La subvention de 2,5 millions d’euros accordée généreusement par la municipalité de Strasbourg à la construction de la plus grande mosquée d’Europe (Evyub Sultan dans le quartier de la Meinau non loin du stade du Racing) est non seulement contestable sur son principe compte tenu de l’affiliation de ses promoteurs, l’association Miili Gorus…
Cette organisation islamique, n’a t’elle pas largement partie liée avec le gouvernement turc d’Erdogan dont elle tire une partie de ses financements et, phénomène aggravant, ne refuse-t-elle pas non plus de signer la charte de l’islam du Conseil Français du Culte Musulman et de se soumettre ainsi sans ambiguïté aux principes républicains. On apprend maintenant que cette décision de financement est même illégale.
Selon deux éminents juristes, en l’occurrence, Jean-Eric Shoettl, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, et Pierre Steinmetz, ancien membre dudit Conseil constitutionnel : « le régime concordataire (tel que pratiqué en Alsace) ne concerne que les quatre cultes reconnus (catholique, réformé, luthérien et israélite) ne peut être étendu : il n’est donc pas possible de subventionner le culte musulman ou les églises évangélistes.“ (Le Figaro du 30/3/2021).
Voilà pourquoi la décision de maintien de la subvention, telle que confirmée le 29 mars malgré les controverses par la maire de Strasbourg, l’élue écologiste Jeanne Barseghian après une réunion de dialogue des groupes politiques de la municipalité organisée à la demande de l’ ancienne ministre, Catherine Trautmann, apparaît non seulement dangereuse du point de vue de l’ingérence d’un pays étranger et aussi illégale du point de vue constitutionnel. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin dispose donc bien des moyens juridiques de s’y opposer. Et il n’a pas tardé, pour se faire, à demander au préfet du Bas-Rhin, Madame Josiane Chevalier, de soumettre cette décision au tribunal administratif.
Nul doute qu’une décision d’annulation de la subvention marquerait un coup d’arrêt face à la montée de l’islamisme et du fondamentalisme dans notre pays, sans même parler de celle de l’islamopho-gauchisme. Ce qui est aussi un autre sujet
Gérard Meftah