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Quelle politique environnementale pour la France ?

Entreprendre - Quelle politique environnementale pour la France ?

Par Stéphane Boudy

« Le capitalisme a fait son choix, plutôt ça que de perdre son règne » Marguerite Duras (1986).

Cher(e)s élu(e) s locaux,
Militants associatifs, médias,

Énormes vagues de chaleur cet été …
Et l’on prétend aujourd’hui lutter contre les gaz à effet de serre, le réchauffement climatique et le réchauffement des Océans, la destruction des espèces, contre le plastique qui étouffe la biodiversité ou les dioxines, produits chimiques de toute sorte, déversés dans la nature…

Mais.
Entre 2016 et 2020, les financements des entreprises actives dans le pétrole et le gaz apportés par BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Natixis et Crédit mutuel ont augmenté de 19 % par an en moyenne (Source : Damien Dole AFP 2022).

ExxonMobil, Shell ou Saudi Aramco…
Confrontés à un monde cherchant à se défaire de sa dépendance au pétrole et au gaz, ces géants du secteur ont trouvé dans le plastique un moyen de soutenir leur croissance – la part de la pétrochimie dans la demande en pétrole devrait passer de 14% aujourd’hui à près de 50% d’ici à 2040 (source : Yale environnement 360).

Depuis 2010 et pour les États-Unis seulement, les investissements dans la chimie des énergies fossiles ont représenté près de 200 milliards de dollars (180 milliards d’euros) pour plus de 333 firmes.

En 2008, un plan baptisé “Ecophyto” en France prévoyait d’investir 800 millions d’euros pour réduire l’utilisation des pesticides de moitié en une décennie. Or, dix ans plus tard (2018), cette consommation avait augmenté de près de 15 %. Indirectement…
On a fait de la publicité aux pesticides.
Par ailleurs la France a reporté l’interdiction de leur usage à 2025 (interdiction qui en fait n’aura probablement jamais lieu) .
Aujourd’hui, on a lancé le plan Ecophyto 2… (source : Radio France).

Les seuls qui se passionnent réellement pour les associations de défense de l’environnement sont les pollueurs eux-mêmes.
Ils financent des initiatives de dépollution pour se verdir. C’est ce que l’on appelle, le « greenwashing ».
Coca Cola, par exemple, finance Fondation de la mer, WWF, Ocean cleanup, Second Life, Gestes propres… Et des dizaines d’autres ONG.
L’intérêt commercial de nos structures est immense en terme marketing.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/098824-000-A/coca-cola-leader-pollueur/

Le capitalisme mondialisé des multinationales a clairement opposé une fin de non-recevoir à la transition écologique.
Bien sûr, nous pouvons parler de nos progrès et des récentes déclarations d’intention en 2022. A l’ONU, Brest, Lisbonne…
Mais les déclarations d’intention ne sont pas des actes (Il faudra évaluer leur résultat dans 5 ans).

Nous pouvons tenir tous les discours mais les faits sont têtus :
Une production mondiale de 1,5 millions de tonnes de plastique estimée en 1950,
460 millions de tonnes de plastique aujourd’hui … et une prévision de… 1 milliard de tonnes pour 2040.

Le texte de Marguerite Duras de 1986 ci-dessous est tristement d’actualité.

Vous, élu(e) s, représentants de la puissance publique, comme nous, citoyens, militants associatifs, ne pouvons rien faire contre cela. Rien… sinon ralentir ce choix de destruction délibérée de la planète.

Pour ce faire nous vous proposons d’engager avec nous une lutte de la proximité, à l’échelon local, en adoptant certains points du Label Protection des Océans.
70 % des déchets présents dans les océans proviennent de la terre. Donc, toutes les communes sans exception, même si elles ne sont pas littorales, ont un rôle à jouer pour protéger les océans.
En diminuant leur consommation de plastique, en installant des fontaines à eau par exemple, en émettant moins de carbone, en ne favorisant pas les dioxines comme les pesticides, en consommant du bio par exemple.

Une série de mesures concrètes aux résultats immédiats et durables. Tel est le sens du Label proposé par notre association aux communes françaises. Elles sont déjà 10 à avoir rejoint ce mouvement et à avoir obtenu ce label. Merci à elles : Rognac (13), Fontenailles (77), Bullion (78), La Seyne-sur-Mer (83), Beaussais-sur-Mer (22), Savigny-le-Temple (77), Septèmes-les-Vallons (13), La Brède (33), Lacanau (33), Trans en Provence (83).
Les scientifiques alertent et finissent aujourd’hui par être entendus. Les navigateurs aussi sont en première ligne.
Même les entrepreneurs bougent, la « green tech » française peut être en pointe sur les sujets environnementaux et sur la protection des milieux naturels. Sur les océans aussi qui restent un espace naturel plein d’espoir pour le futur, pourvu que nous sachions en prendre soin.

Quel que soit le résultat du match, chacun a compris, en responsabilité, la nécessité de son engagement.

Rejoignez-nous
Amitiés océanes,

Stéphane Boudy
Président de Protection des Océans
www.protectiondesoceans.com
4 rue des Anglais 75005 Paris
associationprotectiondesoceans@gmail.com
Secrétaire général des Amis du Muséum d’histoire naturelle national.
Président du Comité Vincennes de l’AAFV



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