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« Notre First Lady s’habille en Vuitton et se chausse en Carel »

Racheté en 2010 à la famille fondatrice par Frédérique Picard (ex Annick Goutal, L'Oréal), avec quelques actionnaires individuels et le fonds 123 Investment Managers (49% du capital), Carel affichait fin 2016 un CA de 10 M€. Grâce à sa présence à l'étranger (États-Unis, Russie, Japon...) et à ses collections très « BCBG », le groupe, qui fabrique ses chaussures en Italie, mise sur une croissance de 20% cette année. Frédérique Picard fait le point sur la stratégie du groupe.

Entreprendre - « Notre First Lady s’habille en Vuitton et se chausse en Carel »

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Racheté en 2010 à la famille fondatrice par Frédérique Picard (ex Annick Goutal, L’Oréal), avec quelques actionnaires individuels et le fonds 123 Investment Managers (49% du capital), Carel affichait fin 2016 un CA de 10 M€. Grâce à sa présence à l’étranger (États-Unis, Russie, Japon…) et à ses collections très « BCBG », le groupe, qui fabrique ses chaussures en Italie, mise sur une croissance de 20% cette année. Frédérique Picard fait le point sur la stratégie du groupe.

Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur Carel en 2010 ?

Frédérique Picard : C’est une magnifique histoire de femmes et de famille. Être 65 ans aux pieds des femmes, cela se construit dans le temps. Et Carel est devenue une marque patrimoniale française. Regardez aujourd’hui notre First Lady s’habille en Vuitton et se chausse en Carel !

Côté design, avez-vous tout changé ou plutôt misé sur les fondamentaux de la maison ?

FP : Les deux ! Nous avons tout changé mais en même temps les fondamentaux restent les mêmes. Un petit talon carré qui procure force et stabilité à toutes les femmes qui l’essayent. Une allure simple chic et décontractée à la fois, pour une Parisienne qui fait toujours trois choses en même temps.

Carel comprend aussi la marque Carvil, les chaussures hommes chantées par Dutronc…

FP : Pour Carvil, c’est une autre histoire. C’est celle des nuits parisiennes. Le cinéma et la musique se conjuguent ici pour donner des chaussures sobres et ultra confortables mais qui peuvent faire une « scène » grâce a leur style inimitable.

Vous avez fait le choix d’une fabrication européenne. Il n’y a rien à gagner à produire en Asie ?

FP : Nous ne fabriquons rien en Asie, préférant la traçabilité au prix imbattable, la proximité de nos ateliers aux usines sans âme. Nous sommes des artisans et je pense pour ma part que ce qui se fait avec le temps d’une fabrication en petites séries dure plus longtemps, se patine, s’embellit… Cela plaît, y compris aux clientes chinoises, sans parler des Japonaises !

Comment comptez-vous développer la distribution ?

FP : Nous avons une dizaine de boutiques en propre et nous comptons surtout sur trois boutiques en ligne pour renforcer notre croissance. Le rachat d’Accessoire Diffusion (chaussures sportswear, auprès de Vivarte en 2016, Ndlr) nous renforce dans notre conviction que l’un des futurs de la chaussure, c’est la vente en ligne !


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