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Le Français Emmanuel Roman, star de la finance internationale


Il est l’un des hommes les plus puissants du monde de la finance ! Emmanuel, dit Manny Roman, est désormais le patron du géant Pimco (Pacific Investment Management Company), le fonds californien basé à Newport Beach, aux États-Unis.

Entreprendre - Le Français Emmanuel Roman, star de la finance internationale

Il est l’un des hommes les plus puissants du monde de la finance ! Emmanuel, dit Manny Roman, est désormais le patron du géant Pimco (Pacific Investment Management Company), le fonds californien basé à Newport Beach, aux États-Unis.

L’homme de 53 ans rejoint l’un des groupes les plus importants du monde avec 2.000 Mds$ d’actifs gérés, mais qui a subi quelques reves. Fondée en 1971, Pimco a été rachetée en 2000 par Allianz et a acquis en 2014 une partie des 126 galeries commerciales du groupe Carrefour à travers la société foncière Carmila.

Louis-le-Grand, Dauphine, Université de Chicago et… Goldman Sachs

Avec Emmanuel Roman, Pimco s’est choisi une pointure de la City. Pur produit de l’éducation française, Manny Roman a étudié au lycée Louis-le-Grand et l’université Paris Dauphine avant de suivre un MBA finances à l’université de Chicago. Une formation qui lui permet de rejoindre Goldman Sachs en 1987 chez qui il travaille durant 17 ans.

En 2005, il devient directeur général adjoint de GLG Partners, un fonds spéculatif, et rejoint en tant que directeur général Man group, le plus important hedge fund européen et 2ème au monde avec près 80 milliards d’actifs sous gestion. À l’époque en difficulté, Emmanuel Roman redresse Man à la force du poignet.

Il a toujours reconnu les excès de la finance

S’il a dû dégraisser, la faisant passer de 1.800 à 1.200 collaborateurs, il est reconnu pour avoir maximisé la valeur de l’actionnaire tout en étant resté juste envers les salariés, ce qui a participé à mettre en avant le profil atypique de ce fils unique d’un père peintre qui interdisait la télévision.

D’ailleurs, ce protestant d’origine alsacienne, dont le père peintre interdisait la télévision chez lui, a toujours reconnu les excès de la finance, au point de faire sienne la devise de son mentor, John Weinberg : « Pour vos bonus, vous en redistribuerez l’essentiel à des œuvres caritatives, n’est-ce pas ? » Et c’est fort de cette expérience qu’il quitte l’été dernier l’Angleterre pour la Californie, où il est le porte-étendard d’une expertise à la française ainsi qu’un certain savoir-vivre. Les 6.000 bouteilles que comptait sa cave à Londres ou ses œuvres d’art contemporain lui valent aussi sa renommée.

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