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En Isère, l’Atelier Luxe forme les artisans de l’excellence

Depuis 2017, l’entrepreneur Olivier Finaz a installé un atelier de packaging de luxe de 1000 m² au sein d’un ancien corps de ferme classé du XVème siècle, situé au Château de Tournin, à La Tour-du-Pin, en Isère. Toutes les grandes marques, à commencer par Hermès, sont au rendez-vous.

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Dans ce monument historique dont la rénovation s’est terminée en 2017, il ne fallait rien de moins qu’imaginer l’activité idéale. Chose faite avec L’Atelier Luxe, qui conçoit, développe, fabrique et assemble des objets et emballages haut de gamme pour l’industrie du luxe.

ATS, du Made in China au Made in France

L’Atelier Luxe est le résultat d’une réflexion du groupe ATS, fondé en 1988 par Olivier Finaz. Le président-fondateur a un parcours d’entrepreneur, n’ayant jamais été salarié. Diplômé d’école de commerce (ISG), il a créé à 24 ans sa première entreprise, prouvant ainsi son besoin d’indépendance. C’est ainsi qu’est née ATS (Asia Trading Service), dans l’envie d’action et de liberté.

L’activité se situait alors sur le créneau des objets publicitaires promotionnels pour les entreprises. Peu à peu, les demandes des clients et le savoir-faire d’ATS se sont orientés vers des supports variés répondant aux attentes de la communication des marques. Il s’agissait pour la plupart de produits de valeur ajoutée assez faible, conçus en France et fabriqués à l’étranger en grande série et vendus à prix bas.

Peu à peu, la stratégie s’est orientée vers la clientèle du luxe, ce qui a fini par modifier en grande partie le modèle économique d’ATS pour aboutir à la fabrication de toutes petites séries d’objets artisanaux Origine France Garantie dans un lieu très spécial.

Changement culturel

Même si Olivier Finaz apprécie travailler avec tous les secteurs de clientèle, décrocher des clients appartenant au marché du luxe lui a permis de modifier la culture de l’entreprise et de concrétiser un nouveau projet, L’Atelier Luxe. La vocation de l’Atelier est claire : travailler pour les maisons de luxe, un positionnement qui porte ses fruits étant donné la croissance du marché, où l’artisanat garde ses lettres de noblesse.

L’activité se concentre sur la conception d’emballages originaux, la fabrication en petites séries, souvent en exclusivité. L’entreprise a su prendre son envol avec une production d’objets sophistiqués, elle emploie une cinquantaine de salariés pour des marques de spiritueux, d’horlogerie ou de cosmétiques principalement.

Les maisons de luxe aiment mettre en avant des savoir-faire locaux, souvent anciens. Cela leur permet de mettre en avant des atouts recherchés tels que le Made in France et le logo French Fab. Les développements sont plus longs, les exigences bien plus élevées, mais le niveau de satisfaction est au rendez-vous. Ces maisons ont envoyé des signaux forts à leurs fournisseurs, elles veulent des fournisseurs de qualité, mais qui ont eux aussi une histoire à raconter, des valeurs RSE vérifiables. L’Atelier Luxe est la réponse d’ATS sur ce créneau.

L’un des attraits principaux de L’Atelier Luxe est que son savoir-faire s’applique à de multiples matériaux : bois, cuir, métal, etc. La modernité est aussi intégrée dans les productions, les clients ayant aiguillé Olivier Finaz sur la création d’objets de plus en plus connectés, incluant également des technologies du domaine du son ou de la lumière.

L’Atelier Luxe se trouve sur un créneau où la robotisation, voire les machines, sont rares. De nombreuses tâches sont effectuées à la main, grâce à un personnel compétent, aux savoir-faire multiples, tels que laquage, vernis, maroquinerie, dessin, couture, etc.

Des clients qui en disent long

Lancôme, Lalique, Fabergé, Glenfiddich, Van Cleef & Arpels, S.T. Dupont, Audemars Piguet, Dom Pérignon, autant de noms prestigieux qui portent haut l’emblème de la France à l’international et travaillent avec ATS pour créer des emballages adaptés aux produits commercialisés. Il peut s’agir d’écrins en bois, de coffrets pour grands cognacs, de packagings réfrigérés pour champagne…

La « chance » d’Olivier Finaz a été, selon lui, d’avoir réussi à décrocher un premier courant d’affaires avec une marque de luxe, un marchepied qui a donné de la crédibilité à l’entreprise pour lui permettre de répondre aux cahiers des charges d’autres grands noms, comme ceux du groupe français LVMH. À soixante ans, Olivier Finaz développe L’Atelier Luxe, ouvert il y a bientôt six ans, et le succès est au rendez-vous.

Il estime avoir contribué au phénomène de relocalisation, même s’il continue à travailler ailleurs pour certaines grandes séries. Il y a de la fierté à fabriquer des emballages d’exception comme cet écrin pour bouteille de champagne destiné à Lady Gaga. En se repositionnant partiellement sur ce créneau, il valorise sa production, ses salariés, ce qui permet d’envisager l’avenir avec une certaine sérénité.

ATS vient d’ailleurs de racheter en juin dernier Doogood, une entreprise spécialisée dans l’injection plastique pour le secteur des vins et alcools haut de gamme. Fondée en 2013, cette acquisition va permettre d’élargir l’offre, l’affaire ayant été facilitée par le fait que les deux entités partageaient déjà un client commun, Moët Hennessy, ce qui a suscité de nouvelles synergies et une vision commune.

Anne Florin


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