La crise sanitaire laisse souvent les dirigeants désemparés, parfois frileux à prendre des décisions quant à l’avenir de leur entreprise. Alors, qu’il s’agisse d’adopter un dispositif de chômage partiel, de recourir à un prêt étatique ou au contraire, de prendre le risque d’une fusion-acquisition, l’essentiel est d’être accompagné par un professionnel. Experts-comptables et consultants financiers jouent ce rôle essentiel et parfois vital.
Vous informer sur les aides possibles
Partenaire clé des entreprises et notamment des PME, l’expert-comptable est d’autant plus important en temps de crise. L’expert-comptable oriente le chef d’entreprise vers les bons dispositifs, ceux qui vont lui permettre de survivre à la crise comme le déploiement du télé-travail. Il va aussi l’informer des aides disponibles (fonds de solidarité, aide du CPSTI, prêt garanti par l’État, aides sectorielles qui se mettent en place…).
Certaines seront maintenues jusqu’à la fin de l’année 2020. L’expert-comptable, par sa vision du marché et sa connaissance des évolutions juridiques, va permettre à l’entreprise d’identifier les options pour poursuivre ou diversifier son activité. Un certain nombre de mesures peuvent être prises pour éviter la faillite des entreprises. Parmi celles-ci : l’ajustement des prévisions de trésorerie, le fait de faire le point sur la perte probable de chiffre d’affaires et ses conséquences sur le BFR.
En période de crise sanitaire, le prévisionnel et son ajustement au fur et à mesure est indispensable à la survie de nombre d’entreprises. L’expert-comptable qui connaît bien un secteur d’activité peut aussi être amené à proposer des solutions alternatives pour aider le client à vendre ses biens et services et trouver de nouveaux canaux de distribution. Trouver de nouveaux fournisseurs, étudier les contrats d’assurance pour une éventuelle indemnisation ou encore vérifier les contrats commerciaux sont quelques réponses.
L’expert-comptable peut aussi intervenir dans le cadre de ce qu’on appelle le management de la continuité d’activité, par exemple, selon la norme ISO 22301.
Se développer à l’ère de l’après-crise
Car même si la crise est toujours là, il est important pour une entreprise de continuer à se projeter. Au premier trimestre 2020, les transactions ont atteint leur plus bas niveau en sept ans, avec une chute de 33 % de leur valeur globale par rapport à l’année précédente. Pour autant, les périodes de ralentissement économique sont propices à la réalisation d’acquisitions. En bas de cycle, les entreprises précédemment réticentes à un rachat réalisent qu’il s’agit probablement de la seule solution pour renforcer leur compétitivité et se maintenir parmi les leaders du marché.
Durant les hauts de cycle, il est plus difficile de réaliser des programmes de restructuration pour des questions politiques et sociales, d’impact sur la société ou l’image de marque, etc. En bas de cycle, un sentiment d’urgence est partagé par tous (actionnaires, dirigeants, employés et même clients), et la mise en oeuvre de synergies s’en voit facilitée. Très souvent, ceux qui osent acquérir en bas de cycle créent plus de valeur que ceux qui réalisent des acquisitions en haut de cycle. Il y a fort à parier qu’à moyen terme, les fusions-acquisitions adopteront des rythmes différents selon les secteurs d’activité et les zones géographiques, en fonction de l’impact de la crise sur chacun d’entre eux.
En se repositionnant maintenant, les dirigeants peuvent surmonter leurs doutes et démontrer leur capacité de résilience.