En avalant les studios MGM pour quelques 8,45 milliards de dollars, le tycoon américain Jeff Bezos continue de surprendre. Il se positionne directement comme rival avéré de Netflix.
À ce propos, nous ferions bien de soutenir d’avantage en France les efforts de Vincent Bolloré avec myCanal (déjà 9 millions d’abonnés en France ) pour en faire une plateforme audiovisuelle francophone mondiale. Plutôt que chercher à lui mettre des barreaux dans les roues dans certains couloirs de Ministères comme me l’a indiqué en personne Jean-Christophe Thiery, président de Bolloré média. Arrêtons de nous tirer des balles dans le pied ! Outre Atlantique, on semble avoir bien moins d’ états d’âme.
Bezos lui ne perd pas une seconde. Time is money ! Celui qui a démarré avec une petite librairie comptait 150 000 salariés en 2012, et en dénombre désormais plus d’1,3, million. Avec une capitalisation boursière de 1,6 milliards de dollars, Il est l’un des trois hommes les plus riches au monde, au coude à coude avec notre formidable Bernard Arnault, patron de LVMH qu’on ferait bien d’encenser un peu plus. J’entendais mon confrère Serge July, ancien compagnon d’infortune de Jean-Paul Sartre aux débuts historiques du quotidien Libération, venir commenter avec une moue proche du mépris la formidable épopée du roi du luxe français. Ce n’est pas fair play Serge…
Nous sommes en France. Certains préfèrent les perdants ! On a moins de soupçons à leurs égards…
Bezos se pose beaucoup moins de question. Son empire couvre désormais nombre d’activités : la distribution, le Cloud, jeux vidéo, fabricant de robots, et les studios de cinéma…sans même parler de la presse quotidienne (Washington Post)…
Le journaliste Brad Stone vient de lui consacrer une passionnante biographie, parue chez Talent Éditions. Lire aussi à ce sujet la nouvelle revue Biographie magazine, qu’Entreprendre Lafont presse (groupe coté sur Euronext) vient de lancer en kiosques. Les principes de base du succès du Pdg d’Amazon restent les mêmes depuis le début, ils ont pour nom : réduction des coûts, chasse à la bureaucratie, obsession du client, mobilisation sur l’investissement productif, et volonté sans pareil d’anticiper en recherchant en permanence le développement, la croissance et l’expansion. Beaucoup de nos patrons peuvent s’en inspirer !
Robert Lafont