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Axel Rückert : « Il faut nationaliser Atos »


Tribune. Depuis plusieurs mois, je me bats contre le démantèlement d’Atos, l’élaboration d’un vrai plan industriel, la recherche de partenariats avec des leaders français et internationaux, l’implication active du personnel, y compris au niveau de l’actionnariat, etc. Sans succès ! Or avec le départ de Monsieur Layani et de ses...

Axel Rückert

Tribune. Depuis plusieurs mois, je me bats contre le démantèlement d’Atos, l’élaboration d’un vrai plan industriel, la recherche de partenariats avec des leaders français et internationaux, l’implication active du personnel, y compris au niveau de l’actionnariat, etc. Sans succès !

Or avec le départ de Monsieur Layani et de ses alliés, avec son plan fragile et la probabilité de se retrouver dans un an au même point (compte tenu de la notation à risque de l’entreprise et le départ progressif des clients ne pouvant collaborer avec un partenaire de ce statut), et le plan de Daniel Kretinsky, financièrement plus solide mais motivé par le seul espoir de réaliser un coup au travers du démantèlement (comme chez Casino), il faut peut-être commencer à organiser autre chose…

En commençant par la nationalisation temporaire de l’entreprise, comme chez Peugeot. Je veux bien, en tant que patron temporaire du redressement (que j’ai bien réussi chez Bull à l’international, chez Getronics et chez l’opérateur téléphonique Debitel), la « rendre » au bout de 18 à 24 mois avec une belle plus-value pour l’État et donc le contribuable…

Toutes les autres voies, compte tenu de la perte de 6 mois dans des démarches purement financières, et une spirale baissière des prévisions de chiffre d’affaires suite au départ de nombreux clients, sans parler des démissions des meilleurs collaborateurs, conduiront Atos à finir, comme Alcatel, sur le cimetière des anciens fleurons industriels français.

Axel Rückert

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