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Comment attirer les investisseurs quand on lance sa startup ? 

Claude Calmon, le CEO fondateur de Calmon Partners Group

Calmon Partners est un point de rencontre entre les chasseurs de têtes internationaux, et le monde de l’investissement. L’entreprise accompagne les entrepreneurs et les structures de croissance en les aidant dès les premières étapes du projet jusqu’à sa sortie. Claude Calmon, le CEO fondateur nous explique comment taper dans l’œil d’un investisseur quand on lance une startup.

Quels sont les secteurs porteurs auxquels s’intéressent les investisseurs ?

Les secteurs qui ont mené la danse des levées de fonds en 2021 sont les Cryptomonnaies/Blockchain, Néobanques/Fintechs, E-commerce et Logiciels.

On y retrouve des secteurs comme l’E-commerce et les Logiciels qui attirent les investisseurs depuis déjà un certain temps, et chaque année nous assistons à d’importantes levées de fonds sur ces business models.

Il faut également considérer les nouvelles technologies, l’automatisation et l’intelligence artificielle comme secteurs porteurs, tout comme la santé/e-santé qui a connu une croissance spectaculaire suite à la pandémie.

Il est évident que les yeux se tournent désormais de plus en plus vers les sujets Web 3.0 : Metaverse, Cryptomonnaie, Blockchain, NFTs … appliqués à l’ensemble des secteurs. Nous en parlons régulièrement sur notre site www.finyear.com

Comment attirer des investisseurs quand on lance sa startup ? 

Avant de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, le choix du secteur demeure stratégique. En effet, il y a des business models et des marchés qui attirent des investisseurs plus que d’autres. Si votre business model repose sur un abonnement qui génère un revenu récurant et quantifiable à l’avance, il sera plus convainquant pour un investisseur car prévisible. Au contraire, si votre entreprise a pour vocation de développer un produit dont le succès commercial n’est pas certain, les investisseurs seront plus difficiles à séduire.

N’oublions pas que les investisseurs, dans leur majorité, recherchent des business models qui ont déjà fait leurs preuves, qui sont rentables ou sur le point de le devenir. Le moment de faire appel à un investisseur est aussi crucial : l’entrepreneur doit être capable de prouver qu’il a déjà tout fait pour s’autofinancer.

La levée de fonds n’est pas pour autant une obligation, et l’on assiste à une croissance des projets auto-financés, qui grâce à une dette bancaire non dilutive, ont pu grandir et consolider leur place de marché.

Quels risques quand on investit dans une entreprise non-cotée plutôt que dans une PME / ETI ?

Quand on investit dans une start-up on investit tout d’abord dans une équipe, puis dans un produit. Si vous cherchez à investir en tant que particulier, n’hésitez pas à challenger de différentes entreprises. La règle d’or est toujours la même : chaque investissement comporte des risques et une plus-value n’est jamais garantie. En investissant votre argent dans une entreprise non cotée, les risques sont nombreux : que le produit ne fonctionne pas, qu’il ne trouve pas son marché, que les équipes se séparent, que ses concurrents aillent plus vite…

Nous avons récemment investi dans 2 Fintechs (Intelligence Artificielle et Banking as a Service), car nous connaissons les codes de ces secteurs et nous pouvons prendre une décision sur la base d’analyses concrètes.

Mon conseil : n’investissez jamais dans un secteur que vous ne connaissez pas et/ ou que vous ne comprenez pas. Si vous voulez vous lancer, il faut y aller en toute connaissance de cause : vous pouvez multiplier votre capital par 10 mais vous pouvez également être obligé de « remettre au pot » pour que l’entreprise puisse continuer à marcher. Un investissement dans une startup est un projet à long terme : ce n’est pas parce que vous investissez votre argent en janvier qu’en décembre l’on vous fera un chèque.

Quelles stratégies de sortie ? quels rendements possibles ?

Quand on veut « sortir » c’est-à-dire récupérer son argent, il faut attendre généralement une prochaine levée de fonds ou que l’entreprise soit rachetée. Ainsi, notre part est rachetée par un autre investisseur ou par les fondateurs eux-mêmes. Si, toutefois, vous souhaitez sortir avant le prochain tour de table, vous devez le négocier avec les autres investisseurs. Une fois un accord conclu, vous récupérez votre mise mais votre plus-value va en prendre un coup : vous gagnerez forcément moins qu’en vous montrant patient. Il s’agit donc d’un investissement où il faut être capable d’attendre et ce, généralement, entre 2 et 5 ans, quand la « sortie » sera possible et que la plus-value deviendra vraiment intéressante.

Quelles sont les boites françaises les plus prometteuses / comment les investisseurs dénichent-ils les perles rares ?

Comme évoqué plus tôt, je conseille d’investir dans des secteurs que l’on connaît et comprend. Et même si l’envolée des certains marchés peut paraître alléchante et semble promettre de belles plus-values, ne vous aventurez pas sur des terrains que vous ne comprenez pas. Pour savoir dans quelles entreprises investir, il n’y a pas de méthode miracle : il faut de l’expérience, d’où la nécessité de se faire accompagner dans un premier temps. Après un premier investissement, vous faites généralement partie d’un réseau des business angels. Cela vous permet d’avoir régulièrement accès à des dossiers des entreprises qui cherchent à lever.


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