La mort de Mahsa Amini a été le déclencheur d’un mouvement de révolte comme l’Iran ne l’avait encore jamais connu sous l’ère des mollahs. Une étincelle dans un baril de poudre déjà échaudé par le mécontentement de la génération 80[i]. Cette génération a grandi en ligne avec internet et le monde virtuel. Avant le soulèvement actuel, plus de 70 % des enfants de cette génération a eu accès à la toile. Internet les a familiarisés avec les cultures et les pays du monde, étouffant quelque peu l’impact du carcan moyenâgeux des mollahs, régnant sur tous les aspects de la vie, des manuels scolaires à la télévision en passant par le cinéma.
Ces jeunes sont revêches à la censure et expriment facilement leurs sentiments. Ils ont acquis le droit d’expression au sein de la famille et se montrent téméraires et rebelles à la soumission. Ils ne veulent ni s’autocensurer ni enterrer leurs rêves. Grâce à la toile et à ses applications, cette génération a pu ouvrir plusieurs boîtes noires des mensonges du régime. Et cela l’a amenée à découvrir de nombreuses vérités qui ont aiguisé son opposition et son désir de renverser la tyrannie religieuse.
Les boites noires du régime des mollahs
La plus importante de ces boîtes noires a révélé à cette génération le massacre de l’été 1988. Au cours de cet été meurtrier, plus de 30 000 prisonniers politiques, issus à 90% des moudjahidines du peuple (OMPI), ennemis jurés des mollahs, ont été exécutés après des simulacres de procès expédiés en moins de 5 minutes et de 3 questions. La génération “2000“ sait que ce massacre a été ordonné par une fatwa de Khomeiny à la fin de la guerre Iran-Irak pour compenser sa défaite et assurer la survie de son régime. Comme ils savent que les mollahs sont allés jusqu’à détruire des fosses communes afin d’effacer les traces de ce massacre.
Le 26 janvier 2023, le journal d’État Télégramme Khabaristan écrit à cet égard que « la haine accumulée du gouvernement entre 2009 et 2019, ainsi que le projet de nettoyage de l’histoire de l’organisation (CNRI) par la promotion du massacre de 1988, couplés à la propagation de la pauvreté, ont ouvert la porte à leur adhésion [à la résistance]. Dans les pays occidentaux, la présence de la troisième et quatrième génération (2000 et 2010) dans l’organisation est devenue plus tangible ».
Depuis 2013, cette organisation a commencé à créer des unités de résistance et à recruter des jeunes de la génération 2000. Malgré les arrestations généralisées lors de ce soulèvement (on parle de 30 000 interpellations et plus de 750 morts), les unités de résistance ont connu une croissance de 500%. Au cours des dernières années, les UR ont joué un rôle qualitatif dans la diffusion de la culture de la résistance, en particulier parmi la jeune génération, avec leurs activités étendues. Les effets de ces activités, notamment l’incendie et la destruction de photos de Khamenei et de Qassem Soleimani et d’autres symboles du régime, ont été clairement visibles dans les manifestations nationales des derniers mois.
Le même journal d’état affirme qu’actuellement « les éléments de terrain de cette organisation sont des milliers de personnes. » De fait, l’expansion des UR a permis de former des protestations locales et partisanes simultanément dans différentes villes, y compris au cœur des grandes villes, et d’empêcher ainsi la concentration des forces répressives. Plus de 1 500 opérations ont été menées pour ouvrir la voie au soulèvement dans 282 villes du pays. De nombreux centres et symboles gouvernementaux ont été incendiés, et les voies d’approvisionnement de l’ennemi ont été fermées.
Les unités de résistance évoluent sur tous les fronts ; graffitis, actes et actions de rue pendant le soulèvement, pose de bannières et d’affiches ou encore écriture de grands slogans sur les routes. Les jeunes rebelles ont affronté le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), les Bassidjis, les services de renseignement, les forces de police et les pasdarans en civil. Ils ont essuyé toutes sortes de balles, de machettes et de couteaux, et ont été blessés par centaines et arrêtés par milliers.
Au cours de ces 140 jours, ils ont payé un prix lourd et sanglant afin de permettre la poursuite du soulèvement. En fin d’article, le Télégramme Khabaristan écrit : « L’organisation de [Maryam] Radjavi ne doit pas être sous-estimée. En tant qu’observateur, j’ai le sentiment que dans les développements actuels et futurs, ils seront un acteur plus efficace que nous le pensons. Je dirais qu’ils sont l’option la mieux préparée pour prendre le pouvoir, peut-être d’une certaine manière ; Et bien sûr la pire pour nous. Je pense que les Iraniens (le régime) devraient surveiller cet ancien acteur occulté.» Preuve, s’il en était, que l’opposition est armée pour offrir au peuple iranien la première vraie démocratie de son histoire…
Hamid Enayat
[i] Dans le calendrier persan, la génération 80 est l’équivalent des années 2000. Les « 2000 » englobent les personnes nées entre 1995 et 2008.
les moudjahines du peuple et la sorcière Maryam Rajavi qui est à la tete de cette secte d’islamo marxistes sont une organisation terroriste qui est autant conspuée par les iraniens que le régime des mollahs ! PERSONNE NE VEUT DE VOUS !!!