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Immigration, politique, Zemmour, Pécresse… Philippe de Gaulle dit tout

Entreprendre - Immigration, politique, Zemmour, Pécresse… Philippe de Gaulle dit tout

Il est formidable le fils du Général. À 100 ans passés, celui qui pensait mourir à 18 ans sur un champ de bataille, s’est livré à quelques confidences croustillantes à l’occasion d’un entretien, probablement le dernier, accordé à Charles Jaigu, notre confrère du Figaro magazine. Des déclarations dont la limpidité fulgurante viennent nous rappeler qu’il n’est pas né de nulle part et qu’il n’a pas été éduqué n’importe comment non plus.

Sur le plan historique, Philippe de Gaulle profite de l’occasion pour mettre au clair de manière explicite, et comme il ne l’avait jamais fait jusqu’ici, son rôle éminent, sans doute éclipsé par son nom, dans le combat des forces libres sur les mers et qui n’est pas rien : « Nous étions 200 officiers et 6600 quartiers-maîtres dans la seule promotion de l’Ecole navale qui s’est battue en mer, et nous avons coulé plus d’Allemands que tout le reste de la marine réunie qui comprend 100 000 hommes. » Une efficacité redoutable et qui se passe de commentaires.

Sur l’indépendance de l’Algérie, l’amiral ne prend pas de gants non plus pour venir rappeler « qu’au lieu de parler de crime contre l’humanité, souvenons-nous que  les Français ont beaucoup appris aux Algériens. De la même manière que les Romains quand ils nous ont vaincus, nous apprenant l’état civil, le statut de la femme, l’héritage, les aqueducs, les fortifications, l’art de la guerre. » Un parallèle saisissant …

En revanche, sur le sujet de l’immigration et des visas accordés en nombre depuis les accords d’Evian, le fils du Général demande explicitement bien d’avantage de fermeté et de rigueur : « Il faut prendre les gens dont on a besoin. Cela s’appelle la politique des quotas. Il faut révoquer les accords de libre circulation qui ont été signés après l’indépendance algérienne et dramatiquement aggravés par le regroupement familial. On a une société déstabilisée, composée de gens qui transportent leurs mœurs ici. » Le programme est clair et devrait inspirer nombre de candidats à la magistrature suprême, à commencer par celui d’Emmanuel Macron.

Et de Gaulle de mettre en cause directement certaines mœurs importées qu’il juge incompatibles avec les nôtres.

Et de prendre ainsi clairement position pour l’interdiction de la production de toute viande halal sur notre territoire :  « La France dit que l’on doit tuer les animaux après les avoir étourdis, point final. Notre pays a été fait en deux mille ans et on en respecte les coutumes. » Terminant ses propos par un cinglant : « Celui qui veut quand même de la viande halal, il doit l’importer par La Poste. » Du de Gaulle dans le texte. Des propos qui ne devraient pas tarder à faire réagir et qui devraient conforter ceux tenus par Eric Zemmour tout en prenant soin de prendre quelques distances avec un homme qui, selon ses propres termes, « s’amuse et sème la pagaille, peut-être à la demande d’Emmanuel Macron…». Des propos peu amènes qui démontrent que l’homme de la « Reconquête » a encore du travail à accomplir pour atteindre toute la crédibilité et la respectabilité de tous. Lire à ce sujet le nouveau De Gaulle Magazine lancé par Lafont presse en kiosques.

Avec un peu de recul, on peut s’interroger sur les provocations d’un candidat répondant par un doigt d’honneur sans parler de certaines de ses déclarations intempestives sur Vichy. Autant de saillies médiatiques qui amenuisent la force d’une démarche … Tout cela est à préciser.

Une chose est sûre, l’amiral Philippe de Gaulle ne désarme pas et croit bien en l’avenir et au sursaut français, envoyant d’ailleurs au passage une belle œillade à Valérie Pécresse qui selon lui, « ressusciter la droite ». Un compliment que la candidate des Républicains aux présidentielles a tout de suite repris à son compte. Interrogée par Laurent Ruquier, le 8 janvier dernier, elle s’est félicitée de son soutien en attendant de recevoir officiellement celui de son ancien mentor, un certain Nicolas Sarkozy. Sans tomber dans les jeux politiciens et en demandant « à la justice de ne pas trop se mêler de politique et de ne pas s’occuper des campagnes », Philippe de Gaulle, à plus de 100 ans, fait preuve d’une lucidité sans pareil qui n’est pas sans rappeler certaines heures glorieuses ouvertes pour le pays en 1940 ou en 1958 par son Général de père. Cela fait chaud au cœur. Et on en redemanderait presque …

Lire les « Mémoires  » de Philippe de Gaulle (Bouquins)

Robert LAFONT


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