L’économie chinoise croît plus rapidement que celle du monde entier, et sa contribution à la croissance économique mondiale devrait atteindre 36 % en 2023, a révélé Borge Brende, président du Forum économique mondial, au cours d’une interview donnée en marge du « Forum d’été de Davos », tenu du 27 au 29 juin à Tianjin, en Chine.
Placée sous le thème « L’entrepreneuriat : la force motrice de l’économie mondiale », cette 14e Réunion annuelle des nouveaux champions, connue également sous le nom du « Forum d’été de Davos », a attiré plus de 1.500 participants issus des milieux politiques, économiques et universitaires de près de 100 pays et régions. Le forum se concentre notamment sur la revitalisation de la croissance, ce qui est très pertinent et reflète le désir profond des gens.
Pour croître, il faut des forces motrices. D’où viendront ces forces motrices ? La Chine est la deuxième économie mondiale et occupe la première place mondiale en termes de volume global du commerce des marchandises pendant six années consécutives. Au cours de la dernière décennie, l’économie chinoise a progressé à un rythme annuel moyen de 6,2 %, contribuant en moyenne à plus de 30 % à la croissance économique mondiale et devenant le principal moteur de la croissance économique mondiale. Elle est naturellement au cœur des discussions.
Selon plusieurs participants à ces assises, la croissance économique de la Chine bénéficie d’une forte dynamique endogène. Alex Zavolokov, un entrepreneur canadien, a déclaré que le niveau efficace de gouvernance et les mesures politiques ciblées de la Chine permettraient de soutenir la croissance dans tous les secteurs. Les participants se sont également montrés optimistes à l’égard du marché de consommation chinois, de sa capacité à stabiliser la croissance et à prévenir l’inflation, ainsi que de son niveau d’innovation.
Le premier jour du forum, le rapport « L’hydrogène vert en Chine : une feuille de route pour le développement » a été publié. Cette étude énumère 35 initiatives lancées par la Chine pour atteindre le pic de carbone d’ici à 2030, ce qui permettra de franchir une nouvelle étape dans la transition vers le zéro carbone. La Chine s’est hissée à la 11e place dans le classement de l’Indice mondial de l’innovation en 2022, ce qui la place en tête des économies à revenu intermédiaire. Au fur et à mesure qu’elle promeut un développement de haute qualité et poursuit la mise en œuvre de sa stratégie de développement par l’innovation, sa croissance économique bénéficiera de plus de nouvelles forces motrices.
Pour les entreprises mondiales, la Chine n’est pas seulement une « belle histoire de croissance », c’est aussi une opportunité gagnant-gagnant. En 2019, Alex Zavolokov a transféré le siège de son entreprise en Chine en raison de ses talents technologiques de haut niveau et de sa capacité à convertir les réalisations scientifiques. Des échanges économiques et commerciaux à la promotion de la coopération technologique, et encore à la recherche de la « cocréation », de plus en plus d’entreprises mondiales tournent les yeux vers la Chine.
Les entreprises ont un sens aigu du marché. Bien que certaines voix s’élèvent aujourd’hui en Occident pour prôner le « découplage » et le « dé-risquage », les déclarations faites par les représentants des entreprises lors du forum montrent que cela équivaudrait à une « dé-coopération » ou une « désopportunisation », ce qui va à l’encontre des lois de l’économie et est donc inacceptable. Dans le monde hautement globalisé d’aujourd’hui, le non-développement et la non-coopération sont les vrais risques. Si le monde devait tomber dans le « découplage », il perdrait 7 à 9 % du PIB mondial, avertit le Forum économique mondial.
Aujourd’hui, la Chine travaille à l’élargissement de l’ouverture sur l’extérieur afin de partager le gâteau avec le reste du monde. Au fur et à mesure qu’elle assouplit davantage l’accès au marché dans des domaines tels que les services modernes, élargit l’ouverture institutionnelle et renforce la protection des droits de propriété intellectuelle, les entreprises de toutes sortes bénéficieront d’un plus grand soutien pour leur développement. Alex Zavolokov reconnaît par ailleurs que la Chine fait toujours ce qui est « bon pour tous ».
Pour les entreprises mondiales, le 14e Forum d’été de Davos n’est pas seulement un voyage de confiance, mais aussi un voyage de consensus et d’action. Au fur et à mesure que la Chine promeut sa modernisation, le monde partagera de plus en plus d’opportunités de coopération. Comme l’a dit Borge Brende, « l’histoire continue ».
