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Et si NUPES remportait les élections ? Le Journal des Législatives du 06/05

Ait Adjedjou Karim/ABACA

Sondage: la gauche largement en tête au premier tour…

D’après un sondage de Cluster 17, publié ce jeudi, 34% des Français interrogés ont l’intention de voter pour la NUPES (Nouvelle Alliance Populaire Ecologique et Sociale), l’alliance des quatre principales forces de gauche (La France Insoumise, Europe-Ecologie-Les-Verts, le Parti Socialiste et le Parti Communiste), au premier tour des élections législatives.

En deuxième position, la confédération Ensemble, autour d’Emmanuel Macron, récolte 24,5% d’intentions de vote. Derrière, le Rassemblement National serait à 19,5% d’intentions de vote, Les Républicains et leurs alliés, à 8% et Reconquête!, à 5%. Enfin, 2% des interrogés déclarent leur intention de voter pour un candidat régionaliste.

Ces sondages, en pourcentages d’intentions de vote, au premier tour des élections législatives, sont à prendre avec précaution. En effet, de nombreuses composantes sont à prendre en considération: le poids des partis incrustés dans leurs territoires, les personnalités politiques estimées sur le plan local, les rapprochements politiques dans les circonscriptions et le mode de scrutin, majoritaire à deux tours, où la répartition des sièges, au deuxième tour, peut être complètement différente du premier tour.

Un appel aux sociaux-démocrates!

Ce vendredi, sur BFMTV, Stanislas Guérini, le délégué général de La République en Marche s’est réjoui de la création de la confédération Ensemble, qui regroupe La République en Marche (rebaptisé Renaissance), le MoDem et Horizons.

Un rassemblement large qui, selon lui: “permettrait à ceux qui veulent, aujourd’hui, rallier le président de la République mais qui ne sont pas autant à l’aise à rejoindre, soit La République en Marche, soit le MoDem ou soit Horizons, de trouver leur place”.

Ainsi, “il appelle les sociaux-démocrates qui étaient sincèrement convaincus de ce qu’a porté, pendant des années, le Parti Socialiste à rejoindre le camp présidentiel”, explique-t-il.

“Quand je vois que le Parti Socialiste a abandonné, tout simplement l’ambition d’être un parti de gouvernement, a renié ses convictions pour quelques circonscriptions, alors je dis “rejoignez-nous” aux sociaux-démocrates.”

Qui sont les 187 premiers candidats “Ensemble”?

Depuis ce jeudi, la bannière commune derrière laquelle se rassemblent les partis de la majorité présidentielle, Ensemble, a dévoilé ses 187 premières investitures pour les élections législatives. Parmi ces premiers noms, la parité est presque parfaitement respectée: 94 femmes, 93 hommes.

Concernant leur parcours, on compte 101 députés sortants, 86 nouveaux candidats, mais aussi, 43 élus locaux et 43 personnes directement issues de la société civile. Les candidats ont entre 27 et 77 ans, pour une moyenne d’âge de 49 ans. Restent plusieurs centaines de noms à découvrir.

Éric Woerth sera bien candidat “Renaissance”

Une première liste des candidats investis pour les élections législatives a été dévoilée par Renaissance (ex-LREM), ce jeudi. En plus de certains ministres du gouvernement, l’ex-Les Républicains, Éric Woerth, le secrétaire d’État aux retraites, Laurent Pietraszewski, l’ancien président des jeunes UMP, Benjamin Haddad, ou encore la journaliste Zineb El Rhazoui seront candidats pour les élections législatives.

Des députés “Les Républicains” avec Macron

Après “l’appel” lancé, dans l’entre-deux-tours, par Nicolas Sarkozy, pour une union des Républicains avec le parti de la majorité présidentielle, les candidats ne se bousculent pas. Selon les informations du journal Le Figaro, moins d’une dizaine de députés Les Républicains sortants brigueront un nouveau mandat avec la majorité présidentielle, pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains.

“L’accord LFI-PS, c’est du pain bénit pour nous!”

Après la validation de l’accord entre La France Insoumise et le Parti Socialiste, il y a eu de nombreux remous au sein du parti, mais qui semble être bien accueilli dans la majorité présidentielle. “L’accord LFI-PS, c’est du pain bénit pour nous! La réalité, c’est qu’il y en a plein, au Parti Socialiste, qui préfèrent mourir que d’aller voter La France Insoumise. Et ça, électoralement ça peut se sentir”, a assuré, ce jeudi, un conseiller de l’exécutif au journal Le Parisien.

“Cette alliance baroque et déséquilibrée”

Au lendemain de la validation de l’accord entre le Parti Socialiste et La France Insoumise, pour les élections législatives, Olivier Véran, ministre de la santé, se rappelle à ses origines socialistes et appelle, dans communiqué publié ce vendredi, “ses anciens camarades” à suivre son exemple: “Je fais appel à vos convictions, parce que je les connaîs, pour beaucoup, je les partage, et je sais qu’elles ne sont pas solubles dans ce pacte improbable, dans cette alliance baroque et déséquilibrée”.

“Ce n’est pas vous qui quittez le Parti Socialiste, c’est lui qui vient de vous quitter”, écrit-il. Pour Olivier Véran, l’accord signé pour les législatives est “un affront aux électeurs de gauche intransigeants sur la laïcité et les valeurs républicaines”. Il l’affirme: “Les combats que nous avons menés ensemble, c’est au sein de la majorité présidentielle que vous pourrez les porter demain.”

Pour Aurore Berger, Jean-Luc Mélenchon est “dangereux”

Sur CNews, ce vendredi, la députée La République en Marche a vivement critiqué Jean-Luc Mélenchon, qu’elle considère comme “dangereux” sur deux plans: d’abord “sur le plan économique, où il porte un projet dont il sait pertinemment qu’il ne pourra pas être tenu, en termes de dépenses publiques, de risques d’implosion économique pour le pays”, mais aussi “d’un point de vue républicain, on le voit dans les candidats qu’il est en train d’investir”. Elle fait référence à Taha Bouhafs, candidat condamné pour injure raciste, investi par La France Insoumise, à Vénissieux pour les élections législatives.

“Personne n’a eu à renoncer à ce qu’il est”

Sur Europe1, ce vendredi, Marc Fesneau, le ministre chargé des relations avec le Parlement, se félicite à propos de la construction d’une confédération Ensemble, avec le Modem et Horizons: “Les discussions se sont passées tranquillement”. 

Il ajoute que “personne n’a eu à renoncer à ce qu’il est.” Il appelle désormais de ses voeux “une majorité présidentielle solide” à l’issue des élections législatives, car il craint “l’opposition d’obstruction” de La France Insoumise et de ses nouveaux alliés.

Alors qu’il était interrogé sur la volonté de certaines personnalités de la droite de rejoindre Emmanuel Macron, Marc Fesneau “assure que cela se fera si ces personnes rejoignent la majorité présidentielle de manière claire”.

Peut-être la future Première ministre?

Ce jeudi, la présidente Les Républicains de la région Pays de la Loire, a écrit, dans un communiqué: “Si Emmanuel Macron est du côté du courage, de la volonté et de la raison, alors je le soutiendrais, sans état d’âme”. Elle est pressentie pour être nommée, par Emmanuel Macron, à Matignon, à la place de Jean Castex.

Clément Beaune sera candidat aux législatives

 Ce jeudi soir, sur Twitter, Clément Beaune, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, s’est réjoui  de cette investiture: “Je suis fier de me présenter aux élections législatives dans la 7ème circonscription de Paris, pour défendre l’Europe, l’écologie et nos services publics, pour agir, ensemble, aux côtés du président de la République; Emmanuel Macron”. Cette circonscription se situe entre le 4ème, le 11èmee et le 12ème arrondissement de Paris.

Emmanuelle Wargon candidate aux législatives

La ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon, de La République en Marche, va se présenter, dans le Val-de-Marne, contre le député Les Républicains sortant, Michel Herbillon. Un choix lié au président de la République “qui a besoin d’une majorité”. “Il a fait sa part lors de l’élection présidentielle, à nous, maintenant, d’aller mener la bataille des législatives. C’est la raison pour laquelle je le fais dans une circonscription de conquête”, a-t-elle affirmé au journal Le Figaro.

Une candidature dissidente face à Manuel Valls…

Cette semaine, l’annonce de l’investiture de Manuel Valls, dans la 5ème circonscription des Français de l’étranger avait fait vivement réagir le député en place dans cette circonscription, Stéphane Vojetta, adhérent de La République en Marche, qui avait bien l’intention de se présenter à sa réélection.

Ce jeudi soir, après la confirmation de l’investiture de Manuel Valls, l’ancien Premier ministre socialiste de François Hollande, Stéphane Vojetta a fait savoir, sur Twitter, qu’il ne renonçait pas à sa candidature:

“L’investiture de M. Valls, dans la circonscription dont je suis député La République en Marche, va à l’encontre de mes valeurs. Je serais, donc, candidat à ma propre succession, mais toujours en soutien d’Emmanuel Macron. Bonne chance aux autres candidats investis”. Cette circonscription regroupe les Français résidant en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco.

Encore un candidat qui se maintient…

Le maire de Ploemeur, Ronan Loas, membre du parti Horizons d’Edouard Philippe, avait annoncé sa candidature pour les élections législatives dans la 5ème circonscription du Morbihan. Alors que l’investigation officielle de la majorité présidentielle n’était pas encore connue pour ce département, l’élu

Il a diffusé un communiqué, ce jeudi soir, indiquant que la candidate choisie était l’universitaire Lysiane Métayer. Une décision que désapprouve Ronan Loas: “Le choix a donc été fait, par Paris, d’investir une candidate poussée par un député sortant considéré par tous comme défaillant et absent”.

“Par conséquent, après voir consulté mes soutiens comme les acteurs du territoire, maires et élus locaux, je maintiens ma candidature que je n’avais jamais conditionnée à un quelconque feu vert parisien”, indique l’édile.

Un candidat LREM craint un “parachutagee…

La journaliste Zineb El Rhazoui est pressentie pour être investie candidate dans la 9ème circonscription des Français de l’étranger par La République en Marche. Mais l’actuel député LREM de cette circonscription, Ahmed Eddarraz, n’entend pas se laisser faire. “Les Français établis sur cette circonscription méritent mieux que d’être considérés, par les ambitieux, comme un marchepied”, a-t-il affirmé dans un communiqué.

Le parti “Les Républicains” lance sa campagne…

C’est ce samedi, à 14h, que se réunira le Conseil national du parti Les Républicains, qui lancera officiellement la campagne pour les élections législatives de juin prochain. Après les 4,78% de Valérie Pécresse, au premier tour de l’élection présidentielle, le parti joue sa survie lors de ces législatives. Or, plusieurs de ses membres pourraient être tentés de rejoindre la majorité présidentielle. Pour éviter ces fuites, les candidats qui seront investis par Les Républicains devront signer une charte affirmant leur indépendance politique vis-à-vis de tout autre formation.

Qui sont les candidats “Les Républicains”?

La campagne, pour les élections législatives, va être lancée, demain, pour Les Républicains. Parmi les députés qui seront candidats à leur propre réélection, on compte le finaliste de la primaire de décembre 2021, Eric Ciotti; également le secrétaire général du parti, Aurélien Pradié, la vice-présidente de l’Assemblée Nationale, Annie Genevard, ou encore le vice-président du parti et président du groupe Les Républicains à l’Assemblée Nationale, Damien Abad, à qui l’on prête toutefois des intentions de rejoindre la majorité présidentielle. A l’inverse, le président des Républicains, Christian Jacob, ne rempilera pas. Parmi les nouveaux, Philippe Juvin, ancien candidat à la primaire du parti.

Charles Consigny candidat pour “Les Républicains”

Ce jeudi, d’après le journal Le Figaro, l’avocat Charles Consigny a été investi candidat Les Républicains dans la 4ème circonscription des Yvelines. Déjà présent dans la campagne de Valérie Pécresse aux élections présidentielles, il se dit “prêt à mener ce combat”. “Il y a besoin de pluralisme à l’Assemblée”, a-t-il affirmé. “Nous devons aider Emmanuel Macron à faire un quinquennat qui fonctionne, pour le pays, en le poussant à aller dans le sens des idées de la droite. Je serais un député libre de critiquer, de soutenir, de dire quand c’est bien et d’encourager à aller plus loin”, a-t-il assuré.

Des candidats LR renoncent à leur candidature

Après l’échec de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle, plusieurs candidats Les Républicains ont préféré retirer leur candidature pour les élections législatives. C’est le cas de Soizic Perrault, investie en février dernier, dans le Morbihan, qui a estimé que “cela n’avait pas de sens de s’engager dans cette élection” en invoquant “un souci de crédibilité”. “J’ai défendu un projet qui a fait moins de 5%”, a-t-elle déclaré.

Jean-Luc Mélenchon au JT de 20h de “France2”…

Ce jeudi soir, sur France2, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, déjà en campagne pour les élections législatives, répondra aux questions du journaliste Thomas Sotto. Il s’exprimera, notamment, sur la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), l’alliance de son mouvement, pour les élections législatives, avec les trois principales autres forces de gauche, les Ecologistes, les Socialistes et les Communistes. Le Parti Socialiste a validé, ce jeudi soir, en Conseil national l’accord conclu, ce mercredi, avec La France Insoumise, après plusieurs jours de négociations.

Première convention pour la “Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale”

C’est demain, samedi 7 mai,  un peu plus d’un mois avant le premier tour des élections législatives, que les quatre principales forces de gauche, qui sont parvenues à s’unir sous une bannière commune, la NUPES (ndlr: Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) investiront tous leurs candidats lors d’une convention commune, à partir de 14h, à Aubervilliers, en banlieue parisienne. Des représentants de tous les partis membres de l’alliance seront présents. Le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, y tiendra un discours à 16h30. La convention sera à suivre en direct sur les réseaux sociaux.

Le programme de la NUPES dévoilé avant mercredi prochain…

Le négociateur en chef de La France Insoumise dans cette nouvelle alliance, Manuel Bompard, a fixé au mercredi 11 mai, comme date à laquelle, “au plus tard”, le programme commun des quatre forces de gauche, la NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), serait connu.

Ce vendredi, sur RMC, Manuel Bompard expliquait que, pour l’instant, chaque parti s’était mis d’accord, avec La France Insoumise, “sur des marqueurs programmatiques, comme la retraite à 60 ans, le blocage des prix pour les produits de première nécessité, la planification écologique, la VIème République”.

Il rappelle le but fixé, il y a quelques semaines, par Jean-Luc Mélenchon: “L’objectif n’est pas de témoigner, de constituer le premier groupe d’opposition. L’objectif, c’est d’être majoritaire à l’Assemblée Nationale.”

Le “Parti Socialiste” valide l’accord avec “La France Insoumise”

Ce jeudi soir, très tard dans la nuit, après quatre heures de discussions, les presque 300 militants de toutes les fédérations du Parti Socialiste sont passés au vote. L’accord avec La France Insoumise pour les élections législatives a finalement été validé avec 167 voix pour, 101 voix contre et 24 abstentions.

Les candidats du Parti Socialiste seront soutenus par La France Insoumise, Europe-Ecologie-Les-Verts et le Parti Communiste. Les quatre formations de l’Union Populaire Ecologique et Sociale se sont mis d’accord sur une répartition des 577 circonscriptions, afin de ne présenter qu’un seul candidat dans chaque circonscription: Europe-Ecologie-Les-Verts en a 100, le Parti Socialiste en a 70, le Parti Communiste en a 50 et les 357 autres sont pour La France Insoumise.

“C’est un rassemblement historique!”

Depuis la semaine dernière, dans les discussions pour les élections législatives, face à La France Insoumise, Pierre Jouvet était le négociateur en chef des Socialistes.

Après de longues journées de négociations, il a encore dû défendre et justifier l’accord trouvé ligne par ligne, ce jeudi soir, devant le Conseil national de son parti. Finalement, l’accord a été validé.

Ce vendredi, sur France Info, Pierre Jouvet se dit “soulagé”: “C’est un rassemblement historique! Ce que nous sommes en train de construire est une grande espérance dans le pays. Les Françaises et les Français désespéraient de cette désunion”, déclarait-t-il.

“De côté, les égos individuels pour l’intérêt collectif.”

Sur France Info, ce vendredi, Pierre Jouvet, le négociateur en chef des Socialistes avec La France Insoumise, a répondu à la question de savoir pourquoi la gauche ne s’est-elle pas unie avant l’élection présidentielle: “le système de la Vème République est enkysté avec cette candidature à la présidence de la République où chacun veut croire en son destin”, précise-t-il.

“Je trouve que les égos individuels ont souvent pris le dessus sur l’intérêt collectif. Et je suis très heureux que les Socialistes, les Ecologistes et les Communistes aient fait ce pas et que nous nous retrouvions tous à travers cette Nouvelle Union Populaires Ecologique et Sociale. Nous avons mis, de côté, les égos individuels, pour l’intérêt collectif. C’est une bonne nouvelle et je crois que ça rend la politique vraiment plus belle”, explique-t-il.

“A gauche, il y a plus de convergences que de divergences”

Ce vendredi, interrogé sur France Info, le négociateur en chef du Parti Socialiste répond aux critiques faites par une partie de son camp à propos de l’accord avec La France Insoumise: “Je ne sais pas en quoi nous renierions nos valeurs. Est-ce que nous allons nous déchirer sur l’union de la gauche, qui est l’héritage de François Mitterrand? Sur la retraite à 60 ans, qui a été une des plus belles conquêtes des socialistes?”

Sur l’Europe, sujet épineux des négociations avec La France Insoumise, Pierre Jouvet déclare: “Oui, nous avons des divergences, mais nous avons aussi des convergences. Quelles sont-elles? De dire simplement que cette Europe ne va pas et que nous devons réorienter le cours de l’Europe”. Pour le socialiste: “à gauche, si des gens pensent encore que des gauches sont irréconciliables, aujourd’hui, nous leur montrons que ce n’est pas le cas.”

“Les candidats socialistes dissidents seront exclus”

Ce jeudi soir, alors que le Premier secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure se réjouissait de la conclusion d’un accord pour l’alliance de la gauche, à l’instar des figures de La France Insoumise, comme le député Adrien Quatennens, des ténors socialistes ont dénoncé “la disparition” du parti de gauche, dans certains territoires, à cause de cette alliance avec La France Insoumise.

Plusieurs élus locaux ont annoncé qu’ils présenteront des candidats socialistes face à l’alliance de la gauche. Ils ont maintenu leur position malgré la promesse d’Oliver Faure prononcée, ce jeudi soir: “Les statuts du Parti Socialiste sont très clairs: s’il y a des candidats en dissidence, ils seront exclus ».

“Bravo à ceux qui ont travaillé à cet accord historique”

Ce vendredi, sur Twitter, l’euro-député Nouvelle Donne, allié au Parti Socialiste au Parlement européen, se réjouit de l’aboutissement des négociations entre les quatre partis de gauche, en vue des élections législatives. “Bravo Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, Julien Bayou, Olivier Faure, Fabien Roussel et toutes celles et ceux qui ont travaillé pour cet accord historique. Ça fait quatre ans (2018, Assises de l’écologie et des solidarités) que Nouvelle Donne travaille avec d’autres pour le rassemblement”, écrit Pierre Larrouturou.

“Certains Socialistes doivent se demander où est leur camp?”

Ce vendredi, sur Public-Sénat, Pierre Larrouturou, le président du département de Seine-Saint-Denis, membre du bureau national du Parti Socialiste, a réagi à l’accord conclu avec La France Insoumise, pour les élections législatives.

Interrogé sur les opposants à cet accord, parmi lesquels François Hollande, Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Stéphane Le Foll et Carole Delga, il a répliqué: “C’est à eux de se demander où est leur camp. Est-ce que c’est le camp de la gauche? La gauche, c’est d’abord répondre aux aspirations des catégories populaires et de la jeunesse.”

François Hollande s’exprimera la semaine prochaine…

Ce vendredi, c’est plusieurs proches de l’ancien président de la République, François Hollande, qui ont indiqué, à France Info, que ce dernier s’exprimerait en début de semaine prochaine, “peut-être lundi, lors d’une matinale radio”.

Il devrait s’exprimer sur l’accord conclu pour les élections législatives, entre La France Insoumise et le Parti Socialiste: l’accord, validé hier en Conseil national, a été copieusement critiqué par François Hollande, pendant les négociations.

Son ancien Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur la même ligne, a annoncé son départ du Parti Socialiste, ce jeudi. François Hollande l’imitera-t-il? Ou annoncera-t-il sa propre candidature aux élections législatives, lui qui n’avait pas exclu de se présenter. Pour l’heure, toutes les hypothèses sont permises.

Une nouvelle candidature dissidente…

Ce jeudi, d’après le journal Sud-Ouest, l’investiture du député socialiste des Pyrénées-Atlantiques, David Habib, ne fait pas partie de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Seulement, il fera, malgré tout, campagne pour briguer un nouveau mandat dans cette circonscription, malgré l’accord de principe conclu ce jeudi soir.

Des Socialistes dissidents de la NUPES…

Ce jeudi, Kléber Mesquida, le président socialiste du Conseil départemental de l’Hérault, déclarait, à l’AFP: “Comment le Parti Socialiste peut-il se coucher dans un accord avec La France insoumise?”

Le problème, c’est surtout que, dans ce département, l’accord passé entre La France Insoumise et le Parti Socialiste ne prévoit pas une seule circonscription pour un candidat socialiste.

Ce mercredi, des figures de la majorité départementale socialiste se sont réunies près de Montpellier pour présenter les candidats de la “majorité solidaire et écologique”, des socialistes dissidents de la NUPES (ndlr: Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), qui se présenteront aux législatives dans trois circonscriptions du département.

“L’accord va permettre de faire élire un maximum de députés”

L’ancienne ministre de la famille de François Hollande, Laurence Rossignol, a estimé que l’accord conclu entre La France Insoumise et le Parti Socialiste “n’est pas un contrat de gouvernement”. “Nous y trouvons notre compte. Combien aurions-nous de députés si nos candidats étaient seuls, face aux candidats de l’Union?”, a-t-elle questionné, rapporte le journal Libération.

Se qualifier, au deuxième tour, dans 4 circonscriptions sur 5

Ce vendredi, à partir des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, un journaliste de France Info a estimé le nombre de circonscriptions que pouvait espérer chaque bloc politique au soir du premier tour des élections législatives.

Résultat: la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale, grand symbole de l’alliance des gauches, serait qualifiée au deuxième tour des législatives dans 471 circonscriptions, soit plus de quatre sur cinq.

La confédération Ensemble, regroupant La République en Marche, le MoDem et Horizons, serait qualifié dans 448 circonscriptions. Le Rassemblement National, enfin, serait qualifié  dans 296 circonscriptions, et Les Républicains et Reconquête!, seulement dans une circonscription chacun.

A noter que l’alliance de la gauche change vraiment la donne: seule, La France insoumise ne se qualifierait que dans 261 circonscriptions, toujours en se basant sur les résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Des estimations à prendre avec des pincettes, d’autant que l’abstention jouera un rôle déterminant dans le scrutin législatif.

“Les éléphants, ça se trompe énormément!”

Sur France2, ce vendredi, la député européenne La France Insoumise, Manon Aubry, s’est dite “satisfaite” de l’accord de la gauche et de la formation de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale. Elle apparaît agréablement surprise par la rapidité avec laquelle la coalition s’est formée, elle qui ne pensait pas que cela irait “si vite et si fort”. Saluant “un nouveau Parti Socialiste” elle juge, au sujet des socialistes défavorables à l’accord, comme François Hollande ou Bernard Cazeneuve, que “les éléphants, ça se trompe énormément!”. Manon Aubry rejoint Olivier Faure sur les éventuels candidats dissidents et indique que chaque parti a la responsabilité de les exclure des formations politiques.

“Cette alliance nous permet d’envisager la victoire”

Ce vendredi, sur Twitter, le secrétaire national d’Europe-Ecologie-Les Verts,   Julien Bayou, un des faiseurs de l’accord entre La France Insoumise et les écologistes, première alliance à gauche, salue le ralliement officiel du Parti Socialiste à la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale et surtout 25 ans après la dernière union. Il estime que “cette alliance nous permet d’envisager la victoire, en juin prochain”.

“C’est historique et un peu émouvant”

La candidate malheureuse de la primaire écologiste, Sandrine Rousseau, n’a pas caché, pendant toutes les négociations entre les partis, l’enthousiasme que suscitait, chez elle, la perspective d’une alliance des principales forces de gauche pour les élections législatives.

Au lendemain de la validation de l’accord par le Conseil national du Parti Socialiste, Sandrine Rousseau, sur Twitter, salue cette alliance: “Avec le PS qui rejoint la NUPES (ndlr: Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), la gauche écologiste et sociale est au complet et prête pour l’alternance. Et c’est historique et un peu émouvant, il faut le reconnaître.” Sandrine Rousseau sera candidate pour les élections législatives dans la 9ème circonscription de Paris.

Le Parti Radical de Gauche “tend la main à tous les candidats”

Ce vendredi, dans un communiqué, le Parti Radical de Gauche, qui n’a pas souhaité négocier d’accord avec La France Insoumise, propose une bannière commune alternative “à tous les candidats de la gauche libre”, c’est-à-dire, la gauche qui n’est pas engagée dans la NUPES (ndlr: Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale).

Le nom de la bannière proposée par le PRG est “La gauche au réel” (réel pour Républicaine, Ecologiste, Européenne, Laïque). Pour le PRG, la NUPES “piétine les valeurs républicaines, laïques, universalistes et pro-européennes qui fondent la gauche”.

Le communiqué indique que le PRG apportera son soutien à tous les candidats de gauche dissidents à l’alliance autour de La France Insoumise: il annonce d’ors et déjà soutenir Michèle Picard, candidate communiste dissidente qui se présentera à Vénissieux (Rhône) face au candidat controversé de La France Insoumise, Taha Bouhafs.

Le NPA de Poutou ne rejoint pas la NUPES…

Dans un communiqué publié, ce jeudi soir, le Nouveau Parti Anticapitaliste de Philippe Poutou explique: “Nous aurions pu nous mettre d’accord avec La France Insoumise, Europe Ecologie-Les-Verts et le Parti Communiste mais nous ne pouvons valider un tel accord incluant le Parti Socialiste et sur la base des propositions qui nous ont été faites”.

Le NPA déplore que La France Insoumise ne leur ait proposé aucune circonscription gagnable, pas même à Philippe Poutou, qui aurait pu avoir des chances, en Gironde, où il est élu au conseil municipal de Bordeaux.

“En tout état de cause, nous appellerons à voter et soutiendrons, y compris de façon militante, les candidats de gauche de rupture de la NUPES (ndlr: Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale), face auxquels nous ne présenterons pas de candidat.e.s”, déclare le communiqué.

Mais “dans d’autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherchera, face à des candidats labellisés NUPES, incarnant une continuité avec le social-libéralisme, à faire entendre une alternative.”

Jordan Bardella aux électeurs de Zemmour: “Venez avec nous!”

Ce vendredi encore, sur BFMTV, Jordan Bardella, le président, par intérim, du Rassemblement National, le répète toujours: “le Rassemblement National n’a pas besoin du parti d’Eric Zemmour pour les élections législatives.

“Nous avons regardé la carte électorale. Marine Le Pen est arrivée devant Eric Zemmour dans 96% des circonscriptions”, remarque-t-il. Pour Jordan Bardella: “Eric Zemmour a été un obstacle pendant l’élection présidentielle”.

“Les Français savent qu’Eric Zemmour, pendant huit mois, a tout fait pour essayer de tuer le Rassemblement National, quitte même à faire qualifier Jean-Luc Mélenchon au second tour à notre place”, précise-t-il. Le président, par intérim, du Rassemblement National s’adresse, alors, aux électeurs de Reconquête!: “Venez avec nous!”

“La seule opposition pour les élections législatives”

Sur BFMTV, ce vendredi, Jordan Bardella, le président, par intérim, du Rassemblement National, annonce: “Mélenchon, premier opposant, c’est une fable”. Pour lui, “Monsieur Mélenchon a fait élire Emmanuel Macron. Il lui a apporté son soutien et ses voix, au second tour. Il a appelé à voter pour lui et il s’allie, avec des partis, le Parti Socialiste, les Verts, qui ont ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron. Donc on ne peut pas être l’opposant de la personne qu’on a précisément fait élire”, ajoute-t-il.

Conclusion du président, par intérim, du Rassemblement National: “Les Français voient bien que la seule opposition qui peut, pendant cinq ans, les défendre à l’Assemblée Nationale, défendre leurs préoccupations, parler du pouvoir d’achat, lutter contre l’immigration massive, ce sont les députés du Rassemblement National.”

Laurent Jacobelli candidat aux législatives…

Le porte-parole de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, Laurent Jacobelli, a annoncé, ce jeudi, qu’il se présentait, pour le Rassemblement National, aux élections législatives à Hayange (Moselle). L’ancien militant de Debout la France avait déjà été candidat aux législatives de 2017, dans la dixième circonscription des Bouches-du-Rhône.

Eric Zemmour prépare déjà les européennes…

A un plus d’un mois des élections législatives, Eric Zemmour n’a pas encore décidé s’il se présenterait, mais déjà, à Reconquête!, on anticipe la défaite… et les élections suivantes.

D’après les informations du magazine Le Point, le tout jeune parti est déjà tourné vers les européennes: « Le Rassemblement National nous a fermé la porte des législatives, on passera par la fenêtre des européennes”, confie un lieutenant de Reconquête!.

Cette même source, qui s’attend à “une tôle aux législatives”, parle même d’un agenda déjà défini en vue du scrutin européen de 2024: “Vers septembre 2023, on se met à fond sur le programme et on fait campagne. Début 2024, on pourra peut-être déjà investir quelques candidats. Notre liste est déjà prête, en réalité. Zemmour en tête de liste, Knafo juste derrière et les autres vice-présidents suivent!”

Bernard Pace


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