Nombreuses sont les entreprises séduites chaque année par la formule de l’apprentissage, offrant des contrats en alternance à des jeunes désireux d’apprendre un métier. Zoom sur un bon moyen de renforcer ses équipes par du sang neuf, tout en participation à une formation des jeunes aux métiers d’avenir.
Plus de sept dirigeants de PME sur dix perçoivent l’apprentissage comme « une solution intéressante pour leur entreprise », selon une étude réalisée par l’Agefa-PME/Ifop.
Du côté des jeunes, ce dispositif leur permet de développer leur opérationnalité, leur employabilité et leur adaptabilité. L’alternance représente également un atout non négligeable pour trouver un emploi plus rapidement.
Une formule gagnante
En France, environ 80 % des contrats débouchent sur un emploi. Une formule gagnante que souhaite d’ailleurs développer le gouvernement qui voudrait passer de 7 % d’étudiants en alternance dans l’enseignement supérieur à 17 % à l’horizon 2020. Et les entreprises en quête de candidats sont encore nombreuses cette année, de la TPE à la multinationale, car toutes les tailles d’entreprises sont concernées.
Si l’artisanat, l’industrie, la restauration ont été parmi les premiers à développer l’alternance, aujourd’hui, la formule séduit tous les secteurs. En effet, la banque, l’assurance, l’audit, le BTP, la distribution, l’informatique, l’hôtellerie, le transport-logistique, l’énergie… sont friands de jeunes motivés et désireux d’apprendre un métier.
Comment ça marche ?
Le contrat d’apprentissage a pour objectif de permettre aux jeunes de moins de 26 ans ou Travailleurs Handicapés (TH), de travailler et de suivre simultanément une formation en alternance débouchant sur un diplôme. En tant qu’employeur, vous accueillez un apprenti préparant un diplôme de la branche et le formez à vos méthodes de travail.
Le jeune alterne, d’une part, les cours théoriques et pratiques au sein de son école ou centre de formation et, d’autre part, les missions confiées au sein de votre entreprise. Il a un statut de salarié et est rémunéré sur la base du SMIC selon un pourcentage correspondant à son âge et au niveau de diplôme préparé. La durée de l’apprentissage est comprise entre 1 et 3 ans en fonction du type et du niveau de la formation.
La Fonction publique aussi !
Lors de la dernière conférence sociale en juillet dernier, le président de la République a annoncé une vague de recrutement de jeunes en apprentissage dans la Fonction publique. Ainsi, 4 000 apprentis seront recrutés à partir de septembre 2015 et 6 000 supplémentaires à partir de septembre 2016, pour un effectif global porté à 10 000 apprentis.
TPE : Bon à savoir
Les TPE (moins de 11 salariés) qui embauchent un apprenti de moins de 18 ans à partir du 1er juin 2015 pourront accéder à l’aide « TPE jeune apprenti » correspondant à la rémunération d’un apprenti en 1ere année. La demande d’aide est disponible en ligne depuis le 15 juillet au travers du Portail de l’alternance et sur apprentissage.gouv.fr.
L’aide « TPE jeune apprenti » est fixée à 1 100€ par trimestre d’exécution du contrat d’apprentissage. Elle est versée à l’échéance de chaque période trimestrielle d’exécution du contrat sur la base d’une attestation de l’employeur justifiant l’exécution du contrat d’apprentissage. Les premières aides seront donc versées à la rentrée 2015.
Contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation ?
Ces 2 contrats se ressemblent dans le fait qu’ils permettent d’alterner des périodes de formation et de travail, mais ils répondent à des critères sensiblement différents. Le contrat de professionnalisation sert plutôt de passerelle entre une période non travaillée et un travail qualifié. Recruter un jeune en contrat d’apprentissage, à qui elle fait découvrir la vie professionnelle et son organisation, correspond davantage à une stratégie de développement des ressources humaines de l’entreprise.