IPSOFACTO a été créée en 1989 par trois amis architectes et est géré depuis 2010, par Yves Pennec, architecte DPLG. En 2012, Lynn a rejoint l’agence en tant qu’associée, l’enrichissant de sa vision de l’architecture et de ses nombreuses expériences, notamment dans le domaine du logement. Rencontre avec cette dernière.
Tout d’abord, pouvez-vous revenir en quelques mots sur votre parcours ?
L.P : « J’ai travaillé quatre ans chez Architecture Studio. J’ai été responsable entre autres des études de l’ERP du Parlement Européen à Strasbourg d’une superficie de 65.0000 m². J’ai ensuite rejoint l’agence de Jean-François Jodry, pour participer au projet de construction du siège de la D.G.A.C, puis la S.C.A.U., en tant que responsable de projets en Chine. En 2000, je deviens chef d’agence, puis associée d’OPERA architectes. Les projets notoires que j’ai pu mener sont le Service de Réanimation Néonatale de l’hôpital Antoine Béclère, la restructuration du Lycée Gustave Ferrié à Paris et la rénovation de la Cité de Refuge de l’Armée du Salut. Pendant les six ans d’études et du chantier, j’étais responsable de l’équipe de maitrise d’ouvre, au nom d’Opéra, mandataire. La Cité de Refuge, livrée par Le Corbusier en 1933, était devenu vétuste, non conforme et avait perdu une grande partie de son écriture architecturale initiale. Les enjeux de ce projet étaient d’ordre social mais également technique et patrimonial. La restructuration a permis d’offrir un nouvel outil aux équipes de l’Armée du Salut, un accueil digne et un accompagnement adapté aux hébergés ».
C’est justement cela votre marque de fabrique, les projets pensés d’abord pour ceux qui y vivent plutôt que pour la signature de l’architecte ?
L.P : « Effectivement, c’est ma ligne de conduite et mon ambition pour chaque projet. Depuis mon diplôme, le logement a toujours été au cœur de mes combats. Un logement est le rocher d’une famille. Malgré « l’uniformité » du parc immobilier, chaque logement doit pouvoir refléter les particularités de ses habitants. L’architecture doit être là pour accompagner les gens et non pas s’imposer à eux. C’est pourquoi je prends le temps de rencontrer les gens, de comprendre leurs besoins, leurs souhaits mais également ce qui ne fonctionne pas. Nos projets ne sont pas « répétitifs » ni « repérables ». J’estime que chaque personne doit se sentir chez elle et non pas chez moi. Les objectifs récurrents de nos projets sont l’appropriation de l’espace et la qualité d’usage. Il s’agit également de rester pertinent au fil des ans et d’échapper aux modes. La décoration est éphémère et ne doit pas guider les volumes ».
Quels sont vos partis pris dès lors ?
L.P : « Il s’agit d’optimiser les espaces restreints, surtout à Paris, et de jouer sur l’ambiance, l’ergonomie, les vues, l’intimité. Une pièce doit également être évolutive pendant la journée, il faut donc rendre les espaces polyvalents avec l’éclairage naturel et artificiel ou du mobilier sur-mesure. La dissimulation de rangements est aussi primordiale. Mon expérience architecturale me permet d’écarter rapidement les mauvaises pistes et de me concentrer sur les solutions évidentes et pertinentes, mais souvent inattendues par les clients ».
Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez en ce moment ?
L.P : «En complément de nos projets de réhabilitation de logements sociaux, sur les planches, nous avons deux maisons neuves dans les Hauts-de-Seine, plusieurs maisons en rénovation, la transformation de deux grandes habitations en colocations, et la fin de chantier d’un vaste duplex Haussmannien dans le quartier de la Bastille. Nous travaillons également sur des projets en VEFA, en adaptant de plans en fonction des besoins des futurs acquéreurs et en suivant les travaux d’aménagement ».
Pour plus d’informations
www.ipsofacto-archi.com et https://ipsofactoweb.wordpress.com/
