Waymo, la filiale d’Alphabet dédiée aux véhicules autonomes annonce une levée de fonds massive de 5,6 milliards de dollars. Avec cette nouvelle injection de capital, la société a désormais levé un total impressionnant de 11,1 milliards depuis 2020 pour espérer remporter la course au robot-taxi.
À la manœuvre de cette levée : Alphabet, bien sûr, mais aussi d’autres poids lourds comme Andreessen Horowitz, Fidelity Investments, et Silver Lake, qui voient en Waymo un pari d’avenir. Leur confiance est nourrie par la croissance rapide de Waymo, qui revendique déjà plus de 100 000 trajets autonomes par semaine, soit dix fois plus qu’il y a un an.
Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et qui montrent que le robot-taxi n’est plus un rêve futuriste mais une réalité qui prend forme dans plusieurs villes comme San Francisco, Los Angeles et Phoenix.
Acteur solide
La clé de cette expansion, c’est le développement continu de Waymo Driver, le logiciel maison de l’entreprise. Sa dernière version, lancée en août, permet aux véhicules de gérer des trajets sur autoroute, optimisant ainsi les temps de parcours. Avec 25 millions de miles parcourus sans conducteur, Waymo s’impose comme un acteur solide dans le secteur, bien décidé à poursuivre sa croissance, notamment à Atlanta et Austin grâce à un partenariat avec Uber.
Waymo vise aussi l’inédit avec des tests prévus à New York et Buffalo, pour jauger la performance de ses taxis en conditions hivernales. En parallèle, la société explore d’autres opportunités comme la livraison de repas via Uber Eats, un pas de plus vers la diversification de ses activités. Bref, Waymo est en quête de nouveaux terrains pour prouver que son modèle peut s’adapter à toutes les conditions.
Horizon lointain
Depuis son lancement comme projet « moonshot » il y a quinze ans, Waymo a englouti des milliards, et la rentabilité reste un horizon lointain. Ce nouveau tour de table montre qu’Alphabet est prête à partager les risques financiers, tout en réaffirmant sa foi dans un futur urbain où les véhicules autonomes pourraient redéfinir notre façon de nous déplacer.