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Le passeport vaccinal, un laissez-passer vers une vie normale

Entreprendre - Le passeport vaccinal, un laissez-passer vers une vie normale

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Par Euryale Chatelard
Euryale Chatelard est une femme d’affaires et entrepreneuse française qui vit à Moscou. Elle est directeur général d’Ecritel en Russie, et d’Opal-Agency, membre du conseil de coordination du Dialogue de Trianon, conseiller du Commerce Extérieur pour la section Russie et elle vient d’être nommée présidente de la French Tech Moscou.

Les polémiques entourant le lancement de passeports numériques démontrant le statut immunologique d’une personne occultent le fait que nous devons d’ores et déjà prouver notre état vaccinal dans diverses situations, comme à l’école ou à l’entrée d’un pays étranger. Des entreprises pionnières, comme Sicpa, investissent déjà ce créneau porteur, qui ouvre la possibilité d’un retour progressif à une vie normale, et à la reprise.

Souvenons-nous : qui, il y a un an seulement, aurait pu imaginer qu’un simple virus bouleverse à ce point nos vies quotidiennes, professionnelles, familiales, personnelles ? Qui aurait cru que le monde puisse, en quelque sorte, s’arrêter de tourner de manière aussi radicale ? Qui aurait pensé que des expressions, parfois oubliées depuis des siècles, telles que « confinement » et « couvre-feu », ou à l’inverse inconnues et à inventer, comme les « gestes barrières » ou la « distanciation sociale », intègrent pleinement notre vocabulaire quotidien ? Mais également, qui aurait pu espérer il y a quelques temps encore que nous disposerions, moins de douze mois après le début de la pandémie de Covid-19, des premiers vaccins efficaces contre un virus dont personne ne connaissait le nom un an auparavant ?

Crise économique et sociale, apparition de variants du coronavirus, lenteurs et résistances face à la vaccination, reconfinements possibles… Si les raisons de s’inquiéter pour les temps à venir ne manquent pas, la mise au point de vaccins, et leur mise sur le marché, le tout en un temps record, ravivent un sentiment qui semblait avoir depuis longtemps disparu : l’espoir. Et c’est bien cet espoir d’un « retour à une vie normale » qui doit désormais guider nos choix personnels comme nos décisions collectives. A ce titre, l’idée d’un « passeport vaccinal » fait partie de la palette d’outils qui nous permettront de retrouver peu à peu le chemin d’une vie ordinaire – et c’est sous ce seul angle que ce passeport doit être vu, et non sous celui des polémiques que l’idée n’a pas manqué de soulever dès qu’elle est apparue dans le débat public, en France et ailleurs.

Prouver que l’on est vacciné, une idée qui n’a rien de nouveau

Non que les questions soulevées par ce futur passeport vaccinal ou « passeport Covid » ne méritent pas d’être posées. Elles sont, au contraire, fondamentales : qui sera vacciné ? Quelles personnes ou quels organismes auront le droit de savoir si nous avons été vaccinés ou non ? Quid de nos données personnelles ? Si ces problématiques sont cruciales, elles ne sont pas nouvelles, ni propres au vaccin contre la Covid-19. Il n’y a, en effet, rien de nouveau ni de révolutionnaire à devoir prouver que l’on a été vacciné contre telle ou telle maladie, comme le démontrent les exigences de nombreux pays – sur la fièvre jaune, par exemple – ou de la plupart des écoles quand il s’agit d’accueillir chez eux des voyageurs étrangers ou de nouveaux élèves.

Mais nous vivons dans l’ère de la suspicion, des « fake news » et de la remise en cause de la parole et de l’autorité publiques – autant de phénomènes alimentés, il est vrai, par les errements de nos responsables politiques en matière de communication sanitaire. En témoigne le tollé qui a suivi la publication de l’article 3131-9 du projet de loi sur les urgences sanitaires, présenté le 21 décembre dernier en Conseil des ministres, et qui ouvrait une porte à la création d’un futur « passeport vaccinal ». Face à la pression médiatique, le gouvernement Castex a dû reculer, renvoyant son projet aux calendes grecques. Mais l’idée n’est pas enterrée pour autant : ni en France, où le Haut commissaire au Plan, François Bayrou, a estimé qu’il s’agissait du « sens naturel des choses (…) pour retrouver la vie la plus normale possible » ; ni en Europe, où le concept d’un « passeport vaccin » est dans les tuyaux depuis au moins deux ans ; ni, par exemple, au niveau de l’OMS, qui réfléchit à la création d’un « certificat électronique de vaccination ».

Les premiers passeports immunologiques déjà adoptés dans le transport aérien

Concrètement, quelle forme pourrait donc prendre ce « passeport vaccinal » ou « passeport immunologique » ? Face à la multiplication des arnaques depuis le début de la pandémie – fausses attestations de tests négatifs, médicaments contrefaits, produits financiers douteux, fausses applications mobiles récupérant les données personnelles de leurs utilisateurs, etc. –, et face aux questions relatives à la protection des données, la sécurité des technologies d’authentification et de traçabilité doit être la priorité. Une priorité mise en avant par plusieurs sociétés, SICPA, OpenHealth et Guardtime, qui se sont alliées pour créer un « Passeport immunologique Covid-19 sécurisé », permettant de suivre en temps réel l’état immunitaire d’une population donnée. Cette solution repose sur la technologie Certus, développée par SICPA, qui édite des certificats numériques, infalsifiables et garantissant l’anonymat des utilisateurs.

Commercialiser et généraliser ces passeports d’un nouveau genre permettrait de favoriser la mobilité qui nous manque tant et qui, pour certains, est la condition sine qua non pour convaincre un interlocuteur, remporter l’adhésion d’un jury, gagner un contrat… Un retour à la vie normale, et ce dans de nombreux domaines. A commencer par celui des voyages, plusieurs compagnies aériennes ayant d’ores et déjà choisi de faire confiance à la technologie Certus pour assurer la sécurité de leurs passagers et personnels de bord : un véritable soulagement pour les personnes qui, pour des raisons professionnelles ou familiales, se déplacent souvent à l’étranger. L’année fut noire pour les expatriés, certains privés depuis un an de leur famille.

Ne nous privons pas, au nom de faux débats éthiques et de craintes que nous n’éprouvons pas dans bien d’autres domaines de notre vie quotidienne, des innovations qui tout en garantissant un haut niveau de sécurité, nous ouvrent, enfin, l’horizon d’un retour à la normale.


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