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Girondins de Bordeaux : François Pinault prêt à s’impliquer dans le projet de reprise !

© S. Plaine / CC-BY-SA-4.0

Cela fait plaisir ! Voir un de nos plus grands entrepreneurs, bâtisseur d’un empire français du luxe, Kering (Gucci, Saint-Laurent, Balanciaga, Boucheron… avec 3,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires), détenu à 40 % par la famille et dirigé aujourd’hui par son fils François-Henri, qui se déclare prêt à aider, à 84 ans, à la constitution d’un pool de repreneurs autour des grands propriétaires du vin, pour reprendre et sauver le club emblématique du football aquitain !

Une telle sollicitude la part du milliardaire breton, déjà propriétaire du Stade Rennais, ne manque pas de panache. Lui qui, dans une lettre adressée au journal L’Equipe et que s’est procurée le site lequotidiendusport.fr, voit dans les Girondins, je cite « un club mythique important pour Bordeaux, son rayonnement, son équilibre, auxquels tous les propriétaires viticoles ne peuvent que s’identifier ». Et d’en appeler solennellement aux monde du vin et aux propriétaires de grands crus pour sauvegarder les Girondins et les développer dans la durée.

Un appel du pied direct aux grands propriétaires de châteaux, de la part de celui qui, acquéreur du prestigieux domaine de Château Latour, ne manque pas de faire de l’effet. La lettre de François Pinault n’aurait pas laissé insensible certains grands noms du secteur viticole local. À commencer par Philippe Casteja, le président du Conseil des propriétaires de grands crus classés, ou Bernard Magrez, Jean Moueix (Chateau Pétrus), voire Thierry Blandinières, l’entreprenant dirigeant du premier groupe coopératif agricole tricolore, In Vivo, qui poursuit à marche forcée le développement de sa filiale de distribution de vins « Cordier » dans le monde entier.

L’appel du milliardaire breton tombe à point nommé pour redonner du lustre à la corbeille de marié du grand club du château du Haillan. Il redonne aussi de quoi sérieusement muscler ou amplifier l’un des deux plans de reprise déjà déposés sur le bureau du mandataire ad hoc, Frédéric Abitbol, chargé, par le Tribunal de commerce, de trouver une solution financière pour la reprise du club. L’une émane de l’homme d’affaires Pascal Rigo, qui a bâti sa fortune aux États-Unis avec une chaîne de boulangeries à la française « La Boulange », revendue en 2012 à Starbucks pour 120 millions d’euros, avant de relancer dans le Sud-Ouest, la chaîne « La Ptite Boulangerie ». L’autre projet est porté par l’entrepreneur franco-suisse, Bruno Fievet, 51 ans, à la tête d’un important cabinet de gestion de fortune, The Kay, qui lorgne sur le club Marine et Blanc, depuis plusieurs années, sans exclure que les deux repreneurs puissent se rejoindre et s’accorder dans un projet commun.

Mais l’irruption des grands propriétaires de domaines viticoles pourrait changer la donne et donner plus d’ampleur à la relance du club de Marius Tresor, Alain Giresse, Jean Tigana et Didier Couécou. Bien entendu, l’assurance de pouvoir rester en Ligue 1 la saison prochaine, ce qui n’est pas fait à ce jour, compterait également de tout son poids pour faciliter l’avènement d’une solution financière pérenne. On parle d’une somme évaluée à 70 millions d’euros pour pouvoir racheter toutes les dettes. Une chose est sûre, l’impact médiatique, dans cette époque de mondialisation accélérée du marché du vin, ne devrait pas laisser de marbre les principaux acteurs de la filière viticole. D’autant plus que le marché n’est pas à son summum en ce moment, sans parler du gel qui aurait détruit un tiers de la récolte. Mais n’est-ce pas précisément quand c’est difficile que se présentent les meilleures opportunités ? Merci à François Pinault d’avoir, une fois encore, flairé le bon coup ! C’est à cela que l’on reconnaît les grands entrepreneurs.


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