Emmanuel Macron a-t-il raison de continuer à faire comme si tout allait pour le mieux dans nos relations avec notre puissant voisin ? Après les polémiques sur l’avion du futur (SCAF), on apprend que l’Allemagne avait tiré un trait dès 2021 sur l’ambitieux projet de futur avion de patrouille maritime. Un programme franco-allemand, baptisé MAWS, décidé en 2017 et qui devait permettre, dans le cadre de la défense sous-marine, de remplacer par exemple les Atlantique 2 de la Marine française.
Là aussi, Berlin fait malheureusement le choix des Etats-Unis en lieu et place de la coopération européenne en décidant de commander sans concertation à Boeing en 2021 des P-8 Poseidon.
La messe est dite. Et très normalement, la DGA, Direction Générale de l’Armement, vient de mettre en compétition Airbus et Dassault, allouant à chacun près de 11 millions d’euros, afin de concevoir le futur avion de patrouille maritime qui équipera notre marine nationale à partir de 2026.
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Mieux vaut tard que jamais. En industrie comme en géopolitique, le réalisme est vertu cardinale.
Robert Lafont