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Le bien-être en entreprise est-il possible ?


Est-ce une conséquence de la montée du mot ou une contrepartie du phénomène « stress », ?  Le souci du bien-être des salariés est relativement récent. Au XIXe siècle, c’est la rationalisation des tâches qui était le vrai défi. Le souci de productivité a ensuite prédominé et sans vouloir refaire l’histoire...

Est-ce une conséquence de la montée du mot ou une contrepartie du phénomène « stress », ?  Le souci du bien-être des salariés est relativement récent. Au XIXe siècle, c’est la rationalisation des tâches qui était le vrai défi. Le souci de productivité a ensuite prédominé et sans vouloir refaire l’histoire économique des entreprises, on peut dire qu’en France le bien-être est timidement entré dans les entreprises il y a un peu plus d’une dizaine d’années.

 

La vague de suicides chez France Telecom

C’est l’année 2008 qui a fait avancer les mentalités sur le sujet. La vague de suicides chez France Télécom a été largement médiatisée et a eu une influence réelle sur la nécessaire préoccupation que doivent avoir les entreprises vis-à-vis de leurs salariés, en particulier pendant les moments de crise ou de modifications d’organisation. Il est en effet essentiel d’agir avant d’arriver à ce point de non retour.

 

Le bien-être en entreprise : un moteur de performance

 Le mot a dans un premier temps vu le jour dans la sphère privée et l’on a assisté à la montée en puissance d’un nouveau secteur économique : souci de rester en bonne forme, clubs de sports, instituts de massage, disciplines de relaxation, le bien-être se devait d’être présent partout, mais avait du mal à pénétrer sur les lieux de travail. La notion se cantonnait en fait à un bien-être de type physique avec influence sur le mental et le moral. Le but avoué était cependant généralement de réduire le niveau de stress souvent lié au monde professionnel.

Mini-massages du cou et du dos…

Quelques initiatives de grandes sociétés ont été mises en avant par les médias. L’une propose des siestes à des collaborateurs fatigués en période post-prandiale, telle autre propose des mini-massages du cou et du dos, ou des services à la carte, voire un service complet de conciergerie. Il faut bien reconnaître que ce sont les femmes qui sont les plus concernées par ces efforts et intéressées par ces changements. Avoir un pressing sur place, la possibilité de faire garder ses enfants lorsqu’ils sont petits, voilà qui peut être bien pratique, même si cela représente un coût important pour l’entreprise.

Des entreprises inégales ?

Si le manager a une influence prédominante sur le bien-être des personnes qu’il emploie, il ne faut pas nier le fait qu’il est aussi plus facile d’avoir certaines facilités lorsque l’on travaille dans une entreprise riche et qui a de belles perspectives de croissance. Dans ce cas, on peut avec de la chance bénéficier à la fois de la crèche, de tickets restaurant et d’opportunités de carrière ! Il est clair que lorsque l’on est dans une société où la charge de travail est lourde, où l’on n’a pas les moyens de recruter, ce n’est pas la possibilité de faire du tennis entre midi et deux qui va contenter le personnel.

Cela risque même d’avoir un effet contraire. Attention donc à bien cibler les actions prévues en matière de bien-être et commencer par ce qui est considéré comme indispensable par le personnel;

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