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La routine, ennemi de l’entrepreneur

Les habitudes et les routines font gagner beaucoup de temps, c’est certain. Mais il y a, parfois, des revers à l’efficacité. Certains des raccourcis, que nous prenions habituellement, ne nous mènent soudain plus au but et nous nous perdons en chemin. C’est notamment le cas dans la façon de conduire les équipes.

Entreprendre - La routine, ennemi de l’entrepreneur

Alors que la situation exige désormais une approche différenciée, nous persistons, par habitude, dans l’emploi de méthodes routinières, parce qu’elles ont toujours fait leurs preuves jusqu’ici. Résultat : on va droit dans le mur, en klaxonnant.

Les organisations, elles-aussi, traversent des périodes de gros temps. La capacité de leurs dirigeants à conduire leurs troupes, face à l’adversité, est alors déterminante. Ceux qui arrivent à travailler sereinement, malgré une forte pression, partagent quelques qualités utiles, comme celle de résoudre positivement les conflits au quotidien ou de relever les défis avec ténacité, sans perdre leur bonne humeur.

Ces leaders et leurs équipes, lorsqu’ils sont soumis à une forte pression, savent en prendre conscience suffisamment tôt, pour adapter leurs réactions de façon appropriée. Que les origines soient internes ou externes, le résultat d’un incident opérationnel ou d’une montée en puissance inattendue de la demande, le rôle du leader revêt alors une importance capitale. Il peut, soit réagir négativement et laisser l’urgence lui dicter de mauvaises décisions, soit rester positif, dominer son sujet et s’exonérer ainsi des conséquences néfastes de la pression.

Pour garder ses équipes motivées, énergiques et combatives, dans l’adversité, le mieux est d’adopter un comportement adapté à la crise, en restant calme, serein et méthodique. Pendant toute sa durée, il ne sera pas inutile de se réserver dix minutes ou un quart d’heure, chaque matin, à l’attaque de sa journée de travail, pour analyser objectivement la situation et distinguer les vraies priorités. Divisez-la alors en objectifs les plus élémentaires possibles – le fameux discours de la méthode de Descartes – et privilégiez ceux qui peuvent être atteints le plus rapidement, afin de maintenir, à un niveau élevé, le moral des équipes, grâce à l’annonce régulière de petites victoires.

Si le dénouement de la crise est plus long que prévu, n’hésitez pas à refondre certains des objectifs afin de les rendre plus facilement atteignables.

Vous-même, d’ailleurs, si vous commencez à douter, parce que les problèmes ne se résolvent pas aussi vite que vous l’aviez prévu, ne laissez jamais votre désarroi apparaître à vos équipes. Elles ont l’œil rivé sur vous et vous font toute confiance. Si vous laissez percer vos interrogations, la panique gagnera tout le monde !

Enfin, si la solution envisagée aboutit à une impasse, pivotez avec souplesse vers un autre choix, mais toujours en faisant face, en vous montrant serein, en vous présentant à vos troupes dans une attitude calme et déterminée. Ce n’est pas toujours facile, mais il y a, lorsqu’on a traversé ensemble des épreuves, un vrai bénéfice pour chacun. Ceux qui ont fait partie des équipes qui y étaient plongées en sortent plus forts, plus solidaires et avec un sentiment d’appartenance renforcée. Comme après Austerlitz autrefois, ils diront souvent fièrement par la suite : « J’en étais » !

Alain Goetzmann, Coach et Conseil en Leadership & Management


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