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LVMH performe alors que les marchés s’envolent

VMH, le numéro un mondial du luxe affiche des performances historiques. Un succès permis par une gestion raisonnée, un business model original et… des conditions macroéconomiques exceptionnelles.

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LVMH, le numéro un mondial du luxe affiche des performances historiques. Un succès permis par une gestion raisonnée, un business model original et… des conditions macroéconomiques exceptionnelles.

« L’argent n’est qu’un sous-produit. Je dis toujours à mon équipe de ne pas trop s’inquiéter de la rentabilité. Si vous faites bien votre travail, la rentabilité viendra ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que Bernard Arnault et ses équipes ont apparemment très bien travaillé : son entreprise n’a jamais été en meilleure santé, et ce, malgré le covid.

Aujourd’hui, la capitalisation boursière de LVMH dépasse largement les 300 milliards de dollars et le groupe souhaite même recruter 25 000 personnes de moins de 30 ans d’ici la fin de l’année 2022 afin de soutenir son activité. La résilience et la performance du numéro un du luxe sont historiques et ont été permises par les méthodes de gestion de Bernard Arnault et des conditions de marché exceptionnelles.  

Une résilience inédite et une performance historique pour le groupe français

Réalisé le jeudi 2 mars 2000 avec 244 milliards d’euros de capitalisation pour France Télécom (aujourd’hui Orange), le record de la plus grande capitalisation boursière de l’histoire du marché parisien a été finalement battu lundi 23 novembre 2020 par LVMH (250 milliards), après un rallye boursier provoqué par les espoirs liés aux vaccins contre le covid. Il est cependant à noter qu’en euros réel (en prenant en compte l’inflation), la capitalisation du groupe de Bernard Arnault reste assez loin du record (+ ou – 30% de différence).

Si la capitalisation de France Télécom n’avait pas résisté à la « bulle internet » du début du millénaire et avait rapidement dégringolé, l’histoire est différente pour LVMH. L’entreprise affiche une progression constante depuis un an (environ +30 % pour sa cotation) et est devenue entre-temps la première capitalisation européenne. Les ventes du groupe dirigé par Bernard Arnault ont même progressé de 11 % au troisième trimestre 2021 comparé à 2019, pour atteindre 44,2 milliards d’euros sur neuf mois, portées notamment par le marché chinois dont il reste grandement tributaire.

Une robustesse confirmée par l’annonce d’une vaste campagne d’acquisition de talents pour soutenir son activité et surtout suivre l’accélération des ventes sur ses marchés phares. LVMH souhaite ainsi rajeunir ses équipes avec le recrutement de « 25 000 jeunes de moins de 30 ans », d’ici fin 2022.

Des principes de gestion mêlant originalité à des méthodes de « bon père de famille »

On ne devient pas le dirigeant de l’une des entreprises les plus rentables au monde en faisant tout comme tout le monde. Le modèle mis en place avec LVMH en témoigne : « Nous produisons en Italie et en France et vendons en Chine, alors que normalement c’est l’inverse ». Mais l’organisation des chaînes de production et de distribution n’est pas la seule chose qui distingue le groupe de Bernard Arnault de ses concurrents.

En pratiquant la technique de la division de mise de fonds initiale, il a pu, avec une dépense de capital minimale, s’attaquer à des cibles de plus en plus grandes tout en gardant le contrôle de celles qu’il détenait. Une technique qui aurait certainement était moins efficace avec des conditions de crédit plus strictes, ce dont Bernard Arnault doit être conscient : le groupe LVMH a bénéficié d’un emprunt de 9,3 milliards d’euros (un des plus importants jamais consentis dans la zone euro) à un taux de 0,05 % pour acquérir Tiffany début 2021… Impossible dans un autre environnement macroéconomique que le nôtre, avec des taux directeurs quasiment à zéro.

Celui qui considère le numéro un mondial du luxe comme « une affaire familiale » s’illustre par une gestion de « bon père de famille », selon l’expression consacrée. A ce titre, il le répète souvent, « la croissance pour la croissance » n’est pas son but. Dans un monde où la vitesse et le mouvement sont devenus la règle, le patron de LVMH se distingue par son approche long terme : « notre horizon pour nos décisions importantes est une génération, et cela nous est possible grâce à cette pérennité familiale ».

C’est en effet en insistant sur la patience et la pertinence « d’attendre quelque chose et de l’obtenir au bon moment », qu’il a pu faire de son groupe un des plus importants du monde.


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