On est un pays formidable avec une représentation parlementaire qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de vouloir couper les ailes à notre champion mondial de l’homéopathie, la belle PME lyonnaise les laboratoires Boiron.
Pourtant, nous manquons précisément de ces ETI familiales prospères et exportatrices. Toujours est-il qu’à partir du premier janvier 2020, le déremboursement opéré sur les produits homéopathiques a entrainé un effondrement des ventes (plus de 40 %) au premier trimestre. Sans parler de la baisse concomitante des spécialités maison anti-grippales (sirop Stodal, Oscillococcinum…) qui résulte de la pandémie !
Malgré ces mauvais signaux, l’entreprise dirigée avec dynamisme et compétence par la directrice générale Valérie Lorentz-Poinsot, qui a succédé à Christian Boiron, devrait réussir à équilibrer son exercice malgré un chiffre d’affaires de 191 millions d’euros en recul de 23% sur les six premiers mois. Une véritable performance dans le contexte actuel d’autant que les ventes à l’international continuent de bien progresser, même si plus de la moitié du chiffre d’affaires est encore réalisée sur le marché domestique.
Nous restons donc confiants sur les perspectives du titre qui a fortement dévissé en Bourse depuis deux ans et qui, après avoir été jusqu’à atteindre les 90 euros, est aujourd’hui de l’ordre de 42 euros. Sans compter que le flottant serait d’une valeur inférieure à la trésorerie nette de l’entreprise, de l’ordre de 260 millions d’euros.
Notre conseil : renforcer sur un cours qui pourrait vite dépasser les 52 euros avec des actionnaires familiaux qui continuent de se renforcer. Ils détiennent 70,5% de l’entreprise (IGE).
Robert Ayache