Gérer l’argent public comme si c’était le sien ! On devrait ériger en règle ce beau principe de gestion.
Cela ne ferait pas de mal à nos politiques ou à nos commentateurs qui, visiblement, ne s’inquiètent nullement de voir continuer de gonfler nos dépenses publiques, endettements et prélèvements (lire a ce sujet la chronique mensuelle dans le magazine Entreprendre d’ Agnès VerdierMolinié, l’excellente dirigeante de l’institut Ifrap ).
Ce devrait plus être possible. La visite pendant plusieurs jours du président Macron dans la ville de Marseille a donné lieu à un concours de distribution d’argent public comme rarement. C’était la course à l’échalote pour savoir à qui il fallait donner le plus. A croire qu’en final, personne n’allait payer. Faut-il rappeler qu’en final, ce sont les citoyens qui règlent la facture. Au-delà de la pertinence des investissements opérés, cette façon de faire avec l’argent public a quelque chose de délétère. C’est à croire que les caisses sont pleines.
Renversant ! Il va falloir qu’on commence à exiger de nos dirigeants politiques qu’ils arrivent à faire mieux et avec moins. Un peu comme le font la plupart des ménages et des acteurs privés non subventionnés.
Le fameux « quoiqu’il en coûte » est une plaie pour notre pays. Ce dernier doit vite réapprendre à redevenir parcimonieux avec l’argent des citoyens. N’ayons pas la cruauté de rappeler que ces derniers sont ceux qui payent le plus pour recevoir de moins en moins apparemment.
Il y a bien des organismes inutiles à supprimer, des économies de gestion à réaliser, des transferts de personnel à effectuer, Il faut pour ce faire : pouvoir déconcentrer, responsabiliser et concéder dans le cadre d’un maximum d’appels d’offre public / privé des missions ou des partenariats.
L’irruption dans la campagne des primaires de la droite de LR de l’entrepreneur à succès, Denis Payre, ESSEC de 58 ans, fondateur du mouvement « Nous Citoyens » et de belles entreprises comme Business Objects, Kiala et plus récemment Nature & People First (stockage d’énergie par l’eau ) peut s’avérer être un aiguillon très positif dans la prochaine campagne présidentielle. Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand, voire Michel Barnier ou Eric Ciotti seraient bien inspirés de reprendre à leur compte certaines de ses propositions.
Quand à nos syndicats, il est grand temps qu’ils se mettent à voir l’intérêt du pays au lieu de de s’arcbouter, dans un réflexe pavlovien, sur des positions de principe pour défendre leur pré carré. L’heure n’est plus à tergiverser. La France a besoin d’un sursaut économique ou financier de premier rang si elle ne veut pas décrocher. Sinon, elle risque d’être mise sous la tutelle financière de Bruxelles. Après tout, c’est peut-être ce qu’attendent certains de nos hommes politiques. Mais ce n’est certainement pas ce que souhaitent les citoyens de ce pays ! Il n’est pas trop tard pour se montrer courageux et entreprenant en matière de dépenses publiques.
Robert Lafont