous avions attendu qu’elle la conquière, je ne suis pas sûr que le parcours boursier du groupe Jean-Claude Darmon eût été le même.

Pour la petite histoire, lui comme moi,  n’étions alors pas vraiment en odeur de sainteté auprès des autorités boursières. A l’époque la réputation du football était à des années-lumière de ce qu’elle est devenue depuis.

2007 – Jean-Michel AULAS

J’ai eu la chance d’être appelé une deuxième fois aux côtés de Jean-Michel Aulas, devenu Président de l’Olympique Lyonnais, au lendemain de l’introduction en bourse de Cegid, sur le Second Marché en 1986, je ne l’oublierai pas. Le tout, pour participer à celle de l’Olympique Lyonnais, parce que je lui ai toujours dit que son club devait être le premier à entrer en bourse.

Il y a toujours une prime au premier entrant, quel que soit le secteur d’activité. Du coup, il a fait sortir l’Olympique Lyonnais des ténèbres du stade de Gerland, pour le faire entrer en 2016 au stade des lumières, devenu le PARC OL, un complexe immense qui force l’admiration.

Robert LAFONT

Créer, il y a plus de 30 ans, un magazine qu’il appela ENTREPRENDRE, relevait alors de l’utopie, tellement ce titre semblait inadapté aux mentalités de l’époque. Robert Lafont a relevé le défi et a gagné son pari. Visionnaire, il n’a cessé depuis le début de mettre en lumière des TPE totalement inconnues à l’origine, dont la plupart sont devenues des PME et pour certaines des ETI. Le nombre de jeunes entreprises auxquelles il a mis le pied à l’étrier est incalculable.

A la même époque, il y a 33 ans, naquit le Second Marché qui a permis à 650 entreprises moyennes en croissance d’accéder à la Bourse, dont tous les chefs d’entreprises disent qu’elle les a fait entrer dans la cour des grands , qu’elle a accéléré leur développement et mis leur capital entrepreneurial en mouvement.

Robert Lafont est allé jusqu’au bout de ses idées. Le groupe de presse qui porte son nom et qui lui appartient, est lui-même coté sur Alternext, après avoir fait ses premiers pas sur le Marché Libre, la démonstration par l’exemple, en quelque sorte…


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