La plupart des couples divorcent, et de plus en plus rares sont ceux qui veulent construire une famille ou une carrière. Mais cela est-il bon pour soi ? Ou pour ceux que l’on aime ? Que ce soit l’ancien modèle ou le nouveau, qu’est-ce qui est juste pour soi ? Comment discerner ce que l’on souhaite vraiment sans être influencé et comment se réaliser ensuite ?
Une saveur de pays en difficulté. Je me souviens, avec mon père, nous sommes allés au Brésil pour aider une personne chère à construire son rêve : créer une école « pour qu’à travers l’éducation et le sport, les jeunes n’aient pas à se prostituer, à entrer dans des gangs, ou à vendre de la drogue pour survivre ». Nous avons réussi à fédérer une base d’enseignants pour le projet, avons réuni les fonds pour un loyer… mais nous avions omis un élément de taille ! Au moment du lancement, je demande au leader du projet : « Combien d’élèves as-tu réuni ? » pour l’entendre me répondre : « Personne ne semble intéressé, ils ne voient pas l’intérêt d’apprendre car il n’y a pas de travail à la clé ; il n’y a pas de débouchés ». De même, aujourd’hui, certains jeunes ne voient pas l’intérêt de s’engager dans un couple si la culture est au divorce systématique, s’il n’y a pas de débouchés. Ou de s’engager dans le travail si la culture du travail est laminée et le contexte est confiscatoire (fiscalité décourageante) ou si les procédures administratives sont ingérables.
L’influence des médias et de la culture ? Aujourd’hui, les chaînes télé réduisent leurs offres et la plupart des gens rejoignent des canaux uniques comme Netflix… où à l’échelle globale est cultivé, ou presque injecté dans nos cerveaux, des modèles de cultures où il est imposé des modèles de sexualité, de couple… de nouveaux genres : mais est-ce que c’est ce que vous voulez pour vous ? Pour vos enfants ?
On perd l’Amour ? Aujourd’hui, peu de gens souhaitent s’engager. Que ce soit dans son métier, dans son couple. Avec un découragement global, des carrières vitales qui ne sont plus valorisées et où on observe déjà les pénuries de personnes compétentes, dans la santé, l’éducation. Lors d’une urgence médicale récente en région parisienne, les docteurs en présence venaient de l’étranger et ne parlaient pas français… pas facile pour se comprendre ! Où sont les médecins inspirés ? Découragés ?
Quelle est la volonté des dirigeants ? On se demande parfois si les technocrates qui créent ce type de résultats à l’échelle globale, le font exprès… Si cela est le cas, dans quel but ? Installer une société dont le modèle est la démotivation, l’incompétence, et l’informatisation de l’ensemble des systèmes (santé, d’éducation…) où nous aurons affaire à des interlocuteurs digitaux ou des robots ?
Fait-il bon vivre ? Ne ferait-il pas mieux vivre dans un environnement où chacun vit de sa passion. Impliquant un succès pour lui-même et un succès pour celui qu’il sert. Professeur inspiré, médecin passionné… Aujourd’hui, le mal-être est intérieur, et il est vital que chacun remette en question les modèles proposés ou plutôt imposés qui n’épanouissent ni l’individu ni la communauté. Il en va de notre santé à tous.
Nicolas Proupain
Comment construire sa vie aujourd’hui ?
Au début du siècle dernier, se marier, avoir des enfants, faire des études et construire une carrière constituait le modèle à suivre. À l’époque, divorcer ou être au chômage représentait plutôt un échec. Aujourd’hui, le modèle a changé.