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Pourquoi les citoyens ne croient-ils plus la parole politique ?

Entreprendre - Pourquoi les citoyens ne croient-ils plus la parole politique ?

Par Véronique Rocchi, Présidente du Think Tank France d’Avenir


Pouvoir et savoir conduisent la politique de la France. Sont-ils éthique et vérité pour guider la souveraineté du Peuple de France ?
L’époque est sombre , nous avons besoin de lumière, de vies tissées d’envies de vivre, de désirs solides et joyeux, notre Nation a besoin de se rassembler, elle veut des choses concrètes, anciennes et humaines, dans la modernité comme les rêves, la pensée, la musique, la danse, les livres et le plaisir, de créativité pour entreprendre et innover et de l’amour. Le droit a besoin d’être respecté, l’éducation de réformes et de pédagogie, d’autorité des professeurs qui doivent instruire et transmettre les savoirs et l’amour de notre Nation, sa culture Française. Les citoyens ne croient plus dans la parole politique. Ils ont besoin de justesse, sagesse, joie, dignité, tempérance et d’une vision stratégique pour relever les défis et enjeux majeurs de changement de civilisation dans l’Espérance, les valeurs sacrées de la France, de son histoire et sa culture.


La récurrente question sur le rapport entre le savoir et le pouvoir remonte à la théorie platonique du philosophe souverain qui est traduite à notre époque contemporaine par deux figures qui représentent le type de savoir qui devrait guider la politique.
La figure de l’expert est la version de droite, celle de l’intellectuel est la version de gauche et serait l’avocat de l’objectivité. L’expert incarne la soi-disant supériorité de la science.


L’intellectuel prétend faire valoir une supériorité morale, plutôt que l’objectivité, il donne à voir un savoir critique et engagé.
Ces deux figures sont les deux versions d’un même modèle, dans cette coïncidence se trouve son profond anachronisme comme si experts et intellectuels étaient au-delà de l’incertitude des mortels, genre auquel même les politiciens appartiennent.
La simplification des propos peut nous aider à mieux comprendre pourquoi le modèle du savoir auquel la politique ne devrait qu’obéir, fait partie du passé et ne répond plus aux rapports complexes entre savoir et pouvoir qui existent dans nos sociétés.
Il nous faut penser différemment les conditions dans lesquelles les idées politiques peuvent être mises en valeur dans le processus politique.


Le développement d’interférences rhétoriques et idéologiques entre des postures et des thèmes d’extrême droite, de droite , de gauche modérée et de gauche radicale , du wokisme écologiste… montre le plus souvent au profit des thèmes que l’extrème-droite, cherche à imposer dans le débat public avec le Z de l’agitateur polémiste, porter par la sphère élitiste des hauts fonctionnaires et des médias, dans l’ère du temps perdu par manque de justesse et sagesse , permet d’objectiver la manière dont la trame confusionniste se construit.


Dans la société de la connaissance , le savoir est devenu un élément de productivité économique et un élément d’importance croissante pour légitimer socialement des décisions politiques.
Rapports scientifiques , études, commissions d’experts font partie de notre paysage politique et social quotidien. Il est aussi sûr que le transfert de connaissances est une tâche qu’il faut développer auprès des plus jeunes en créant les ponts et les passerelles intergénérationnelles.


Si nous voulons comprendre comment s’articulent actuellement savoir et pouvoir , il faut se rendre compte du fait que le savoir a changé de statut, qu’il n’est pas entouré par des signes traditionnels d’autorité mais que :

– Il est de moins en moins un produit exclusif des experts et de plus en plus le résultat d’une construction sociale,

et que

– Il a une plus grande conscience de ses propres limites du fait qu’il est inévitablement accompagné d’un grandissant non-savoir de la société.

Le savoir que requiert la gouvernance démocratique, s’inscrit aujourd’hui dans ce nouveau contexte de conscience d’humanité.
La politique est exercée dans des conditions et faits incertains. Les valeurs sont objets de disputes, l’enjeu est important, l’éthique dans les décisions lucides, pragmatiques sont urgentes.
Les problèmes générés par le risque redéfinissent les limites entre la science, la politique et l’opinion publique.

Le désaccord des experts , les différentes estimations scientifiques des risques, les innovations potentiellement menaçantes ont contribué à remettre en question l’image de la science en tant qu’instance qui fournirait un savoir objectif, fiable et de validité universelle.
La science augmente en fait le savoir mais aussi l’incertitude et le non-savoir de la société. Il faut donc dire adieu à la science entendue comme base objective et indiscutable de la politique.


Quand il s’agit de penser les relations entre savoir et pouvoir, il faut être conscient du fait que ni l’un ne sait vraiment ni l’autre ne peut tellement.
Tous les deux peuvent se consoler mutuellement d’avoir perdu leurs anciens privilèges et de partager la même incertitude, perplexité théorique dans le premier cas, vertige face à la contingence de la décision dans le deuxième.
Quel privilège le pouvoir a-t-il perdu ?
La prérogative de ne pas avoir à apprendre et de se limiter à commander.
Quel est celui que le savoir a perdu ?
Il a perdu cette sécurité et évidente qui lui permettaient de s’épargner toute exigence de légitimation, son inexactitude sociale est plus que visible ; D’où le déplacement du problème.

Comment rendre compatibles un savoir sûr et un pouvoir souverain ?


Comment les articuler pour compenser leur faiblesse, pour qu’ils combattent ensemble la complexité croissante du monde ?
« Je propose des idées informes et incertaines. Non pour établir la vérité mais pour la chercher. Nous sommes naturellement faits pour chercher la vérité de la vie.
La posséder appartient à une plus grande puissance.
Le monde n’est qu’une école de recherche.
Et ce n’est pas à qui atteindra le but , mais à qui fera la plus belle course.
» Montaigne


Dans nos diversités qui enrichissent la singularité de toutes et tous, bâtissons une France d’avenir par une vision stratégique, géopolitique, la régionalisation par la décentralisation du pouvoir sur le territoire national et l’Europe des Nations, une Europe des territoires qui retrouve le chemin souverain des Nations.

C’est par le confédéral, L’évolution de la constitution, la mise en place des référundum citoyens locaux et régionaux, qui permettront à la France de retrouver son rayonnement, le goût d’entreprendre par un programme fiscal qui libère le travail pour une productivité nécessaire dans la coopération et l’intelligence collective. C’est dans l’agir citoyen en conscience d’humanité que nous pourrons faire sens ensemble dans les valeurs, la culture historique, la volonté, l’autorité, la culture à servir le seul souverain, le Peuple de France .


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