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Futur de l’entreprise : comment pérenniser le travail hybride ?


Par Samuel CHIMCHIRIAN, Strategic Alliance Business Developer chez Jabra France La crise de la Covid-19 a complètement rebattu les cartes en matière d’organisation et de modes de fonctionnement en entreprise. Suite à une période de télétravail en masse, le travail en mode hybride, mêlant présentiel et distantiel, est devenu la norme. Selon une...

Entreprendre - Futur de l’entreprise : comment pérenniser le travail hybride ?

Par Samuel CHIMCHIRIAN, Strategic Alliance Business Developer chez Jabra France

La crise de la Covid-19 a complètement rebattu les cartes en matière d’organisation et de modes de fonctionnement en entreprise. Suite à une période de télétravail en masse, le travail en mode hybride, mêlant présentiel et distantiel, est devenu la norme. Selon une étude Jabra, trois employés sur quatre sont désormais concernés par le travail hybride.

Les entreprises ont initialement adopté une configuration de gestion de crise, désormais il s’agit d’instaurer des bonnes pratiques et d’installer les entreprises dans un nouveau paradigme riche de ses nouveaux enjeux : celui du futur du travail.

L’avenir du travail est hybride, il faut l’assumer

Le recours au télétravail a pu être perçus par certains comme une solution de crise, dont la pertinence ne vaudrait que pour les périodes inhabituelles. Toutefois, rien n’est moins sûr. Ces modes d’organisation ont entrouvert la porte de nouveaux possibles avec parmi eux le travail hybride.

Il ne s’agit pas de le voir comme une contrainte mais au contraire comme une nouvelle liberté. Et la liberté est un prérequis pour l’innovation. La créativité des équipes est stimulée par le fait de bénéficier d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ou encore le fait de pouvoir choisir son organisation de travail et son environnement. On passe en quelque sorte d’une obligation de moyens – le classique présentiel de 9h à 18h – à une obligation orientée résultats, et cette approche sert davantage la pertinence et le sens. A cet égard, toujours selon la même étude, 65 % des employés pensent que les managers devraient permettre aux employés de fixer leur propre emploi du temps. Une très grande majorité de répondants (75 %) veut également pouvoir choisir librement le lieu depuis lequel ils travaillent. 

Si le travail hybride semble être le bienvenu côté collaborateurs, des réticences existent tout de même. Ainsi, seuls 53 % des employés pensent que leur organisation est bien préparée pour le travail hybride. Cela démontre qu’il faut repenser l’organisation physique du travail en entreprise, mais aussi les modes de collaboration et de management. 

En premier lieu, il est important d’équiper le collaborateur afin qu’il bénéficie des meilleurs outils et conditions de travail, qu’il soit à la maison ou en déplacement. Les bureaux sont à réorganiser, pour mettre en place des espaces de travail collaboratif et des salles de réunions capables d’assurer une transmission audiovisuelle parfaite pour les collaborateurs ne pouvant pas se rendre physiquement sur le lieu de travail. Mais cela ne doit pas être fait sur un simple « ressenti » de la direction, cette approche doit prendre racine dans l’utilisation réelle des espaces de travail. Pour ce faire, l’analyse, grâce aux outils technologiques, du taux de remplissage des salles de réunions, permet de réfléchir au meilleur déploiement des salles, leur nombre, leur capacité d’accueil etc.

Au-delà de l’espace de travail, c’est également le rôle des managers qui évolue :  une de leurs missions principales est désormais d’apporter un soutien mental aux collaborateurs où qu’ils se trouvent. Une approche trop descendante dictant les nouvelles modalités du travail les desservira, mieux vaut intégrer les employés aux discussions relatives à l’organisation concrète du travail hybride. La confiance doit être mutuelle, toujours dans un objectif de créativité, d’efficience et de bien-être de toutes les parties.

S’équiper des bons outils pour faire du travail hybride un succès

L’enjeu lié à cette nouvelle réalité est de mettre toutes les chances de son côté pour assurer la qualité des échanges entre collaborateurs. La distance et les conditions de visioconférence génèrent davantage de fatigue chez les collaborateurs, notamment en raison de la concentration accrue nécessaire. Pour cause, il est moins aisé de se reposer sur le langage corporel ou les expressions faciales de son interlocuteur pour saisir son message, ce qui induit de la fatigue, le champ visuel étant également réduit. L’objectif est à présent de faire en sorte que les conversations distanciées soient aussi naturelles et fluides que les échanges de visuCertaines études montrent que la fatigue cérébrale, le sentiment de se laisser déborder et le stress sont plus importants lors de la collaboration en vidéo. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter en bloc le travail hybride. Il faut plutôt pallier ses imperfections pour mettre en exergue ses précieux atouts.

A cet égard, les équipements technologiques peuvent épauler l’humain, sur le plan de l’audio et du visuel. En premier lieu : l’audio. Des dispositifs intelligents permettent à l’utilisateur de savoir d’où provient le son pour réduire l’effort cognitif et donc libérer de la capacité d’attention de la part du public. Il faut avoir la perception la plus naturelle possible du son pour éviter à l’humain d’avoir à perdre de précieuses secondes pour analyser la complexité de son environnement. Sur un plan visuel, les outils fonctionnant avec l’intelligence artificielle permettent de rediriger le regard de la personne prenant la parole pour faire en sorte que ce dernier soit orienté vers la caméra, ce qui permet de mieux engager son audience et donc d’humaniser les communications. 

D’autre part, la technologie des appareils sans fil est également particulièrement intéressante car elle permet une liberté de mouvement du collaborateur, qui n’est plus obligé de rester assis mais peut trouver des idées créatives tout en arpentant son appartement. Ainsi, il est pertinent de ne pas considérer le sans-fil comme un luxe, mais comme un levier de productivité indispensable.

Enfin une transition fluide entre les différents appareils à partir desquels le collaborateur peut travailler – ordinateur portable, smartphone, tablette, objets connectés – est également un impératif, possible grâce à une connectivité Bluetooth multipoints. Il s’agit là d’une composante technologique importante au service du futur du travail.

Le travail n’est plus un lieu fixe sur lequel on se rend, c’est un environnement que l’on crée, appuyé par des outils au service d’une expérience utilisateur de qualité. C’est en suivant cette approche, mêlant nouveau management et équipements technologiques de pointe, que les entreprises pourront pérenniser le travail hybride.

Samuel CHIMCHIRIAN

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