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L’ostéoporose, problème de santé publique


377 000 nouvelles fractures chaque année dues à l’ostéoporose seraient à déplorer en France selon une étude de l’Inserm, l’Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale.

Entreprendre - L’ostéoporose, problème de santé publique

Par Véronique Geronutti, naturopathe

Selon l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, « l’ostéoporose est une maladie généralisée du squelette caractérisée par une résistance osseuse diminuée prédisposant à un risque élevé de fracture. La résistance osseuse est la résultante de la densité osseuse et de la qualité osseuse ».

Le problème est qu’il s’agit souvent de fractures invalidantes comme la fracture du col du fémur. Ce type de fractures prive sur du court, moyen ou long terme, la personne de sa mobilité.

En effet, le rôle majeur du tissu osseux est de permettre en collaboration avec les muscles, les tendons et les articulations, la locomotion. Les os constituent aussi la réserve minérale la plus importante du corps humain, ils participent à la régulation de la calcémie et participent à la formation des globules sanguins.

Parmi les approches naturelles pour renforcer les os, l’hygiène alimentaire occupe une place majeure. Adopter une alimentation adaptée dont ont besoin les cellules osseuses pour bien fonctionner est l’un des moyens naturels pour soutenir le squelette soit à titre préventif soit pour éviter de majorer des troubles osseux déjà existants.

Tout en n’oubliant pas que la meilleure hygiène alimentaire qui soit, relève d’une alimentation personnalisée c’est-à-dire prenant en compte l’unicité de chaque personne, il est toutefois possible de mettre en lumière quelques bases incontournables pour renforcer les os :

S’orienter vers une alimentation la moins traitée possible

La chimie qu’elle soit utilisée au niveau de l’agriculture, de l’industrie ou de l’élevage animal est génératrice de perturbateurs endocriniens qui perturbent le fonctionnement de toutes les cellules du corps sans exception pour les cellules osseuses.

Organiser l’assiette en tenant compte de l’équilibre acido-basique

La majorité des aliments sont acidifiants donc potentiellement pilleurs de minéraux. Il n’est, en revanche, pas question de les écarter de l’assiette car pour bon nombre d’entre eux, leurs intérêts nutritionnels restent importants.

Pour que l’assiette soit la plus respectueuse de l’équilibre acido-basique, il convient de l’organiser avec une belle base de légumes car à quelques exceptions près, tous les légumes sont basifiants.

L’indice PRAL, Potential Renal Acid Load, mis au point par le Docteur Remer facilite la classification des aliments acidifiants et des aliments basifiants. Rapporté à 100 grammes d’un aliment, plus l’indice PRAL est positif et plus il est acidifiant.

Ne pas oublier les micronutriments phares pour le tissu osseux

Il s’agit avant tout du calcium, du magnésium, du zinc, du silicium et des vitamines D, C, B6 et K.

Le calcium est indispensable à la maintenance de l’os, sachant que 99% du calcium du corps humain est situé dans les os.

Les sources principales non laitières de calcium sont les amandes, les crucifères, le navet, les poissons gras et le wakamé.

Le magnésium est un minéral dont la carence favorise la résorption osseuse. Le magnésium contribue à la fixation du calcium sur les os et empêche son dépôt dans les tissus mous.

Les céréales complètes, les légumineuses, les patates douces, les châtaignes, les bananes, les fruits oléagineux et les petits poissons sont de bonnes sources de magnésium.

Le zinc est un oligo-élément requis pour la multiplication des ostéoblastes et la synthèse de collagène de la trame osseuse. Les produits riches en zinc sont les huitres, les crustacés, les poissons et les fruits oléagineux.

Le silicium favorise la production de collagène et facilite la fixation du calcium. On trouve le silicium en quantités variables dans les aliments issus du règne végétal et surtout dans les céréales.

 La vitamine D est nécessaire à l’absorption intestinale du calcium. Elle permet également à la trame osseuse de bien fixer le calcium.  Parallèlement à la synthèse endogène, les aliments pourvoyeurs de vitamine D sont les petits poissons gras avec arêtes, le foie de morue et l’huile de foie de morue.

La vitamine C est indispensable à la synthèse du collagène c’est-à-dire la charpente osseuse. Les sources alimentaires sont végétales. Le persil, l’acérola, les agrumes, les pommes de terre sont riches en vitamine C.

La vitamine B6 agit en tant que cofacteur à la réunion des fibres de collagène de la trame osseuse. Elle est présente dans le jaune d’œuf, les céréales complètes, les légumineuses et globalement dans les fruits et les légumes.

Enfin, la vitamine K permet d’activer la synthèse de l’ostéocalcine, une glycoprotéine de la matrice osseuse, de favoriser la fixation du calcium sur cette partie organique et de potentialiser le travail de la vitamine D. Les huiles de foies de poissons, les graines germées, les algues marines contiennent de la vitamine K.

Véronique Geronutti
Naturopathe et formatrice à L’Arbre Rouge école professionnelle de naturopathie

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