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Le débat de la dernière chance pour Marine Le Pen ? Le Journal des Présidentielles du 20/04

Photo Patrick Batard / ABACAPRESS.COM

Sondages : 12 points d’écart pour Macron…

Ce mercredi soir, le baromètre quotidien OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique crédite Emmanuel Macron de 56% des intentions de vote, et Marine Le Pen de 44% d’intentions de vote. Un écart en hausse depuis quelques jours, à l’avantage du président sortant.

Le sondage évalue que 71% des Français comptent participer à ce deuxième tour de l’élection présidentielle. C’est un peu moins qu’au premier tour (73,7%) et également moins que la participation au deuxième tour de 2017, qui avait été de 74,56%.

Ce mercredi, un nouveau sondage sur le deuxième tour de l’élection présidentielle est paru. Réalisé par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, il donne Emmanuel Macron vainqueur du scrutin avec 56% des suffrages exprimés, contre 44% pour Marine Le Pen.

Cette photographie a été établie à partir d’un échantillon de 7.563 personnes “certaines d’aller voter” dimanche. Cette nouvelle enquête confirme la tendance actuelle, à quatre jours du vote, qui porterait à nouveau, le président sortant, au pouvoir, avec une avance d’une dizaine de points sur sa concurrente.

Les Français sont plus décidés au deuxième tour…

L’étude Ipsos-Sopra Steria, réalisée en partenariat avec le Cevipof et la Fondation Jean-Jaurès pour Le Monde est certainement la plus solide et la plus robuste méthodologiquement effectuée dans l’entre-deux-tours de cette élection présidentielle.

On y apprend que si les  Français sont minoritaires, ce dimanche, à effectuer un vote de conviction, ils sont, en revanche, plus décidés sur leur vote, à 4 jours du premier tour.

Ainsi 93% des sondés indiquant qu’ils voteront pour Emmanuel Macron sont “sûrs” de leur choix et 89% des sondés de ceux qui comptent voter Marine le Pen sont “surs” de leur choix.

Il faut noter, aussi, que 43% des personnes indiquant vouloir voter blanc disent aussi qu’ils peuvent changer d’avis. Le rapport de force établi par le sondage d’intentions de vote semble donc très solide pour ce deuxième tour de la présidentielle 2022.

C’est l’une des données importante de cette élection présidentielle: pour qui voteront les électeurs qui ont choisi Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle?

Selon l’enquête Ipsos Sopra Steria pour Le Monde, 36% indiquent qu’ils voteront, ce dimanche, pour Emmanuel Macron, c’est 8 points de plus en deux semaines; 19% comptent voter pour Marine Le Pen et 45% indiquent qu’ils ne voteront pas ou qu’ils voteront blanc ou nul.

Un débat d’entre-deux-tours attendu…

Ce mercredi soir, retransmis en direct sur TF1, France 2, BFMTV, LCI, France Info et CNews, se tiendra le face-à-face entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Il sera tourné à la Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), sur le plateau qui sert au tournage de l’émission The Voice. Les deux candidats ont allégé leur programme de campagne, en ce début de semaine,pour se préparer au mieux à l’épreuve. Marine Le Pen et Emmanuel Macron confronteront leurs idées sur plusieurs sujets qui sont déjà connus.

Le premier, le pouvoir d’achat, a été tiré au sort. En effet, les deux candidats n’étaient pas d’accord, donc il a fallu passer par ce système pour déterminer quel était le premier thème abordé.

Viendra ensuite celui de l’international., puis la sécurité, la jeunesse, la compétitivité, l’environnement, le modèle social et la gouvernance. Pour rappel, Emmanuel Macron et Marine Le Pen débattront pendant 20 minutes sur chacun des thèmes.

Emmanuel Macron sur France2, ce jeudi soir…

Le président sortant, Emmanuel Macron, sera l’invité d’Anne-Sophie Lapix, ce jeudi soir, au JT de 20h de France2. Alors que le bruit courait que la journaliste avait été écartée du débat de ce soir, à la demande des deux candidats au deuxième tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron s’emploiera à faire taire les critiques en répondant aux questions d’Anne-Sophie Lapix. L’occasion également de faire la paix avec France2, que le candidat a largement boudée depuis le début de la campagne présidentielle, en refusant notamment de participer à l’émission Elysée 2022 avant le premier tour.

“Un homme extrêmement engagé”

En début de semaine, à l’occasion d’un déplacement dans le Nord, le Premier ministre, Jean Castex, s’est exprimé sur le président candidat: “Emmanuel Macron est un homme extrêmement engagé, qui a une vision du pays, mais qui a aussi une profonde connaissance de ses concitoyens. Il est plein de considérations pour les Français et il veut alléger les souffrances de ses concitoyens.”

“Je m’opposerai à ce détournement de procédure!”

La candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen,  prévoit, en cas de victoire, de recourir à l’article 11 de la Constitution, afin d’organiser un référendum pour modifier celle-ci.

Une procédure que le président du Sénat, Gérard Larcher, qualifie de “coup de force” dans une interview au journal Le Parisien: “L’article 11 concerne le référendum législatif. Le référendum constituant relève de l’article 89. Je le dis: je m’opposerai à ce détournement de procédure!”

L’article 89 prévoit en effet qu’un projet ou une proposition de réforme constitutionnelle doit être validé par les deux chambres du Parlement, avant d’être soumis à référendum.

L’article 11, en revanche, qui permet d’organiser des référendums législatifs, ne prévoit pas de validation antérieure du Parlement. Ce contournement a déjà été utilisé, une fois, par Charles de Gaulle, lors du référendum sur l’élection du président de la République au suffrage universel.

Mais pour Gérard Larcher: “C’était une autre époque, dans un autre contexte. Il y a, depuis, une jurisprudence du Conseil d’Etat et du Conseil constitutionnel et, c’est heureux, car nous sommes dans un Etat de droit.”

“C’est un coup d’Etat constitutionnel!”

Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, sur RTL, en début de semaine, s’exprimait sur le programme de Marine Le Pen: “Elle se nourrit des peurs. Pour autant, le vote, pour elle, n’est pas une adhésion à son programme que je juge extrêmement inquiétant.”

“La réforme constitutionnelle proposée par Marine Le Pen est inapplicable. Si, demain, elle est élue, elle dit “je vais mettre en œuvre une réforme constitutionnelle qu’elle ne peut pas mettre en œuvre.”

“Pour une raison simple, c’est qu’il faut l’assentiment de l’Assemblée Nationale et du Sénat. Donc, on entre dans une période de chaos. Elle nous promet un référendum qui n’est pas possible. Et certains constitutionnalistes ont dit de façon très claire: “c’est un coup d’Etat constitutionnel!”.”

“Le 24 avril est aussi un vote pour la planète!”

Ce mercredi, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili et l’euro-député LREM Pascal Canfin publient une tribune dans Le Monde, intitulée “Le projet de Marine Le Pen est celui d’une régression écologique sans précédent”.

Ils pointent, notamment, la remise en cause, par la candidate d’extrême-droite, du développement des énergies renouvelables: “L’une de ses propositions fortes, qu’elle partage avec Eric Zemmour, est un moratoire sur les énergies éoliennes et solaires et le démantèlement des parcs déjà construits. Autrement dit, mobiliser de l’argent public pour produire moins d’électricité propre, en dépit de toute logique.”

“Ce qui, mécaniquement, veut dire plus de gaz russe, tout de suite, en cohérence d’ailleurs avec une proximité coupable et mortifère avec le régime de Vladimir Poutine. Ne nous y trompons pas, l’élection de Marine Le Pen ne viendrait pas simplement changer quelques curseurs dans un processus qui continuerait. Elle mettrait, au contraire, un coup d’arrêt fatal et sans doute irréversible à une dynamique qu’il faut renforcer. Le 24 avril est aussi un vote pour la planète!”

“Un projet qui allie l’abject et l’injuste! »

Cette semaine, sur France Inter, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, s’expliquait, sur le programme du Rassemblement National: “C’est un projet qui allie l’abject et l’injuste! L’abject contre nos concitoyens musulmans et juifs, parce qu’ils expliquent dans leur projet qu’il y aurait des sous-citoyens, qu’il y aurait ceux qui pourraient s’habiller et manger comme ils le veulent, et puis les autres.”

“Et puis c’est un projet profondément injuste, qui vise à dire que le riche Parisien qui a dix appartements, on va lui supprimer son impôt sur la fortune immobilière. Par contre, le petit entrepreneur du Nord, qui a travaillé toute sa vie, on va se remettre à lui taxer le fruit de son travail.”

“J’appelle les Français à se rassembler autour d’Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle. On ne se rassemblera pas sur l’intégralité, mais on peut se retrouver sur l’essentiel. Les réserves de voix sont chez tous les Français qui ne veulent pas sortir de l’Union européenne”.

“Quelqu’un totalement alignée et dépendante”

L’ancien ministre de l’Intérieur, soutien d’Emmanuel Macron pour l’élection présidentielle, Christophe Castaner, était sur BFMTV, ce dimanche, pour attaquer Marine Le Pen sur ses liens financiers, avec Vladimir Poutine:

“Les Français doivent se poser une question simple: est-ce qu’ils veulent confier leur diplomatie et leur armée à quelqu’un qui est totalement alignée et dépendante de pays qui ne sont pas démocrates et, en particulier, la Russie?”

“La jeunesse est moins engagée, d’un point de vue partisan, dans la vie politique, par contre, elle l’est sur des causes. Sur l’environnement, confrontons nos projets avec Madame Le Pen qui, par exemple, a décidé de renoncer à la production d’énergies renouvelables dans notre pays.”

“Ne pas choisir, c’est jouer à la roulette russe!”

Toujours sur BFMTV, ce dimanche, Christophe Castaner, l’ancien ministre de l’Intérieur et soutien d’Emmanuel Macron, a utilisé une image parlante pour dénoncer l’abstention. “Marine Le Pen et Éric Zemmour sont les deux faces d’une même pièce, celle de l’extrême-droite. Et, alors que de nombreux Français songent à voter blanc, voire à s’abstenir, je dis que ne pas choisir, au moment présent, entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe! Quand on joue à la roulette russe, on peut avoir le pire.”

“Plus de clarté chez Jean-Luc Mélenchon”

L’ancien ministre de la Justice de François Mitterrand, Robert Badinter, qui a apporté son soutien à Emmanuel Macron, la semaine dernière,  réagissait à la consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon, le soir du premier tour de l’élection p)résidentielle:

“J’aurais aimé plus de clarté chez Jean-Luc Mélenchon. Il y a des moments où les choix sont décisifs pour celui qui les énonce aussi. J’aurais aimé, face aux résultats faits par Madame Le Pen et Monsieur Zemmour, qu’il appelle à voter Macron.”

“En rupture avec nos traditions républicaines”

Le directeur général de l’OfFII (Organisation française pour l’immigration et l’intégration), organe chargé d’appliquer la politique migratoire sous tutelle du ministère de l’Intérieur, Didier Leschi, prévoit de sortir de sa réserve de haut-fonctionnaire en cas de victoire de Marine Le Pen.

“Je ne pourrai pas collaborer avec une autorité politique dont j’aurai la conviction profonde qu’elle est en rupture avec nos traditions républicaines. En particulier, quand on mène une politique publique qui prend en charge d’abord des situations humaines.”

 Chevènement appelle à voter Macron…

Dans une tribune publiée par Le Monde, l’ancien ministre, Jean-Pierre Chevènement apporte son soutien au président sortant: “La réélection d’Emmanuel Macron est essentielle pour que la France surmonte les fractures qui la traversent. Par contre, l’élection de Marine Le Pen, à la présidence de la République, inaugurerait une ère de tensions, d’instabilité politique et, potentiellement, de troubles graves pour le pays. Personnellement, je salue le programme de Macron de réindustrialisation de la France, et je plaide pour une politique renforcée de l’éducation et de la culture.”

Arnaud Montebourg appelle à faire barrage…

Cette semaine, dans un communiqué de presse, l’éphémère candidat à l’élection présidentielle, ancien ministre de l’économie de François Hollande, appelle à la mobilisation contre la candidate du Rassemblement National, lors du deuxième tour: “Ce scrutin montre une poussée, sans précédent, de l’extrême droite dans notre pays, le président Macron en porte la responsabilité. Pour autant, et en cohérence avec nos valeurs humanistes, nous ferons barrage à Marine Le Pen, ses alliés et leur projet.”

Christiane Taubira appelle, aussi, à voter Macron

Cette semaine, dans une tribune publiée dans Le Monde, Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice de François Hollande a appelé à voter Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle: “Il faudra voter Macron. Sans condition. Sans pourtant plier la nuque. Avec exigence. Ce ne peut être projet contre projet.”

“Ceux qui sont favorables au projet de M. Macron l’ont déjà choisi au premier tour. En face, l’extrême-droite reste l’extrême-droite. Les citoyens seront inégaux devant les risques et les menaces, eu égard aux dangers qui pèseront sur l’Etat de droit, sur nos libertés et sur nos droits déjà bien malmenés, sur l’institution judiciaire et sur le Code pénal.”

PS: Olivier Faure arrache une majorité…

Ce mardi soir, se tenait le Conseil national du Parti Socialiste qui  a nettement dévoilé la fracture entre deux camps: ceux qui veulent dialoguer avec Jean-Luc Mélenchon, en vue d’un accord pour les législatives, et ceux qui s’y refusent. Selon Le Figaro, Carole Delga a déclaré: “Le messie guidant les foules, c’est pas nous! De son côté, Olivier Faure, le premier secrétaire du parti, a défendu la nécessité d’un dialogue avec La France Insoumise, car il l’admet:

“Les électeurs nous ont dit que, cette fois-ci, ce n’était pas nous. Je suis déçu mais j’en prends acte. Dans cette mesure, si Jean-Luc Mélenchon veut être Premier ministre, il faut que la gauche gagne et, pour gagner, elle doit être rassemblée.”

Une ligne qui l’a finalement emporté, avec 160 voix pour, 75 contre et 10 abstentions. La résolution appelant à voter Emmanuel Macron au deuxième tour de l’élection présidentielle a, quant à elle, été adoptée à l’unanimité.

Jean-Luc Mélenchon parle et c’est du haut débit!

Ce mardi soir, sur BFMTV, interviewé par Bruce Toussaint, Jean-Luc Mélenchon s’est expliqué sur beaucoup de sujets…

Pourquoi il n’appelle pas à voter Emmanuel Macron?

“Ma famille est éclatée en trois positions différentes. Vous avez remarqué qu’il n’y a pas de vote Le Pen. Et si ce résultat se décalque sur les 7.700.000 voix qui allaient de notre côté, Madame Le Pen, n’a aucune chance d’être élue. Donc je demande qu’on ait l’intelligence de comprendre ce qu’est ma position politique.”

Sa défaite au premier tour de la présidentielle

“Honnêtement, quand vous avez le sentiment qu’un destin, une tâche vous passe au bout des doigts, comme ça, vous n’en sortez pas indemne. Je pense que je n’en ai pas fini avec ça. J’ai cru en ma qualification, au cours de la soirée, après les premières estimations dévoilées. J’ai pensé que ça pouvait se retourner. Je n’en revenais pas.”

Sur la candidature de Fabien Roussel…

“La candidature de Fabien Roussel m’a empêché d’accéder au second tour de la présidentielle. Il est évident que si on avait été ensemble, même si une part des 2% de Monsieur Roussel n’aurait pas voté pour une candidature commune, ça faisait la différence et nous serions au second tour. Je regrette cette erreur stratégique qui empêche la gauche d’être représentée le 24 avril.”

“Je ne veux pas faire l’hypocrite et vous dire que ça ne me fait rien. Je pense qu’une erreur stratégique de fond a été de refuser la logique qui avait d’abord conduit les dirigeants communistes à penser qu’il valait mieux faire le Front de gauche que de continuer à être dans les étiages où ils étaient.”

Sur la planification écologique

“Ce qui compte, ce sont les millions de gens à qui on a dit pendant dix ans “Mélenchon vous propose de faire l’Union soviétique avec la planification”. Maintenant tout le monde est d’accord pour planifier la bifurcation écologique. Ça, c’est une victoire de ma part et de mes amis.”

Une vision qui n’est pas républicaine…

“Entre Emmanuel Macron et Marine le Pen, les deux ne sont pas de même nature. Le Rassemblement National, c’est, fondamentalement, Marine Le Pen, qui porte, avec elle, une vision de la France qui fait que c’est une autre France. Ce n’est pas la France dans laquelle nous sommes, ce n’est pas la France républicaine.”

Un appel aux Français en vue des législatives!

“Je demande aux Français de m’élire Premier ministre. Et de préciser : “Moi, je ne veux pas que Madame Le Pen prenne le pays et je ne veux pas que Monsieur Macron garde le pouvoir” et je dois résoudre cette contradiction. Et je ne la résous que d’une manière, en disant: il y a un troisième tour. Je demande aux Français de voter massivement pour les candidats de l’Union populaire aux législatives!”

 Eric Coquerel souhaite une cohabitation…

Sur France Info, le soutien de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel, également député de la Seine-Saint-Denis, aimerait voir une majorité se constituer autour de l’Union populaire aux législatives, afin d’imposer une cohabitation au président ou à la présidente, quel qu’il ou qu’elle soit: “L’enjeu serait encore plus important, en cas de victoire de la candidate du Rassemblement National, au deuxième tour de l’élection présidentielle.”

“Si Marine Le Pen est élue, ce que je ne souhaite pas, est-ce que vous préférez que celle-ci puisse appliquer sa politique, qui est une politique de préférence nationale, une politique de retour au droit du sang politique où quelque part, on n’est plus vraiment dans la République, mais dans une nation ethnique? Je singularise le projet de Marine Le Pen et je l’estime encore pire que celui de monsieur Macron.”

“Au sujet de Jean-Luc Mélenchon, il n’a jamais dit qu’il prenait sa retraite. Les législatives, c’est le combat qui continue, c’est le troisième tour, on est dans la suite. Je crois à une cohabitation, car on assiste à un contexte différent que d’habitude, avec trois pôles quasiment équidistants.”

“Vous avez le pôle néolibéral, incarné par Monsieur Macron, le pôle d’extrême-droite incarné par Marine Le Pen et le pôle populaire incarné par Jean-Luc Mélenchon et l’Union populaire. L’article 20 de la Constitution désigne le Premier ministre comme responsable de la politique devant la Nation. J’espère voir Jean-Luc Mélenchon et ses ministres en train de décider de la politique de la Nation à la même table qu’Emmanuel Macron.”

Marine Le Pen en meeting à Arras…

La candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, donnera son dernier meeting de campagne, ce jeudi, dans la préfecture du Nord-Pas-de-Calais, au lendemain du débat d’entre-deux-tours qui l’opposera à Emmanuel Macron. Elle n’était arrivée qu’en deuxième position à Arras lors du premier tour de l’élection présidentielle, avec 24% des suffrages, contre 29% pour le président sortant. L’événement commencera à partir de 17h à Artois-Expo, le centre d’exposition et de congrès d’Arras.

”C’est le moment de toute une vie!”

Plusieurs cadres du Rassemblement National invités sur les plateaux de télés ou sur les plateaux de radios parlent du débat organisé ce soir entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron comme un moment décisif. Pour Marine le Pen, donnée à près de 10 points derrière le président sortant, ce moment de télévision est perçu comme l’une des clés pour inverser la tendance.

Le président, par intérim, du Rassemblement National, Jordan Bardella, s’expliquait, cette semaine, sur France2: “Ce sera la confrontation de deux projets. On s’y prépare depuis des mois, ca fait cinq ans que nous travaillons ardemment, c’est le moment de toute une vie! Marine Le Pen a une vraie force, elle, c’est qu’elle sait parler du quotidien des Français.”

Le porte-parole du Rassemblement National, Laurent Jacobelli, s’exprimait, sur France Inter: “Les Français attendent, ce soir, un débat de haut niveau, c’est ce à quoi se prépare Marine Le Pen. J’ai envie de dire qu’elle s’y prépare depuis cinq ans.”

Jordan Bardella: »un débat serein et apaisé »

Toujours sur France2, Jordan Bardella, président, par intérim du rassemblement National et soutien de Marine Le Pen, a donné sur France2 des indications sur l’état d’esprit de Marine Le Pen, à quelques heures du débat d’entre-deux-tours: “Il n’y a pas de stress, mais une forme d’appréhension.”

“La stratégie sera différente d’il y a cinq ans. Peut-être l’erreur qu’on a faite en 2017, c’est de trop vouloir montrer aux Français la brutalité du projet d’Emmanuel Macron. Ce soir, je vous rassure, elle va beaucoup parler d’elle et de la vision qu’elle a pour le pays, non pas pour les cinq prochaines années, mais pour les cinquante prochaines années!”

“Vous empêcher de réfléchir et de choisir”

Dans une vidéo, publiée, cette semaine, sur les réseaux sociaux, Marine Le Pen s’expliquait: “Face aux défis existentiels auxquels notre pays fait face, vous devrez choisir entre deux chemins qui sont très différents: la continuité de cinq ans de délitement de notre Etat et de notre système de protection sociale, d’arrogance technocratique, de fuite en avant migratoire et d’impuissance sur la scène internationale avec Emmanuel Macron, ou le sursaut collectif, la défense de nos services publics et la reconquête de notre souveraineté nationale avec le Rassemblement National.

“J’accuse Emmanuel Macron  de chantage à la peur. La peur comme ressort paralysant, comme moyen désespéré de vous empêcher de réfléchir et de choisir en votre âme et conscience. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que vous n’êtes pas des enfants. Vous êtes un grand peuple, constitué de citoyens libres et éclairés, un peuple mûr, forgé par les épreuves de l’histoire.”

Candidate féministe de ce deuxième tour?

Un sondage Ifop pour Elle, paru ce mercredi, interroge les Françaises sur leur vision du rapport des deux candidats au féminisme et à l’égalité hommes-femmes. Résultat: 49% des femmes sondées estiment que Marine Le Pen est féministe, contre seulement 30% pour Emmanuel Macron.

De plus, 51% des électrices font confiance à la candidate du Rassemblement National pour lutter contre les violences dans l’espace public, contre 34 % pour le président sortant. Alors que ce dernier avait érigé l’égalité hommes-femmes comme grande cause du quinquennat, son bilan semble donc lui faire du tort, là où Marine Le Pen a su faire évoluer son image sur le sujet.

“C’est une gauche qui veut tout interdire”

Cette semaine, sur Europe1, Louis Aliot, maire de Perpignan et soutien de Marine Le Pen, déclarait: “Il y a des gens de gauche, à l’époque, qui défendaient la liberté, la laïcité, la démocratie, la souveraineté du peuple. Aujourd’hui, la gauche que nous avons, c’est une gauche qui veut tout interdire.”

“Il ne faut pas faire confiance à cette gauche-là. La gauche est sectaire et les Français doivent s’en rendre compte, car elle n’est pas capable d’assumer le résultat des urnes, le pouvoir partagé. Elle est dans une vision très marquée de la démocratie.”

Aller au-delà des clivages politiques…

Si la candidate du Rassemblement National remportait le deuxième tour de l’élection présidentielle, son soutien Louis Aliot, maire de Perpignan, affirmait, cette semaine, sur Europe1: “Il y aura, évidemment, des gens de toutes tendances et des gens de Reconquête qui participeront à cette nouvelle majorité présidentielle. Eric Zemmour a dit qu’il ne demandait rien et je ne pense pas qu’il ait pour ambition de devenir ministre de Marine Le Pen. Je souhaite que Marine Le Pen aille au-delà des droites et au-delà des clivages politiques pour réunir plus de 50% des Français.”

“Une porte qui est radicalement fermée”

Ce mercredi, sur BFMTV, Marion Maréchal, vice-présidente exécutive du parti Reconquête! multipliait les appels à une coalition des droites unissant le mouvement d’Eric Zemmour et celui de Marine Le Pen: “Ce qui est un peu surprenant pour l’instant, c’est que l’on a le sentiment qu’il y a une porte qui est radicalement fermée, notamment à l’égard d’Eric Zemmour, par exemple, sur un potentiel gouvernement de Marine Le Pen.”

“Je m’étonne de cette porte fermée à des gens, qui ont appelé à voter pour vous, mais ouverte, à des personnalités comme Arnaud Montebourg, un homme de gauche qui a des positions pro-immigration assez marquées et qui a appelé à voter Emmanuel Macron il y a quelques jours.”

“La boussole idéologique de la droite”

Toujours sur BFMTV, Marion Maréchal, du parti Reconquête!, déclarait: “A propos de mon ralliement à la campagne d’Eric Zemmour, je n’ai aucun regret car c’était un choix de conviction et de cohérence. “Reconquête!” est un jeune mouvement plein d’avenir qui a posé des fondations solides et qui a envie de contribuer à ce qu’il devienne dans les années à venir la boussole idéologique de la droite, qui manque terriblement depuis quelques années. Ce mouvement doit aussi être un pont entre différentes structures et différents électorats, et c’est tout le sens de  cet appel lancé à la droite en vue des législatives.”

“Une coalition des droites et des patriotes”

Dans une tribune, publiée ce mercredi, da,s Le Figaro, Marion Maréchal, Guillaume Peltier et Nicolas Bay, vice-présidents exécutifs du parti Reconquête!, d’Eric Zemmour, déclarent:  “Il faudra être en mesure de construire une majorité présidentielle, autour de Marine Le Pen, ou d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron afin d’éviter qu’il ne dispose des pleins pouvoirs législatifs pour les cinq années à venir.”

“Il serait illusoire de penser que cette majorité puisse être atteinte sans alliances. Par conséquent, nous appelons à une grande coalition des droites et des patriotes, pour ces élections législatives, qui associerait le parti “Reconquête!”, d’Eric Zemmour, le Rassemblement National, tous les candidats Les Républicains ou divers droite qui ne veulent pas devenir les députés supplétifs de la majorité d’Emmanuel Macron, ainsi que Debout la France.”

“Marine Le Pen peut encore gagner”

La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, qui a été nommée, ce mardi, vice-présidente du parti d’Eric Zemmour, a été interrogée, ce mercredi, sur BFMTV sur ce deuxième tour de l’élection présidentielle: “Je pense que Marine le Pen peut encore gagner. C’est la raison pour laquelle j’ai appelé à voter pour elle.”

“Il n’y a pas d’ambiguïté possible face à Emmanuel Macron. Il y a, malgré tout, quelques limites dans la campagne de Marine Le Pen, dans cet entre-deux-tours de la présidentielle, attention à ne pas parler exclusivement aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon comme la campagne en donne le sentiment.”

Pas de fèves dans la galette des rois…

Paul de Vaublanc est juriste. Il a travaillé, pendant des années dans des ministères et il a écrit, en 2011, “Président: mode d’emploi”. Il vient de le rééditer sous le titre “Petit guide insolite du président de la République”. Extraits d’interview parues sur Internet:

“Quand j’étais en fac de droit, je me disais déjà qu’il y avait plein de notions juridiques amusantes, décalées, inconnues à raconter sur la fonction de président de la République. La maquette est vraiment vivante et attrayante. Le livre suit une logique chronologique, en partant de l’histoire de la fonction, jusqu’au décès. Mais on peut tout à fait le lire de manière déstructurée, en picorant et les textes sont courts.”

“La France est un vieux pays et beaucoup d’éléments du droit lié au président de la République sont hérités des rois. C’est, par exemple, pour cette raison, que le chef de l’État est coprince d’Andorre. Plus amusant, depuis 1975 et Valéry Giscard d’Estaing, il n’y a pas de fèves dans la galette des rois servies à l’Élysée, chaque année, par exemple.”

“Tout simplement, parce qu’il n’y a pas de rois à l’Élysée! Moins drôle mais étonnant, il faut savoir qu’il y a environ 50 mariages posthumes, par an, célébrés en France. Seul le président peut autoriser un citoyen à se marier avec un défunt par décret. C’est souvent le cas avec des veuves de militaires décédés en mission. Mais ce n’est pas publié au Journal officiel.”

      Petit guide insolite du président de la République

  Enrick B. Éditions, 14,90 €, 165 pages

Bernard Pace


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