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Engie-Suez-Veolia : salmigondis aux relents nauséabonds

Ajoutons à ces trois entités, des fonds d’investissement, tels Meridiam et Ardian qui veulent tirer de substantiels bénéfices d’une affaire qui leur tombe toute cuite dans l’escarcelle, quelques lobbys affairistes et affairés, des gens qui règlent de vieux comptes sans se préoccuper de l’avenir de l’industrie française Henri Proglio qui, malgré sa retraite chapeau de 700 000 euros que lui verse Veolia ne cesse d’attaquer A.Frérot PdG cette entreprise, le même H. Proglio contre A. Lauvergeon passée de Areva totalement détruite, au Conseil d’administration de Engie, en cours de destruction, et puis il y a des représentants de l’État qui jouent un jeu bizarre, très éloigné de la défense des intérêts français.

D’abord, il y a le ministre de l’économie qui reçoit une gifle magistrale en étant bafoué par les membres du conseil d’administration d’Engie dont l’État est actionnaire et qui lui font savoir que l’intérêt particuliers, dépasse pour eux l’intérêt général. Autre gifle reçue par le ministre en provenance de Veolia cette fois, l’offre ne sera pas amicale comme l’avait imposé Bruno Lemaire. Ce sera même la guerre Suez et Veolia, deux entreprises françaises qui prêtent ainsi l’échine aux futures attaques de concurrents étrangers.

Suez voulait se vendre au Fonds Ardian, parce que ce dernier lui proposait 18,5 euros par action ; au lieu des 18 de Veolia. Affaire de petits sous ? Oui, mais pas seulement , car et c’est là que l’affaire prend une direction anormale. Ardian, le lendemain, supprime ses propositions.

Quelles ont été les pressions reçues et d’où sont-elles venues ? nous ne le saurons sans doute jamais . Rappelons l’affaire Ascoval où « une personnalité » téléphonait aux sociétés acheteuses pour les décourager de sauver l’entreprise. Autre bizarrerie , lors du vote du conseil d’administration d’Engie, deux représentants d’un syndicat ont quitté la salle pour ne pas voter.

Plus bizarre encore : des gens à l’Elysée semblent soutenir Suez depuis peu, alors que , semble t-il, Veolia était leur champion il y a quelques semaines. A Matignon, au contraire, c’est Engie, qui vend Suez à Veolia, qui semble remporter la mise. Elysée, Matignon, Bercy, chacun y va de son petit couplet, de sa direction ce qui installe une cacophonie dont profitent bien évidemment les défenseurs de l’intérêt particuliers. Et le Parlement chargé de contrôler le pouvoir exécutif, ne devrait -il pas laisser tomber le couperet ?

Rappelons aussi que Suez Eau de France est depuis septembre dernier, sous droit néerlandais ce qui lui interdit toute vente de l’activité eau de Suez en France, comprenne qui pourra- Meridiam ne va pas être content de cette amputation dans les achats de Veolia.

Engie, dont l’Etat, détient 23,64% du capital et 34 % des droits de vote, a cédé 29,9% de ses parts sur les 32% qu’elle détenait dans le capital de Suez à Veolia. Situation qui permet à Veolia de lancer une OPA inamicale sur Suez en proposant d’acheter ses actions au prix de 18,5 euros l’une, alors que l’action n’est cotée que 15,9 euros.

Le but de l’opération ? Faire monter les cours de l’action Veolia avant de revendre l’affaire à un fonds d’investissement. Opération bénéfique pour quelques actionnaires, mais néfaste à l’intérêt public. Lors de l’émission  : le libre journal de la France Libre, j’ai interrogé Monsieur Le Floch Prigent , capitaine d’industrie. Pour lui aucun doute : le Gouvernement a donné l’ordre à Engie de vendre ses parts dans Suez.

Nous retrouvons dans les explications de Monsieur Loïc Le Floch Prigent, les mêmes arguments que ceux employés dans l’affaire Alstom, par Mr Perucci que nous avions invité lui aussi au micro : des gens ont profité de leur situation pour céder un fleuron français, même si et peut-être pour cela privait la France d’une industrie nécessaire à son développement. La question que se pose Mr Le Floch Prigent : existe t-il une volonté de démanteler notre industrie en exécutant nos champions ?

Observons déjà, que cette vente de Suez à Veolia par Engie interposée, préfigure un arrêt de la vente par la commission qui, comme souvent lorsqu’il s’agit d’entreprises françaises, programme ensuite la fin de l’entreprise. Entreprise de démolition de notre Patrimoine ? Posons nous la question car l’affaire du démantèlement d’EDF qui doit se produire d’ici 2 mois va bien dans ce sens.

Observons ensuite que la nécessité de former ce numéro un dans le domaine du traitement de l’eau et des déchets n’était pas nécessaire. Les deux entreprises séparées fonctionnaient au mieux de leurs intérêts et de ceux de la nation . Cette opération risque de faire arriver un autre concurrent, étranger celui là, doté, comme d’habitude de moyens financiers que nous ne possédons plus, avec l’objectif d’avaler notre ex N°I : un fonds chinois est déjà très présent et à l’affut

Observons aussi , comme pour l’affaire Alstom, dont les points de similitude sont nombreux, qu’on retrouve de généreux donateurs qui alimentent grassement, grâce aux commissions reçues lors de ces opérations, quelques campagnes électorales. Nous avons reçu, il y a quelques mois, d’un député qui mène une action sur la vente d’Alstom, le nom des donateurs et le fort, très fort montant des commissions versées : ces officines peuvent effectivement financer ensuite quelques campagnes pour récompenser leurs bienfaiteurs.

Cette affaire Engie-Suez-Veolia, ne date pas d’aujourd’hui : Rappelons la privatisation de Gaz de France qui devient Engie grâce à une fusion avec Suez – Ce dépeçage de notre patrimoine national a été, à l’époque, organisé par Mrs de Villepin et Th Breton, dépeçage qui a privé la France d’un acteur majeur de son industrie nationale.

Cela va continuer, encore et encore, EDF c’est en route, les autoroutes, c’est fait, les aéroports, vu la levée de boucliers cela attendra un peu, mais la fabrication de nos fusils, de nos cartouches de nos grenades, délocalisée à l’étranger. Entreprise de destruction volontaire, alors oui peut-être

Affaire Engie, Suez Veolia. Une chose est certaine : si le pouvoir politique actuel et c’est Monsieur Loïc Le Floch Prigent qui nous le dit, ne voulait pas que la vente se réalise, il suffisait que le Président de la République française, en donne l’ordre à Pierre Clamadieu, Président d’Engie. Donc c’est clair ; Le pouvoir a voulu cette vente Tout cela et Jacques Myard, membre honoraire du Parlement l’affirme lui aussi, pour des cours de bourse. JP Clamadieu a certainement raison de dire : je ne défie pas l’Etat. Non. Il est certain même qu’il vient de lui obéir.

Là aussi nous confie Le Floch Prigent, nous retrouvons les mêmes ingrédients qu’avec l’affaire Alstom : un actionnaire (Bouygues à l’époque) vend ses parts, ouvrant ainsi les portes à un concurrent étranger. (GE)

Notre industrie à la peine avec la pression fiscale, avec les charges et le montant des cotisations sociales, environnementales et tout le reste s’est trouvée dans l’obligation de subir les effets de l’idéologie mondialiste qui imposent que l’on fabrique là où le coût de production est le moins élevé pour vendre là où le pouvoir d’achat est encore conséquent.

Le politique a laissé faire, quelques uns ont même favorisé ce système : Mitterrand, Beregovoy, J. Delors , d’autres encore. Quel est le résultat de cette politique ? Nous laissons une énorme dette comme héritage aux générations qui vont suivre, alors que nous leur avons supprimé l’industrie et une partie des services qui seuls permettent à un Etat de vivre et de rembourser ses dettes

Une proposition ? Transporter le financement de la protection sociale du seul monde du travail à celui de la consommation avec la TVA sociale dont le montant s’ajouterait au prix de tout produit importé

Nous avions aussi invité le député de l’Eure Ol. Marleix, son discours rejoint celui de Mr Le Floch Prigent et celui de J. Myard :

Les commissions versées aux amis des amis se chiffrent par centaines de millions, c’est ce qui se passe avec cette énorme duperie qu’est l’affaire Engie-Suez-Veolia

Pour satisfaire quelques appétits financiers ou politiques, on brade le patrimoine industriel de la France. L’industrie est la première touchée, son poids est ainsi passé en quelques années de 24 à 10% du PIB. Ce sont les services aujourd’hui qui sont visés, puis ce sera le tour de nos terres agricoles. Attention Sire, ce peuple peut être terrible.

Henri Fouquereau


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