Je m'abonne

La Nuit du Bien Commun fait son Olympia

Ceux que l’on appelle les « mousquetaires du don » et qui sont capable de lever plus de 500 000 euros en une soirée pour financer des associations, en sont, déjà, à la cinquième édition de La Nuit du Bien Commun.

Photo Antoine Bordier

Par Antoine Bordier

Ceux que l’on appelle les « mousquetaires du don » et qui sont capable de lever plus de 500 000 euros en une soirée pour financer des associations, en sont, déjà, à leur cinquième édition. Nom de code : La Nuit du Bien Commun. Ils avaient l’habitude de se réunir une fois par an au théâtre de Mogador. Cette fois-ci, c’est l’Olympia qui leur ouvre grand les bras, ce lundi 15 novembre.

Entretien avec les « mousquetaires du don », que sont Stanislas Billot de Lochner, Pierre-Edouard Stérin et Thibault Farrenq.

Messieurs, vous êtes les co-fondateurs de cet évènement annuel devenu incontournable depuis 5 ans, et, qui se diffuse sur toute la France, et, même en Europe. Pouvez-vous vous présenter rapidement, personnellement et professionnellement ?

Stanislas Billot de Lochner : J’ai 31 ans, je suis marié et père de 2 jeunes enfants. Je suis, par ailleurs, fondateur d’Obole, une start-up d’une petite trentaine de collaborateurs qui oeuvrent au Bien Commun en aidant des associations à collecter des dons pour démultiplier leur impact et financer leurs activités. Au sein d’Obole, j’ai également fondé en septembre Obole Lab, une sorte d’incubateur à projets à impact. Notre but est de lancer ou d’accompagner 10 projets chaque année.

Thibault Farrenq : J’ai 34 ans. Je suis nantais, marié et heureux papa de 4 enfants. Je travaille comme associé au sein d’Obole. J’ai à coeur de soutenir de belles causes caritatives. C’est ce qui nous réunit, je crois.

Pierre-Edouard Stérin : Oui, Thibault a raison. Moi, j’ai 47 ans. Je suis, également, marié, et, j’ai 5 enfants. Je suis entrepreneur et investisseur. J’ai, par exemple, fondé Smartbox.

Au fond de vous, quelles ont été vos motivations pour vous lancer dans une telle aventure ? La France fourmille d’associations dont les projets concrets mettent en valeur le bien commun. Y avait-il un besoin de lancer un tel évènement sur le sujet du bien commun ?

Thibault Farrenq : Notre intuition était de provoquer la rencontre, celle d’entrepreneurs sociaux, qui veulent changer le monde, et, ceux qui peuvent les y aider. Nous avons vu juste. Après 5 ans d’existence, La Nuit du Bien Commun est installée dans le paysage de la philanthropie, et, nous sommes appelés partout en France, également dans quelques villes à l’étranger, pour offrir ce format de soirée de levée de dons. Les acteurs du bien commun avaient besoin d’une soirée pour se rencontrer et s’entraider.

Pierre-Edouard Stérin : L’objectif est clair. Il s’agit d’une part de permettre à de jeunes associations de trouver du financement, et, d’autre part, de développer grâce à un produit original la générosité de nos compatriotes, lors d’une soirée.

Stanislas Billot de Lochner : Mon unique motivation est de servir le bien commun, de l’aide aux plus démunis au rayonnement de la France en passant par la protection de notre environnement ! La Nuit du Bien Commun est, dans ce cadre, un formidable accélérateur pour les projets que nous y présentons. Cela leur offre des moyens financiers, une forte visibilité, mais aussi des soutiens humains, puisque beaucoup d’associations ont été accompagnées par nos donateurs via du bénévolat.

C’est quoi pour vous, exactement, et, sans tomber dans les clichés, votre définition du bien commun ?

Stanislas Billot de Lochner : Je définis le bien commun à la lumière de ma foi chrétienne.  Il vise à rendre accessibles à tous l’eau, la nourriture, le logement, la santé et les conditions matérielles nécessaires à une vie digne. Comme l’éducation, la culture, la formation et l’emploi qui permettent le plein épanouissement. Comme le respect de l’écologie humaine et de l’environnement. Le bien commun est universel, libre et accessible à chacun, prioritairement aux plus démunis. Les besoins sont énormes.

De plus en plus, tout le monde parle du bien commun. Les politiques s’y sont mis, les entrepreneurs, les acteurs, les médias, l’Eglise, etc. Cela veut dire quoi ? Notre monde retrouverait-il le sens des valeurs du partage, de la philanthropie, des autres ?

Pierre-Edouard Stérin : Oui, il y a encore beaucoup de travail, mais, effectivement, c’est une valeur en vogue et c’est une très bonne chose !

Thibault Farrenq : Je citerai les mots de Mgr Louis de Bourbon, Duc d’Anjou, notre Vice-Président, qui a fait un édito la semaine passée. Pour lui, il s’agit de « tendre au bien commun  » pour « dépasser l’égoïsme de la satisfaction individuelle. »

Faisons le bilan de vos cinq ans. Quels sont vos meilleurs souvenirs, vos anecdotes ? Et, parlez-nous de ce qui n’a pas marché. Ce n’est pas facile de lever des fonds associatifs lors d’une soirée dans un théâtre, avec un commissaire-priseur.

Stanislas Billot de Lochner : Non, au contraire, c’est devenu incontournable. Le public aime ce format. Mon meilleur souvenir restera la première édition, nous ne nous attendions absolument pas à un tel engouement. L’ambiance a été extraordinaire. Et j’ai, depuis, revécu la même chose dans toutes les villes où nous avons fait une première édition.

Justement, parlons-en. Vous avez commencé l’année dernière à vous répandre dans plusieurs villes de France, en Belgique et en Suisse. Quelles sont vos ambitions et votre vision ?

Thibault Farrenq : Notre mission est de soutenir le maximum d’associations qui ont besoin de soutien et de notoriété. Nous sommes, donc, loin d’atteindre l’objectif. Chaque département pourrait accueillir une Nuit du Bien Commun, si nous avions suffisamment de relais dans chaque ville !

Pierre-Edouard Stérin : Nous visons la conquête du monde (NDLR : répond-il en rigolant) afin de permettre à un très grand nombre d’associations de se développer, et, à un très grand nombre de donateurs potentiels de les aider.

Pour conclure, parlez-nous de cette 5è édition à l’Olympia. Pourquoi avoir choisi un tel lieu emblématique ? Quel rapport entre le bien commun et le show-biz ? Quelles sont les associations sélectionnées par votre jury ? Y aura-t-il des invités surpris comme Yann Arthus-Bertrand, lors de l’édition de 2019 ? Enfin, vous comptez dépasser le million d’euros ?

Pierre-Edouard Stérin : Après 5 ans dans le superbe théâtre Mogador nous voulions changer de lieu afin de créer de la nouveauté et la direction de l’Olympia nous a très gentiment proposé sa salle.

Stanislas Billot de Lochner : C’est vrai, ce lieu est mythique ! C’est un cadeau exceptionnel, la question ne s’est, donc, pas posée d’y aller ! Les associations sélectionnées sont, comme chaque année, d’un très haut niveau. Vous verrez sur place…Les thématiques sont variées, avec pour la première fois de notre histoire plusieurs projets liés à la culture et au patrimoine. Nous espérons dépasser le million d’euros avec 1200 participants. 

Thibault Farrenq : Oui, nous voulons ce qu’il y a de plus de beau pour nos héros. La notoriété de l’Olympia est à la hauteur de la beauté des actions qui sont portées par nos lauréats. Toute l’année, ils travaillent dans l’ombre. Ce lundi 15 novembre, dès 19h00, ils auront droit à tous les honneurs. Les stars ce seront ces entrepreneurs sociaux. Pour les surprises, je n’en dis pas plus…Le mieux est de venir.

Pour en savoir plus et s’inscrire : La Nuit du Bien Commun

Interview réalisée par Antoine Bordier

Copyright photo A. Bordier


Vous aimez ? Partagez !


Entreprendre est un média indépendant. Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités :

Publiez un commentaire

Offre spéciale Entreprendre

15% de réduction sur votre abonnement

Découvrez nos formules d'abonnement en version Papier & Digital pour retrouver le meilleur d'Entreprendre :

Le premier magazine des entrepreneurs depuis 1984

Une rédaction indépendante

Les secrets de réussite des meilleurs entrepreneurs

Profitez de cette offre exclusive

Je m'abonne