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Anthony Ginter (WEO) : la révolution de l’eau augmentée

Anthony Ginter (WEO)

Porté par un tempérament audacieux et stimulé par la quête de l’inconnu, Anthony Ginter, président-fondateur de la start-up Weo, incarne une vision profondément avant-gardiste des biotechnologies. Cet entrepreneur disruptif s’est mis en tête de réaliser une profonde transformation sociale et sociétale en rendant possible l’accès à une santé intelligente meilleure pour tous. Avec une détermination inébranlable, Anthony Ginter nous révèle les secrets d’une nouvelle molécule d’eau aux vertus immunitaires et anti-inflammatoires, ouvrant ainsi la voie à un marché d’envergure mondiale, y compris dans le domaine si essentiel de l’agriculture.


Comment devient-on entrepreneur ?

Anthony Ginter : La majeure partie de ma vie a été consacrée à l’entrepreneuriat, à l’exception d’une période de 6 à 7 ans au cours de laquelle j’ai travaillé au sein d’un groupe de télécommunications. Même pendant ces quelques années en tant que salarié, j’ai choisi des missions souvent négligées par la plupart, dans des pays qui ne suscitaient pas nécessairement un grand engouement. J’ai ainsi vécu des expériences en Slovaquie, en Ukraine et en Indonésie en tant que responsable de plusieurs filiales du groupe.

Je suis un entrepreneur audacieux et mon appétence au risque a innervé toute ma carrière. Je trouve une véritable source de motivation dans l’inconnu et le mystère de ce qui pourrait advenir. La prévisibilité étouffe mon désir d’entreprendre, alors que de nombreux individus y trouvent une certaine stabilité. Ainsi, à chaque fois que je lance une entreprise, je choisis un secteur encore vierge où tout reste à découvrir et à construire.

C’était notamment le cas de votre première entreprise ?

Oui, l’idée d’intégrer des athlètes de haut niveau, des champions et des entraîneurs au sein des entreprises était très novatrice. Nous étions des pionniers. De même, l’idée de sécuriser l’accès aux piscines était avant-gardiste. Aujourd’hui, avec Weo, nous introduisons une technologie encore peu connue, mais qui promet de transformer de nombreux aspects de notre quotidien. J’apprécie le défi que représente l’exploration de l’inconnu. Lorsque je me trouve dans ma zone de confort, mon intérêt s’essouffle rapidement et je ressens le besoin de me lancer dans une nouvelle aventure. J’excelle dans l’inconnu, tout simplement parce que j’y trouve du plaisir.

À quels défis avez-vous été confrontés lors de l’implantation de Weo aux États-Unis ?

En 2017, j’ai pris la décision de m’installer en Floride (Etats-Unis). À ce moment-là, notre équipe de scientifiques avait fait une découverte révolutionnaire : il était possible d’attribuer des propriétés thérapeutiques à l’eau. Après plusieurs années d’expérimentation en France sur des plantes et des animaux d’élevage, nous avions obtenu des résultats concluants.

Forts de ces cinq années de recherche, nous avons décidé de lancer notre produit.
Le marché que nous ciblons est planétaire. L’industrie de l’élevage et de la production alimentaire représente plusieurs billions de dollars. Le marché américain est le plus grand marché agricole au monde après la Chine. J’ai hésité entre la Californie et Boston, mais après avoir rencontré les autorités locales, ainsi que le réseau économique et les chambres de commerce franco-américaines, j’ai été chaleureusement accueilli à Miami.

Le maire de Miami s’est montré extrêmement favorable en mettant à ma disposition toutes les ressources nécessaires, notamment des laboratoires de recherche et un réseau solide. La Floride était en quête de diversification de son économie, qui était principalement axée sur le tourisme et les transports. De plus, cet État possédait un secteur agricole dynamique et se trouvait à proximité d’États clés dans ce domaine, tels que la Géorgie ou les Carolines. Cela a renforcé ma détermination à m’installer en Floride.
J’ai donc constitué une nouvelle équipe aux États-Unis afin de mener à bien ce projet ambitieux, tout en conservant une équipe en France.

La technologie développée par le CNRS Suisse (CSEM) est perçue comme l’une des plus innovantes dans le domaine de la santé humaine. Pouvez-vous nous expliquer la vision sous-tendue par cette technologie ?

Lorsque nous avons initié le projet, je n’avais pas d’emblée à l’esprit l’éventail d’applications que cette technologie pouvait couvrir. Nous avons fait de nombreuses découvertes, et aujourd’hui, nous explorons ses applications dans le domaine de la santé humaine. Cela a commencé il y a une décennie, avec des recherches sur les plantes, les fruits et les légumes, avant de s’étendre aux animaux.

Nous avons constaté des améliorations significatives en matière de santé animale, de réduction de la mortalité, d’accélération de la croissance chez la volaille par exemple et de production de lait pour les vaches notamment. Ces années d’expérience nous ont permis d’identifier un fil conducteur : le renforcement immunitaire. En renforçant l’immunité des plantes et des animaux, nous avons pu réduire la nécessité de pesticides et de fongicides pour les plantes, et simul-tanément, diminuer la mortalité ou le rendement alimentaire chez l’animal améliorant par voie de conséquence la rentabilité des élevages.

Avec un vrai impact sur l’agriculture ?

Au fil des années, les chercheurs ont suggéré la possibilité que ce que nous avons observé chez les plantes et les animaux puisse également se produire chez les êtres humains. C’est ainsi que nous avons commencé à travailler sur des programmes de recherche avancés dans certains des plus grands laboratoires de recherche au monde, en France, au Canada et aux États-Unis, en investissant massivement pour explorer les potentialités de notre technologie pour la santé humaine. Nous avons mené des études, analysé les résultats, et chaque fois, nous avons repoussé les limites de notre compréhension.

Cette vision s’est progressivement dessinée au fil du temps grâce à une capacité d’apprentissage constant. Nous n’avons pas commencé en prétendant créer un produit à base d’eau doté de propriétés spécifiques. Nous avons découvert ces possibilités au fils du temps et des expérimentations. Aujourd’hui, nous avons accumulé une riche expérience et obtenu des résultats concrets. Nous avons réalisé plus de 60 études scientifiques et nous avons testé notre technologie sur des millions d’animaux, des dizaines de millions de plantes et des milliers d’êtres humains. Ces tests nous ont permis de développer notre vision et notre capacité à offrir une thérapie alternative aux plantes, aux animaux et aux êtres humains.

C’est ainsi que vous avez mis au point ce concept d’eau augmentée ?

Grâce à notre technologie innovante basée sur l’électrolyse diamant, nous avons réussi à agir sur l’eau de manière à renforcer notamment le système immunitaire et à ralentir le vieillissement des cellules humaines et animales, avec des effets significatifs.

Depuis 2017, Weo a connu une montée en puissance significative. Pouvez-vous nous parler des projets et développements clés de l’entreprise ?

Entre 2013 et 2021, nous avons fait le choix délibéré de rester discrets. Notre objectif était de concentrer nos efforts sur l’obtention de brevets de recherche et la rédaction de publications scientifiques. Durant cette période, nous avons consacré trois ans au développement de deux produits et aux échanges avec la communauté scientifique avant de prendre la décision en 2023 de sortir de l’ombre et de rendre notre technologie, scientifiquement validée, accessible au grand public.

Aujourd’hui, notre entreprise propose une solution en B2B qui améliore les propriétés de l’eau, offrant ainsi un avantage considérable aux professionnels de l’agriculture qui se consacrent à la culture de fruits, de légumes ou à l’élevage d’animaux de ferme tels que les vaches, les cochons et les poulets.

Nous avons lancé cette année un produit dédié aux professionnels de l’agriculture et nous nous réjouissons de mettre notre expertise à leur service en offrant une solution novatrice qui a fait ses preuves. Nous avons également étendu notre domaine d’application aux chevaux de course et constaté que notre technologie contribue significativement à améliorer leur santé, leur récupération et leur hydratation.

Et le marché des particuliers ?

Parallèlement, nous avons lancé cette année un produit destiné aux particuliers en intégrant notre technologie dans un format miniaturisé, afin qu’elle puisse être introduite dans un produit nomade que les gens peuvent emporter partout avec eux. Ce produit, que nous avons baptisé « The Bottle by Weo », est conçu pour accompagner les personnes à chaque instant de leur vie quotidienne et tout au long de leur vie.

Notre produit propose une approche simple et efficace : il suffit de remplir votre bouteille d’eau, qui sera ensuite électrolysée en continu tout au long de la journée, de la semaine et des mois. Cette électrolyse renforce le système immunitaire et offre de nombreuses vertus avec un taux d’efficacité exceptionnellement élevé. Nous avons pour projet de lancer d’autres produits en 2024 et 2025.

Vous voulez devenir la première deep tech dans le domaine de l’eau ?

Notre différence réside principalement dans notre approche axée sur la recherche et la qualité de la technologie inventée en Suisse, reconnue pour son excellence et ses performances élevées. Cette technologie est extrêmement robuste et adaptable à l’infini. Très facilement scalable, nous pouvons l’adapter à différentes tailles et l’intégrer à terme dans une variété de produits : réfrigérateur, fontaine à eau, robinet, et plus globalement à tous les points d’eau…

Nous avons également fait le choix d’étudier une molécule, l’eau, souvent sous-estimée mais qui est en réalité l’une des plus complexes qui existent. Pour comprendre cette molécule, la calibrer et lui donner une fonction spécifique, nous avons investi massivement dans la recherche, ce qui nous a permis de découvrir comment elle interagissait avec les plantes, les animaux et les êtres humains. Sans la solidité de notre technologie et nos efforts de recherche, nous n’aurions pas pu atteindre nos objectifs actuels.

À travers nos recherches, nous avons pu démontrer que notre biotechnologie exclusive apporte des modifications fon-damentales à l’eau, agissant au niveau de la molécule elle-même. Cette avancée a le potentiel d’améliorer nos pratiques agricoles et l’alimentation animale. Mais surtout, elle démontre que l’eau que nous consommons peut avoir un impact bien plus significatif que la simple hydratation. En effet, elle peut améliorer les temps de réaction et les performances globales des cellules.

Comment vos projets sont-ils accueillis par le secteur médical ?

Nous avons adopté une approche globale axée sur le bien-être et la santé en renforçant le système immunitaire. Parallèlement, nous nous sommes engagés dans plusieurs programmes de recherche avec l’INSERM et le CNRS, en nous concentrant sur des maladies inflammatoires telles que le cancer, le diabète, l’eczéma et certaines conséquences délétères du vieillissement.

Au fil des années, nous avons découvert que Weo pouvait être calibré pour s’intégrer dans des protocoles thérapeutiques existants. Dans un avenir proche, nous envisageons de collaborer avec la recherche médicale en associant Weo à une molécule impliquée dans le traitement du cancer. Nous sommes la première entreprise à utiliser de la sorte une molécule que nous consommons déjà quotidiennement : l’eau. Cette approche ne nécessite aucun changement d’habitude, car il suffit de boire de l’eau pour renforcer sa santé à chaque gorgée.

Notre objectif est de soutenir les protocoles médicaux existants et de contribuer à la santé publique. Nous espérons apporter des améliorations significatives dans les domaines des maladies auto-immunes et d’autres affections, tout en proposant également des produits de wellness. Cette possibilité d’améliorer la santé en augmentant les propriétés l’eau que nous buvons au quotidien est passionnante et prometteuse.

Pourquoi s’être engagé dans le mouvement « One Health », dans l’éducation sur l’eau ?

Je suis ravi de constater que de plus en plus d’investisseurs reconnaissent l’importance de la responsabilité sociale des entreprises, ainsi que des enjeux liés au développement durable et à leur impact sur l’environnement. Cette prise de conscience grandissante facilite la prise de décisions responsables à long terme, en tenant compte des besoins des générations futures et en favorisant l’équité entre les individus. Notre Fondation Weo alimente la recherche et les programmes éducatifs qui éclairent sur les multiples façons dont l’eau peut améliorer nos vies. L’eau est un don de la nature.

Aujourd’hui, nous avons la possibilité d’améliorer ses bienfaits pour la santé. Nous avons à cœur de soutenir les sciences de la vie et la recherche appliquée à la santé afin de promouvoir une meilleure santé pour les générations présentes et futures.

Comment se sont déroulées les premières levées de fonds ?

Nous avons réalisé notre première levée de fonds avec des entrepreneurs français et européens aux États-Unis. Grâce au succès de notre feuille de route et de nos innovations, nous avons accru notre visibilité aux US et en France et acquis une précieuse expérience qui a instauré une relation de confiance avec nos actionnaires et futurs investisseurs.

Nous sommes fiers de compter sur le soutien d’une quinzaine d’entrepreneurs européens et d’un premier fond institutionnel qui ont investi dans notre entreprise ces derniers mois. Nous avons récemment franchi une étape importante en travaillant avec des investisseurs institutionnels tels que Korelya Capital. Cette étape se distingue par sa dimension financière plus prononcée permettant d’élargir le champ des possibles des développements. À court terme, nous allons réaliser une nouvelle levée de fonds en France, qui sera ensuite suivie d’une autre aux États-Unis.

Propos recueillis par Isabelle Jouanneau


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5 commentaires sur « Anthony Ginter (WEO) : la révolution de l’eau augmentée »

  1. Cette solution semble prometteuse avec un fort potentiel (marché de plusieurs « billions » de dollars, au-delà des « milliards » donc), quelles sont les références et articles scientifiques qui appuient les bienfaits ?

    Répondre
  2. Vous avez travaillé dans les télécommunications : les pires assassins sur la planète. Près à tuer pour l’argent qui va où : devinez. Allez vous faire… avec une eau où vous avez plutôt pisse.
    Laissez notre planète tranquille ou nous allons tous y passer et vous avec. Bandes de crapules !
    Signé
    Le Diable vous attend au tournant
    Racailles de l’économie mondiale

    Répondre
  3. Haha quelle bonne blague, ce type a tout de l’escroc ! Et dire qu’il est content du baratin qu’il débite aux crédules. Tout sauf scientifique ton truc, c’est hors de prix et sans intérêt. Un arnaqueur !

    Répondre
  4. En attendant de savoir si Weo peut fournir ou pas des preuves de tests effectués je mets 5 étoiles car le fait qu’Anthony Ginter s’investisse dans des projets pour l’écologie me le rend plus sympathique que des personnes qui sont dans l’insulte, ce qui n’a jamais rien fait avancer surtout pas la science. Des médecins ayant fait de longues études font le choix de se spécialiser en homéopathie, considérée comme inefficace.
    S’il s’agit juste d’une escroquerie cela signifie que tous ceux qui l’ont médiatisé n’ont fait aucune vérification.
    Tout est possible, c’est ce qui est passionnant dans la vie.

    Répondre

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