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Emmanuel Macron doit dissoudre l’Assemblée nationale !

Photo Patricia Huchot-Boissier/ABACAPRESS.COM

Tribune. Les événements violents des dernières semaines qui ont accompagné les manifestations de rue posent avec cruauté le diagnostic d’un ensauvagement  de la société. C’est un phénomène général qui affecte tous les pays développés d’Occident, les USA au premier chef, mais qui prend une résonance singulière en France eu égard à la pratique monarchique de la V ème République.

Les familiers de la littérature du XIX ème siècle retrouveront quelques accents flaubertiens dans la trame des événements tels qu’ils auraient pu être écrits dans L’Education sentimentale. La V ème serait ainsi devenue au fil des temps un calque de la monarchie Louis philipparde, traversée des mêmes révoltes et problèmes sociaux. Eternel retour des choses. Il en va ainsi, comme le remarquait déjà Maurice Barrès au début du roman Leurs Figures, des périodes d’accalmie succédant aux événements révolutionnaires, qui sont agies de l’intérieur par des forges en gésine de changements telluriques. Le contexte guerrier qui a gagné l’Europe indique que nous sommes bien à une époque charnière, ce que sent l’opinion avec crainte.

Il faut du doigté pour gouverner en ces temps redoutables…

On ne peut pas dire que la démonstration qui nous est faite suscite la satisfaction inéquivoque des amateurs. Pour réformer il faut améliorer et ne pas précariser le corps social si l’on veut que le changement apparaisse souhaitable, et ce n’est pas ce qui est fait. L’échec est certain. A poursuivre sur ce chemin, quelque argument qu’on aie à faire valoir, le pouvoir se condamne à l’impéritie au mieux, au reniement au plus probable. C’est du gâchis.

La violence est un signe qui annonce la fin d’une époque, celle de l’après-guerre. Nous voilà de nouveau au fil du temps qui change, hélas, avons-nous les hommes qu’il nous faut pour aborder l’épreuve.

Pourquoi attendre? Le Président serait bien inspiré de prendre les devants et dissoudre l’Assemblée, le pourrissement est la pire des solutions. C’est ce que ferait un De Gaulle, au peuple de trancher.

C’est le moment de poser la question au seul souverain légitime, referendum ou élections générales, avec la question de sa légitimité à gouverner, qui est celle qui l’avait conduit à démissionner quand il a été désavoué.

C’est le moment de rencontrer l’histoire pour Macron, saura-t il le faire?

Jean-François Marchi


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