Je m'abonne

Le jour où la France a perdu sa souveraineté

Waving European Union flag , EU flag in 3D Illustration.

Tribune. Le 7 février 1992, a été signé, à Maastricht,  par les représentants de 12 Etats,  un Traité sur l’Union européenne – TUE-. Aucun peuple n’avait donné son consentement, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont agi sans aucun mandat des Peuples. 

Le Traité a été signé, il lui fallait  être ratifié  et pour ce qui concerne la France,  une modification de la Constitution était nécessaire

Nous étions à l’époque un certain nombre à nous être opposés à la ratification du Traité, malheureusement ni le pouvoir politique, ni la presse ne nous  ont écouté, ni ont diffusé nos revendications. BREF UN COUP D’ETAT SE REALISAIT et qui cachait son nom.

Que se passe t-il ?

Ce traité est formé sur trois piliers :

-Les Communautés européennes qui dissolvent en partie les Etats Nation

-La politique étrangère et de sécurité commune, qui enlève aux Etats, le droit de décider en matière internationale et de défense

-La coopération policière et judiciaire – Que vaut un Etat lorsque la justice est rendue par une autorité étrangère ?

Ce Traité renforce le rôle du Parlement européen

– Il établit un marché unique, une union monétaire, une monnaie unique:l’euro-

– Il instaure une citoyenneté européenne, qui n’existait pas et ne peut exister

– Il renforce et étend les compétences européennes

– Il développe une politique régionale qui échappe aux Etats

Seulement  il a  fallu modifier la LOI FONDAMENTALE et pour cela obtenir le consentement du Parlement.

Le 5 mai 1992, débat sur cette modification de la Constitution :  un élu de la nation française  monte à la Tribune de l’Assemblée nationale pour y prononcer  un discours qui restera inscrit dans les annales.  L’exercice est d’une extrême importance, car il s’agit de l’avenir de la France et l’intervenant sait qu’il existe au Parlement,  une majorité de thuriféraires «  du machin européen »  qui veulent dissoudre la France dans une purée de marrons.

L’homme à la tribune est  Philippe Séguin,   28 années après,  les termes employés tintent  toujours comme le glas qui annonça  la souveraineté perdue.

Ce rebelle, Gaulliste de conviction, avait raison, il n’a malheureusement pas été suivi et même  malmené par son propre parti, qui n’était déjà plus gaulliste- Depuis,  Ph Seguin ne cesse de nous manquer,  comme il manque à la France.

                                                                                                                                                                                                           D’ici quelques semaines, le Président Macron devrait installer un nouveau Premier ministre à Matignon. Deux noms sont fredonnés : Bruno Lemaire et François Bayrou . Pas question d’installer un gaulliste pur et dur, de ceux qui servent la France sans se servir, de ceux qui sont convaincus que la France n’est elle même qu’au premier rang et que la flamme de la résistance ne doit s’éteindre et ne s’éteindra jamais. Philippe Seguin fut un derniers des hommes politiques à être sincèrement gaulliste, depuis sa disparition de la scène politique, le trou dans l’eau s’est vraiment, durablement ? , refermé.

Alors nous devons nous poser une question: de tels hommes existent-ils encore ? Y a t-il encore un gaulliste dans la salle, un homme d’Etat ? Oui sans doute, mais deux choses, il faut arrêter de lui taper sur la tête lorsqu’il veut s’exprimer , il faut un événement pour qu’ils sorte de l’anonymat, dans lequel l’enferment les partis, uniquement attachés à la défenses de leurs cadres et de leur caisse.

J’ai entendu Mme Marie France Garaud, chez le Général  PM Gallois, déclarer à JP Chevènement : « vous étés le dernier homme d’Etat  en France » Jean Charbonnel m’avait dit quelques années avant : Le Che est un Gaulliste qui s’ignore, j’ai répété ces mots à JP Chevènement en 2002, il m’a répondu OUI sauf que je ne l’ignorais pas

Alors B. Lemaire où F. Bayrou, faute d’un gaulliste ? Le Premier a bradé les outils de la France en facilitant la privatisation des autoroutes et en voulant privatisé les aéroports (affaire ADP) peut-on faire confiance à celui qui passe son temps à brader l’essentiel , son programme présenté lors des dernières Présidentielles a démontré qu’il n’était surtout pas l’homme de la Nation, mais un ultra libéral mondialiste?

Pour ce qui est de F. Bayrou,  gentil, souriant, a passé son temps à l’éducation à écrire gentiment sur Henri IV. On le connaît ; L’Europe, la Chaise, le Cabri, il est dévoré par une obsession : dissoudre la France dans la purée de marrons européenne.

Alors, depuis la disparition de Philippe Seguin, à Paris, les lampions de la fête se sont éteints, l’orchestre est parti jouer, tantôt à Bruxelles, tantôt à Francfort sur le Main, poussant  quelques fois jusqu’à Washington. « J’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la Patrie »

Oui le Général pourrait nous apostropher, nous demander des comptes, qu’avez vous fait de la France ? Que pourrions nous lui répondre ? Nous avons fait ce que nous avons pu : sauf que cette réponse n’est pas recevable : nous n’avons même pas su ranimer la flamme de la résistance, à l’inverse de ces jeunes qui, un 11 novembre 1940, derrière Pierre Lefranc, sont allés, sous la mitraille, ranimer la flamme sous l’    Arc de Triomphe, flamme que l’Allemand avait sali en défilant devant. Nous avons laissé un parti dit gaulliste, assassiner le gaullisme en assassinant les Chaban, les Seguin et tout ce qui voulaient lever la tête pour dire NON, comme seuls les hommes libres  osent le faire ?

Non, nous avons même laissé, avec Maastricht et Lisbonne, des Isabeau de Bavière  de notre époque, vendre la France au plus offrant. 

Philippe Seguin trahi par J. Chirac, celui que Marie France Garaud  avait cru être de marbre dont on fait les statues avant de s’apercevoir qu’il n’était que de faïences dont on fait les bidets, celui qui fut en réalité l’exécuteur testamentaire sz F. Mitterrand, Ph Seguin découragé s’est réfugié au Québec, alors que Londres eut été un signe.

Difficile de s’inscrire dans l’histoire, lorsque vous n’osez pas désigner par leurs noms les ennemis de votre pays. L Général de Gaulle avait rompu avec Pétain parce que sous prétexte de sauver les meubles, il avait accepté la servitude. Malgré  le respect pour celui qui avait fait jadis si grand honneur à nos armes, le Général jugea l’homme de Montoire et se sépara définitivement de lui, ce que ne fit pas Ph Seguin avec le destructeur du Gaullisme, voilà peut-être ce qui explique le renoncement ;

Chaban, Seguin, la France est passée à coté des places d’honneur :

Un souvenir, après avoir servi Chaban et suite à sa disparition, je me suis tourné vers Ph Seguin. Un soir, à la Maison de la France Libre, j’interpelle Ph. Seguin afin de tenter de lui faire retrouver l’énergie qui me semblait lui manquer ce soir là. Monsieur la France a besoin de vous, dites nous et nous vous suivrons : La réponse est fuyante, le ressort est cassé, c’est terminé, le grand homme pense ne plus rien avoir à donner. Il n’y croit plus et cela se sent, un ami avocat, présent relance la partie en l’interrogeant à nouveau. Non c’est terminé, ils l’ont épuisé à force de l’utiliser puis de le jeter.  IL N’Y CROIT PLUS

Quel malheur,  sommes nous condamnés à baisser les bras ? NON, il nous reste un trésor : les idées du Général, des Chaban, des Seguin, à nous de les propulser, de les mettre en avant, de les faire aimer.

Attention : Quand les hommes ne choisissent pas les événements, les événements choisissent pour eux.

Ce n’est pas aux événements de défendre une Patrie plutôt qu’une autre, à nous de défendre notre bien qui est la Maison France : la Terre de nos Pères, notre Mère Patrie.

Des fois nous devons le défendre contre nous mêmes car c’est une maladie bien française que de préférer les Poulidor aux Anquetil.

Les NON aux OUI u 24 avril 1969, un giscard à un Chaban,  un Mitterrand à Michel Debré où Marie France Garaud, un Chirac à un Chevènement pour tomber ensuite dans le vide

Les Grands, à part le Gal de Gaulle qui a été servi par les divisions   qui frappaient ceux qui dirigeaient la fin de la IVe, sont  tombés à cause des ferments de la dispersion que le peuple porte en lui même.

Pourtant des Mendés qui s’est perdu dans une opposition stérile à la Vè à dit : Gouverner c’est choisir  ceux d’aujourd’hui n’ont rien choisi, même pas de masques, de respirateurs, de blouses ou de simples gants,

rappelons son discours d’investiture : « restituer à la France sa prospérité, son rang et les moyens d’accomplir sa mission – 9 mois de gouvernance et il a tout réussi, sauf que son propre parti l’a tué. Charles de Gaulle le 1er juin 1958, « notre position internationale battue en brèche jusqu’au sein même de nos silences…….Le Gouvernement de la République investi par la représentation nationale et pourvu , d’extrême urgence, des moyens de l’action pourra répondre etc……ET IL A REPONDU et cela malgré les partis qui ont fait voter leurs électeurs contre lui en 69. Chaban : discours d’investiture, son projet pour la Nouvelle société avec ; art 1er : la participation qui ne se décrète pas mais……….et c’est le mouvement dit gaulliste qui le fait exécuter. J’ai interrogé Marie France Garraud, lors d’une de mes émissions radiophoniques, elle m’a répondu (un peu gênée) l’histoire me jugera, elle reprendra cette parole dans son dernier livre. Depuis, rien SAUF ce discours de Philippe Seguin le 5 mai 1992, à l’Assemblée nationale. De toutes ses forces, il s’est opposé au projet de loi constitutionnelle que le Gouvernement était dans l’obligation de présenter comme préalable à la ratification des accords de Maastricht, négociés et signés le 10 12 91 par le pouvoir d’alors F. Mitterrand à l’Elysée, M. Rocard à Matignon

Le discours de Philippe Seguin est un monument que nous devrions installer aux frontons de nos édifices publics. En résumé il affirme : LE TRAITE DE MAASTRICHT EST UNE MENACE POUR L’INDEPENDANCE DE LA FRANCE, et il avait raison, depuis notre industrie a été divisée par deux, notre agriculture et nos agriculteurs se meurent, nos services se sont délocalisés. Heureusement qu’il nous reste l’Outre mer – France deuxième puissance maritime mondiale, sauf que si nous ne défendons pas ce secteur, il disparaîtra lui aussi.

A quelques-uns nous nous sommes rangés aux cotés de Ph.Seguin, je me souviens avoir repris une phrase qued’Artagnan aurait pu prononcer avant de périr l’épée à la main au siège de Maastricht – PLUTOT MOURIR QUE D’ENTRER DANS MAASTRICHT.

Nous n’avons pas gagné, les Parlementaires aux ordres n’ont pas défendu la France, ensuite les Français se détourneront du référendum, il faisait beau ce jour la et personne ne soupçonnait qu’il pleuvait sur Brest.

Ce discours ne doit pas rester dans un tiroir : nous devons le remettre à la lumière, l’expliquer, le faire connaître en assurer la promotion.

Car quand même : écoutons l’auteur : Maastricht viole, de façon flagrante, le principe en vertu duquel la souveraineté nationale est inaliénable, imprescriptible . Qu’en si peu de mots les choses essentielles sont dites. Dommage que 398 Parlementaires présents dans l’hémicycle  ne les aient pas endendus. Seuls 77 d’entre eux dirent NON. Ils furent ce jour là l’honneur de la France, tout comme les 80 Parlementaires qui, un jour sombre de juillet 40 refusèrent les pleins pouvoirs à Pétain.

Philippe Seguin accuse ouvertement le pouvoir de Mitterrand ; On demande au Parlement de constitutionnaliser par avance des textes qui n’existent pas encore et qui, pour la plupart, ne seront pas soumis à ratification dés lors qu’il s’agira de normes communautaires directement applicables.

Philippe Seguin mettait le doigt là ou cela faisait mal à la France. Il annonçait tout simplement MA DICTATURE DES NORMES issues d’esprits de technocrates néo libéraux.

Ce jour là, sans le comprendre, le Parlement s’est suicidé, tout comme les Etats se sont suicidés en 1976 en signant certains Traitéz internationaux qui libéralisaient les mouvements de capitaux.Mais non seulement les Parlementaires ont aussi tué la Constitution que son Garant, le Président de la République conduisait vers son naufrage.

Ne vous inquiètez pas, nous possèdons une boée de sauvetage affirmaient les européistres béats, avec le compromis de Luxembourg.

Oui c’est vrai, mais encore faut-il le sortir et s’en servir, CE QUI N’A JAMAIS ETE FAIT.

De toute façon, pour un élu de la NATION, comme l’a rappelé Ph Seguin, La souveraineté, celma ne se divise pas ni ne se partage, cela ne se limite pas. Le Traite de Maastricht a été l’anticompomis de Luxembourg en tant qu’il interdit aux Parlements nationaux, mais aussi aux gouvernements des Etats de faire prévaloir l’ntérêt national

2020, nous sommes arrivés au point que décrivait Philippe Seguin dans ce discours mémorable : Sans monnaie, demain sans défense, sans diplomatie, la France, au mieux, n’aura pas plus de marge  de manœuvre qu’en a aujourd’hui l’Ukraine o*l’Azarbaïdjan. Force est de constater qu’en plus, 80% des lois qui nous régissent sont d’origine communautaire . Philippe Seguin, ce jour là, a cité le Général de Gaulle à la Tribune : La démocratie pour moi se confond exactement avec la souveraineté nationale »  J’ose ajouter une autre citation du Général ; Qu’importe la taille du verre que l’on nous tend de l’extérieur, buvons dans le notre et trinquons aux alentours

Oui ces gens , comme Philippe Seguin nous manquent, ils doivent néanmoins rester pour nous des modèles si nous voulons que la France retrouve, sa   place, sa grandeur et son honneur


Vous aimez ? Partagez !


Entreprendre est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Offre spéciale Entreprendre

15% de réduction sur votre abonnement

Découvrez nos formules d'abonnement en version Papier & Digital pour retrouver le meilleur d'Entreprendre :

Le premier magazine des entrepreneurs depuis 1984

Une rédaction indépendante

Les secrets de réussite des meilleurs entrepreneurs

Profitez de cette offre exclusive

Je m'abonne